Test de Assassin’s Creed IV : Black Flag (PS3)

Me voilà arrivé au bout de ma quête. Posons la manette et prenons un peu de recul histoire de faire le bilan de cet Assassin’s Creed IV : Black Flag.

Hasard du calendrier, je venais de finir Assassin’s Creed III (un peu à la bourre certes !) lorsque sa suite est arrivée. Je pensais que les deux jeux allaient s’enchaîner naturellement, mais ma surprise a été grande tant les deux volets de la saga d’Ubisoft sont différents de mon point de vue. Je m’explique :

Yo ho Matelot !

Tout d’abord au niveau de l’histoire : celle d’Edward Kenway (protagoniste principal de AC4) se déroule à peu près 50 ans avant la révolution américaine. Les événements de AC3 n’ont donc pas encore eu lieu, même si on évoque à certains moments du jeu les ancêtres célèbres des Assassins comme le fameux Ezio Auditore.

Assassin's Creed IV Black Flag

La période n’est donc pas la même, mais c’est surtout l’environnement qui change radicalement par rapport à l’épisode précédent : adieu les tristounettes New York et Boston qui avaient beaucoup de mal à nous faire oublier les architectures flamboyantes de Florence et Venise des précédents opus de la saga. Place à la mer des Caraïbes, aux lagons, à l’eau turquoise, aux poissons tropicaux, et aux anciennes colonies espagnoles et britanniques au style architectural si particulier (La Havane, Kingston, Nassau).

Les villes y gagnent en chaleur, en exotisme et en intérêt pour le joueur. D’autant plus que cet Assassin’s Creed IV introduit une nouvelle carte à deux niveaux : le niveau habituel des villes, des missions et des objets à collecter, mais aussi une carte à l’échelle de la mer des Caraïbes sur laquelle figurent les îles à visiter, les forts à conquérir, et les différentes activités navales à effectuer (collecte de trésors sous-marins, navires à couler, trésors à découvrir, pèche au gros…). La carte devient alors un outil indispensable qu’on consulte tout le temps !

Un soin particulier a été apporté à la partie navigation. Trois allures sont proposées pour que les trajets se déroulent avec le plus de fluidité possible. Et on se surprend à passer un bon moment à voguer tranquillement en pleine mer, en écoutant les chants authentiques des pirates. Ambiance !

Assassin's Creed IV Black Flag

Dans Assassin’s Creed IV, les combats navals sont particulièrement importants puisque non seulement ils feront partie de la quête principale, mais ils seront également primordiaux pour attaquer des forts, exécuter des contrats navals ou aborder des navires et leur voler leurs précieuses marchandises, dans le but d’améliorer votre bateau. Pour se faire, les développeurs d’Ubisoft ont revu le système de combats afin d’améliorer les commandes : tirer aux canons se fait désormais de la même façon que tirer au pistolet (visée L1 + tir R1), et il sera possible d’adapter sa stratégie d’attaque selon l’adversaire en utilisant les canons classiques, les boulets à chaines, les tirs de mortier ou tout simplement l’éperon.

Des maladresses corrigées

Bien que ça soit l’élément le plus visible, l’environnement extérieur du jeu n’est pas le seul élément modifié en profondeur par rapport à l’épisode précédent. Des changements au niveau du gameplay sont également de la partie :

Dans cet épisode de Assassin’s Creed, l’amélioration de l’équipement de Kenway et de son navire sera une composante particulièrement importante, au point que les dernières missions solo du jeu nécessiteront que le Jackdaw soit particulièrement bien armé et protégé. Les améliorations se feront depuis le menu « Fabrication » ou auprès des marchands présents dans les différentes îles du jeu.

En parlant de commerce, Assassin’s Creed IV permet également de gérer la flotte de navires capturés par Kenway au cours de ses périples marins. Ces derniers pourront alors participer à des batailles navales au tour par tour dans le but de sécuriser des trajets maritimes, pour ensuite envoyer en mission des navires chargés d’échanger des marchandises et de rapporter une bonne somme d’argent. Cette activité est d’autant plus intéressante qu’elle permet d’amasser sans effort une quantité importante d’argent nécessaire à l’acquisition d’upgrades. Signalons enfin qu’il est possible d’effectuer cette activité loin de la console, sur un deuxième écran du type smartphone ou tablette grâce à l’application compagnon.

Assassin's Creed IV Black Flag

Les activités annexes ont également été revues afin d’être à la fois plus nombreuses et plus intéressantes. Plonger parmi des épaves au milieu de requins et de murènes à la recherche de coffres, déterrer des trésors à l’aide de cartes à collectionner, ou aller à la pèche au harpon sont autant d’activités nouvelles qui contribuent à rompre la continuité des missions du scénario principal et à plonger le joueur davantage dans l’ambiance de la piraterie. Vous ne vous ennuierez pas !

Assassin's Creed IV Black Flag

Du stealth, du stealth et encore du stealth

J’ai laissé la meilleure nouvelle pour la fin : Assassin’s Creed IV fait la part belle à la furtivité et à la discrétion, ce qui est d’après moi la façon la plus gratifiante de jouer à ce jeu. Quoi de mieux en effet de réussir à s’infiltrer dans un fort gardé de dizaines de soldats sans éveiller leur attention ?

Beaucoup de missions donnent ainsi un bonus supplémentaire si elles ont été effectuées sans combat ouvert. Il faudra alors utiliser au mieux les capacités de stealth du personnage ainsi que les éléments du décor qui permettent de se cacher afin d’arriver à ses fins en toute discrétion.

Pour se faire, le personnage de Kenway peut s’abriter naturellement derrière les murs, siffler pour attirer vers lui un soldat, se déplacer accroupi dans les nombreux buissons, se cacher dans les bottes de foin ou les placards, ou plus simplement prendre une positions haute en attendant d’effectuer un assassinat aérien.

Assassin's Creed IV Black Flag

Presque toutes les missions permettent ainsi d’évoluer avec discrétion, et même si y arriver demande un certain entrainement et un repérage au préalable des éléments de l’environnement, le résultat plus dans l’esprit des assassins en vaut la chandelle 😉

Conclusion

Vous l’avez compris, j’ai beaucoup aimé Assassin’s Creed IV : Black Flag. Bien plus que son prédécesseur. Non seulement l’environnement exotique du jeu est très réussi techniquement (cette modélisation de la mer et des vagues…), mais en plus l’adaptation de la franchise des Assassin’s Creed à l’univers de la piraterie est très séduisante et promet des dizaines d’heures de jeu sans s’ennuyer. Je vous laisse, j’y retourne !

Ma note : 4,5 / 5