Critique de Hitman : Agent 47 (no spoil)

Hitman est de retour au cinéma, cette fois porté par la 20th Century Fox qui a confié le film a Aleksander Bach, un réalisateur Allemand plutôt habitué au domaine de la pub et dont c’est le tout premier long métrage. De l’autre côté de la caméra c’est plutôt du sérieux avec notamment Zachary Quinto (Heroes, Star Trek) et Rupert Friend (Homeland) dans le rôle du fameux Agent 47.

Hitman : Agent 47

L’histoire quant à elle est un savant mélange de déjà-vu et de tiré par les cheveux : l’Agent 47 – tueur professionnel issu des expériences génétiques du professeur Litvenko – se voit confier un contrat qui consiste à éliminer une certaine Katia. Cette dernière, qui s’avère être pleine de ressources, est également la cible d’une organisation multinationale (le Syndicat), dont le but est de remettre en route le programme de Litvenko afin de créer une armée de parfaits tueurs. Les deux fugitifs uniront alors leurs forces pour tenter d’arrêter le Syndicat.

Vous vous en doutez, Hitman : Agent 47 est avant tout un film d’action et dans ce domaine le film s’en sort plutôt pas mal. Les scènes de combat, de poursuite et de tirs sont bien ficelées à l’instar de la scène d’ouverture ou de celle marquante de l’hélicoptère. Après tout, ce domaine est la spécialité du réalisateur Aleksander Bach qui se montre par contre moins à son aise lorsque le rythme ralentit.

Hitman : Agent 47

Quant aux fans du jeu vidéo Hitman dont est tiré le film, ils risquent d’être déçus car contrairement à la déclaration du producteur Alex Young (« nous sommes restés fidèles au personnage et à son univers original »), force est de constater que la furtivité et la discrétion qui sont les caractéristiques principales du héros de Hitman sont ici rarement mises en avant. Alors oui, l’Agent 47 a ponctuellement recours à des déguisement, sur certaines scènes on le voit même tenter des approches furtives, comme pendant la scène de l’usine de réacteurs, mais globalement ce Hitman est bien plus à l’aise avec sa paire de Colt 45 Silverballer qu’avec la furtivité.

Inutile donc d’espérer trouver en ce Hitman : Agent 47 l’adaptation ultime du jeu éponyme. On va finir par croire que la licence est impossible à adapter telle quelle au grand écran. Allez y donc en connaissance de cause, en ayant à l’esprit qu’il s’agit d’un premier film d’action avec quelques scènes mémorables, mais qui souffre néanmoins de passages moins inspirés, voire peu flatteurs pour le réalisateurs et pour les acteurs.