Test d’AO International Tennis (PS4)

Disponible depuis début 2018 en Océanie, le jeu de Big Ant Studios s’est transformé en AO International Tennis, ainsi que sur son contenu. Les mises à jour étant passées par-là, le reste du monde bénéficie d’emblée d’une sortie complète.

AO International Tennis

« Aussie » bon que cela ?

Big Ant Studios est une société habituée aux simulations de sports populaires chez eux et dans peu d’autres pays. Des Rugby League Live (rugby à XIII), aux jeux de cricket dont les Don Bradman, en passant par Casey Powell Lacrosse, on connaissait sa spécialisation. On s’attendait moins au tennis, davantage mondialisé, mais culte là-bas. Et avec la licence de l’Australian Open, d’où le AO, on comprend mieux.

Cette licence offre à AO International Tennis, la présence du tournoi en question, avec une invitation à s’y lancer directement. Outre cette marque forte, on retrouve quelques joueuses/eurs officiel(le)s. Un aspect accessoire, mais essentiel chez le grand public. Si vous êtes du coin, vous serez ravi(e)s d’incarner et vaincre Stosur et Kokkinakis. On retrouve également la numéro 1 française Caroline Garcia, Karolina Pliskova, Kerber, Goffin, Anderson, Nadal et quelques autres. Au final, moins de monde que dans Tennis World Tour.

Au-delà de ce mode Open d’Australie, on pourra enchaîner des matchs de la manière la plus classique qu’il soit. Tant en local, qu’en ligne. En sachant que l’on peut évoluer en simple ou en double, mixte compris. L’une des forces de ce sport.

AO International Tennis

Here comes a new challenger

Si en France l’on entend parfois parler du Hawk-Eye et les challenges, finalement tout et n’importe quoi est affirmé. Tout simplement car Roland Garros ne le propose pas. Contrairement à tant d’autres tournois, dont les 3 du Grand Chelem, à commencer par celui d’Australie.

On retrouvera ainsi cette technologie, collant à la réalité. On pourra user d’un challenge, pour qu’il y ait vérification électronique de l’impact de balle. Effectivement cela accentue le réalisme. Mais c’est à la fois dérangeant. Tout simplement car si IRL cet aspect sert à réduire le nombre d’erreurs d’arbitrage, on a toujours pensé que les simulations sportives évitaient ce genre de mauvaises décisions. Inclure cette particularité laisse donc circonspect(e). On en déduit que des balles fautes sont volontairement annoncées bonnes et vice-versa, afin de se servir de cette spécificité. De quoi semer le doute sur l’honnêteté d’AO International Tennis.

Avec ses 3 challenges en poche par manche, on ira en quête du Graal lors du mode carrière. Ce dernier débute bien, tant la personnalisation de sa joueuse ou son joueur délivre de vastes options. L’autre bon point de départ, est notre démarrage lointain. Nous proposant un millier de places à glaner. Malheureusement rien de transcendant pour grimper au classement. En somme, on remporte des matchs sur des tournois fictifs, hormis l’AO et l’on se repose. Même pas d’à-côtés pour l’enrobage professionnel que l’on connait dans la réalité. Mais surtout pas un petit truc, pouvant changer le train-train quotidien. Hormis la progression de sa tenniswoman/son tennisman.

Mais aussi notre propre maîtrise du système de jeu. AOIT mise grandement sur le timing, encore heureux d’ailleurs. Selon si l’on a frappé la balle au moment opportun ou non, signalé par des marqueurs tricolores (rouge, orange et vert), le résultat différera. On remarque une certaine réussite, au niveau de la mise en place du timing et de ses conséquences. Ce à quoi s’allie la direction du coup, à l’aide du joystick. Les diverses techniques du tennis sont là : slice, lob, amortie… et fonctionnent bien. Surtout que l’on trouve toujours une manière simple et répétitive de gagner, dans chaque simulation tennistique.

La bonne nouvelle ici, est que l’on peut lui répondre en usant de ces coups (moins pour le slice), capables de surprendre. Là où leur utilisation n’existe que chez les fantasques (ndlr : le cas de notre rédacteur), lorsque l’on s’en sert dans les autres jeux, tant ils y sont peu décisifs et déstabilisants.

Évidemment comme dans tout logiciel du genre et comme quasi tout match masculin IRL, si l’on n’emploie pas cette palette de coups, les parties seront rébarbatives. Entre les rencontres à base d’aces à tout-va et celles où l’on s’envoie des patates du fond du cours pendant des heures, on s’endort comme durant une question de Nelson Monfort.

AO International Tennis

Licence I

Amusant de constater que s’il y a bien quelque chose de réussi graphiquement dans AO International Tennis, c’est toute la partie Open d’Australie, stades compris. Les autres structures, l’enrobage (public, arbitre, ramasseurs…) et les athlètes licencié(e)s étant en-deçà.

Grand atout, la customisation, permettant de bâtir son stade. Ainsi que des joueuses/eurs, que l’on pourra partager. Et donc télécharger les créations des autres. De quoi se retrouver avec ses sportives/ifs favorites/is, mais également des tas de personnages non affiliés à ce milieu ou encore des avatars amusants.

AO International Tennis

Conclusion

Grâce aux mises à jour arrivant directement avec cette sortie, AO International Tennis se situe comme un bon jeu. Il n’y a pas non plus de quoi sauter des gradins, telle Simona Halep après son titre à Roland Garros. La personnalisation et le partage sont de très bons points et la jouabilité tient la route, notamment via le timing des coups. Cependant celle-ci ne permet pas au jeu de se distinguer et le mode carrière manque de variété.

Plus :

  • L’outil de création/partage des joueuses/eurs
  • Démarrer sa carrière en bas de l’échelle
  • L’aspect timing soigné
  • Lobs et amorties au résultat significatif

Moins :

  • Carrière sans variété
  • Selon votre style/mentalité, peut devenir répétitif comme avec chaque jeu de tennis
  • Moyen visuellement

Note : 3/5