Test de WarioWare Gold (3DS)

S’il y a une franchise Nintendo ayant marqué les portables de la firme, notamment de par son originalité, c’est bien WarioWare. Même si elle a également fait de brefs détours sur consoles de salon, WarioWare Gold vient confirmer que la mobilité c’est son truc.

WarioWare Gold

Hey it’s we Wario

Wario a besoin de fric, de flouze, de maille, de caillasse, de thune… Au moins de tout ça oui. Pour se refaire la cerise, il décide d’organiser un tournoi de jeux vidéo. Voilà une idée qui devrait sans mal lui apporter fortune et gloire, s’il reprend la recette des compétitions dans la réalité. Y compris celles tenues dans un petit coin.

Mais notre héros est du genre à voir les choses en grand. Il compte ainsi en faire le plus titanesque tournoi de l’histoire, afin de ramasser un maximum ! D’ailleurs le droit d’entrée est de 10 000 pièces, ce qui renfloue déjà bien les caisses. Ses plus ou moins potes sont toujours de la partie, avec pour mission de concevoir des mini-jeux tous plus tordus les uns que les autres. Mais l’on compte bien les déjouer, pour empocher le pactole. Profitons-en pour préciser que parmi les jeux proposés, la majorité provient d’autres logiciels WarioWare. Pour un meilleur de pot-pourri (Wario adore assurément le fermenté) de toutes ces années. Avec un soupçon de nouveautés.

WarioWare Gold

T’as pas 10 000 balles ?

L’identité même de WarioWare Gold est adaptée aux consoles portables. Celles que l’on allume avec plaisir pour de brèves sessions. Tandis que celles de salon impliquent de plus en plus une longue mise en abime, faisant que l’on n’a pas souvent envie de les lancer pour une durée courte. Cette facette reprise depuis par les téléphones, dont la majorité des productions est constituée de mini-jeux, que l’on dévore sur le pouce.

WarioWare c’est tellement cela, limite avec le titre d’avant-gardiste. Tant il peuple depuis si longtemps et  à chaque numéro, une myriade de micro-jeux. Encore plus rapides que des mini-jeux. Avec ce grain de folie propre au héros moustachu, plus plombé que plombier. Ainsi, depuis toujours chez cette saga, on nous projette dans un de ces jeux ultra brefs, sans explications au préalable. Si les didacticiels et autres pages à lire, avant n’importe quel jeu vous cassent la tête, bienvenue chez Wario, où toutes ces leçons sont balayées.

Ce qui rend la découverte de chaque amusement plus déroutante et amusante que jamais la première fois. Enfin lorsqu’au premier essai l’on se sera totalement vautré(e), la tentative suivante pourra atteindre un fort sentiment aussi, que l’on réussisse le mini-jeu ou non. Mais à l’instar de toute compilation du genre, à force d’en enchainer, la saveur n’est plus la même. On apprécie alors réaliser des performances et plus encore se rendre dans la partie permettant de ne prendre part qu’à ses favoris.

Il est également possible d’évoluer à 2. L’intérêt ne faiblissant jamais en multi. Et pour une carotte supplémentaire, on pourra collectionner des tas d’objets, via les pièces glanées, puis à insérer dans la machine à gashapon.

WarioWare Gold

Classe/pas classe

Ce qui est classe et ce qui ne l’est pas ! Wario ayant une propension à nous délivrer des mini-jeux où il n’hésite pas à apporter une touche un peu tendancieuse au niveau de l’hygiène. Hmmm un nez qui coule, des grattouilles à des endroits du corps sentant bon la rose… WWG ne tourne jamais au tour du pot, il plonge la main dedans !

Et pas que la main d’ailleurs. Puisque si sur DS WarioWare marquait déjà de par les fonctionnalités qu’il employait, ce nouvel épisode exploite quasiment tout ce qui est envisageable. Le micro pour souffler, mais également enregistrer ses doublages. L’écran tactile, avec des tas de mises en scène changeant complètement la donne. La fonction gyroscopique est également là et l’on adore ça. Si rarement utilisée, alors qu’elle apporte beaucoup de fraîcheur dans les jeux sachant la mettre en avant. Et bien sûr les boutons et on ne parle même pas d’acné, quoi que avec Wario… On est ainsi continuellement sur le qui-vive et à la fois complètement chamboulé(e), tant il y a de perspectives. Même si, comme nous l’évoquions, à force l’on sera davantage dans la performance, que dans la surprise. Le jeu évoluant dans son identité.

D’ailleurs, suite au mode histoire, il nous propose des tas de défis, poussant toujours plus à la « masterisation ». Néanmoins pas d’une manière unique et c’est ce qui est intéressant. Les consignes changeant, mais surtout lorsque Wario nous déconcentre, on se sent pleinement dans le ton guignolesque de cette franchise.

Avec sa folie dans la mise en scène et dans le découpage de ses mécaniques de jeu, WarioWare Gold accentue graphiquement ce ton. Bien sûr le chara design fait de personnages hauts en couleur semble une banalité à évoquer. Cela parlant immédiatement. Toutefois cela fonctionne toujours, avec des coloris explosifs, collant à l’univers. Mais cela n’en concerne qu’une frange. Les mini-jeux nous sortant des identités visuelles parfois complètement craquées. Si l’univers Nintendo amène sa touche nostalgique, les dessins d’humain(e)s peuvent mettre mal à l’aise tellement les codes graphiques de notre quotidien sont explosés. Et que dire de ces illustrations semblant tirées de manuels scolaires des années 80, dont les images restaient les mêmes depuis au moins la décennie précédente ?

WarioWare Gold

Conclusion

Dément comme ses prédécesseurs, WarioWare Gold surprend et amuse autant de par ses mini-jeux que son univers à tiroirs. Si vous possédez tous les WarioWare, évidemment le côté compilation ne vous procurera pas le même sentiment d’étonnement sur chaque défi. Autrement, WWG détonne, avant de se transformer en un amusement teinté du culte de la performance.

Plus :

  • Les fonctionnalités de la 3DS exploitées quasiment à fond
  • Jouable à 2
  • La surprise, évoluant vers la performance
  • Pour chaque mini-jeu, la saveur de la première fois…

Moins :

  • … Mais l’on ne peut jamais retrouver cette sensation
  • Aurait pu proposer mieux en multi

Note : 3,5/5