Test de Radiohammer (Nintendo 3DS)

Si l’on connait bien Arc System Works pour les jeux qu’il a créés ou ceux auxquels il a collaboré axés sur la baston en 2D, on connait déjà bien moins sa frange musicale. C’est justement celle-ci que nous allons aborder, puisqu’avec Radiohammer c’est un jeu de rythme totalement déluré qu’ils ont développé en compagnie de Vinyl Lab.Radiohammer

Last Night a D.J. Saved My Life

La station pirate Radiohammer a pour objectif de garder les rues saines grâce au pouvoir du groove ! Pour cela, trois D.J. phares et une invitée devront se servir de leur propre marteau bien particulier (imaginez pour commencer Kaori dans City Hunter), afin de dégommer pléthore de créatures humaines ou non ne l’entendant pas de la même oreille. Evidemment cela doit se faire en rythme, au son d’une playlist riche, mais surtout très funky.

Radiohammer

Si j’avais un marteau

Entre la DS et la 3DS, nous avons eu droit à de nombreux jeux de rythme utilisant la fonction tactile de l’écran du bas de chaque console de cette déjà grande famille. Radiohammer fait partie de ceux-ci et, à l’instar de quelques autres, propose d’évoluer indifféremment en touchant l’écran sur les parties convenues ou bien des boutons prédéfinis de la machine, suivant la logique de position. En l’occurrence, les ennemis arrivent de la droite vers la gauche où notre personnage est placé, certains venant par en haut et d’autres par le bas. La croix directionnelle pourra donc être employée afin de les frapper : haut pour ceux du haut et bas… pour ceux du bas !

Ceci sans omettre les cadeaux pouvant survenir à tout moment derrière nous, dans ce cas c’est sur la touche gauche qu’il faudra appuyer. Cette manière de procéder revient au même avec le carré d’actions : X pour le haut, B pour le bas et Y pour attraper le coffret derrière. Toutefois, presser les espaces prévus au-dessus, en-dessous et en retrait de notre héroïne/héros s’avère nettement plus amusant.

Comme chez la majorité des softs de ce type, tout passera par le timing et sur ce point Radiohammer propose une palette assez large en échelons. Entre votre jauge s’amenuisant selon votre contre-performance vous rapprochant du game over et les objectifs (ne rater aucun adversaire, récolter tous les cadeaux, terminer le niveau… ) fixés en début de partie, il est essentiel d’être précis. Le mieux étant de réaliser un Perfect à chaque note, demandant d’appuyer au moment pile où l’ennemi est en plein dans le cercle représenté à l’écran. Si vous tapez avant ou après, il ne s’agira pas forcément d’un raté. Vous pouvez très bien réussir un Great ou un Good, ce qui reste efficace, mais aussi plonger dans le Bad ou pire encore : le Miss, indiquant clairement que vous avez manqué le malandrin.

Cependant, si votre barre se vide dangereusement, vous aurez l’occasion de récupérer de la santé grâce aux cadeaux apparaissant derrière vous. D’ailleurs pour celles et ceux sachant que les bons logiciels du genre se jouent davantage au son qu’à l’œil (le rythme se trouvant si l’on est en symbiose avec le jeu et la musique), vous aurez également l’occasion d’entendre l’arrivée d’un présent et donc d’instantanément pouvoir aller le chercher. Néanmoins il faudra prêter attention à son identité, car s’il s’agit d’un paquet vert il vous réservera une mauvaise surprise. Il faut donc savoir analyser rapidement l’action, afin d’éviter de tomber dans le piège en confondant vitesse et précipitation.

Radiohammer

D.J. pète les plombs !

Afin de se démarquer au sein de l’impitoyable milieu des jeux de rythme, posséder un univers fort et original s’avère essentiel. Entre les mignons, les décalés et les sérieux, il y a le choix et certains reflètent vraiment un monde bien particulier donnant envie de s’y essayer. Cela vaut d’ailleurs pour Radiohammer, car si son histoire de départ peut très bien n’être qu’un prétexte non développé, l’aventure au fil des épisodes nous prouve que les développeurs ont pris soin de la peaufiner. Des dialogues écrits agrémentent l’expérience avant certains niveaux et sont constamment tournés vers l’humour, un peu pervers même concernant la première D.J. à incarner.

Généralement les rythm game tactiles sont très bien pour les enfants, car amusants et simples à prendre en mains. On se gardera ici de les laisser prendre part aux 15 premiers stages, car si les textes en anglais ne leur parleront sûrement pas, les opposants à contrer seront un peu trop borderline pour être laissés à leur vue. En l’occurrence il s’agit d’hommes portant des lunettes de soleil et un grand imperméable marron, qu’ils ouvrent en grand quand vous ratez votre cible. Rassurez-vous, on ne voit que le dos du blouson, mais l’idée est là. Tout comme le boss de cette première partie carrément barré ! Par la suite on retrouvera des notes de musique ou encore des zombies, ce qui est bien plus adapté à notre marmaille. Quoi que des notes de musique c’est peut-être un chouïa hardcore…

On reconnait bien le style 2D ultra coloré et dynamique des productions de baston d’Arc System Works et, au regard de la castagne engendrée par les marteaux démesurés dont l’on use, on se dit finalement que l’on reconnait bien là l’essence d’ASW. Les D.J. sont justement aussi charismatiques que les combattant(e)s que l’on peut habituellement incarner. On découvre chez chaque protagoniste tout un tas de clichés et de références marquant les esprits et apportant au passage une dose d’humour supplémentaire. Mais l’influence versus fighting ne pouvait pas rester tant en retrait que cela, voilà pourquoi l’ultime personnage à débloquer sera une demoiselle que les adeptes de Chaos Code (jeu de combat de F K Digital, édité par Arc System Works) connaissent bien.

Radiohammer

Conclusion

On peut sans trop de difficultés réaliser un jeu de rythme de qualité dans son système, mais pouvoir donner envie de se plonger dans l’un et non dans un autre, c’est une bien plus complexe histoire. Sur ce point Radiohammer explose une grande partie de la concurrence, tant l’aspect visuel est éclatant et le scénario hilarant.

Les Plus :

  • Univers délirant
  • Très bon système de jeu à trois touches
  • Bande-son
  • Prix

Les Moins :

  • Pas de classements en ligne/StreetPass
  • On se doit d’interdire le niveau « salace » aux enfants

Note : 3,5/5