Test de DRIVECLUB (PS4)

Voilà presque un an que la PS4 est disponible en Europe, et la voici qui dispose enfin de son jeu de courses automobiles de référence : DRIVECLUB. L’attente fut longue et ce genre manquait au catalogue de la console, mais Evolution Studios a pris son temps afin de proposer une expérience de qualité aux gamers, mais aussi – comme on le verra par la suite – une expérience nouvelle, qui surfe sur les tendances du moment en terme de jeu multijoueurs.

DRIVECLUB

De l’arcade qui tache !

Deux modes de jeu principaux sont proposés dans DRIVECLUB.

Le premier est un mode solo dans lequel le joueur enchaîne les courses depuis les catégories de voitures les moins puissantes, jusqu’aux bolides les plus sportifs. Tout au long de ces différents championnats il faudra alterner entre trois types d’épreuves : les courses contre l’IA, les contre-la-montre sur circuits fermés, et les d’épreuves de drift sur une succession de virages.

DRIVECLUB

L’une des originalités de DRIVECLUB est qu’il ne suffit pas d’enchaîner les victoires en course pour débloquer de nouveaux bolides ou décorations. Au début de chaque épreuve une liste d’objectifs est affichée et la note maximale sera obtenue si tous les défis sont remportés. Ces défis impliquent la position sur la ligne d’arrivée mais aussi la réussite à des épreuves intermédiaires qui interviennent pendant le déroulement de la course (suivre une trajectoire, maintenir une vitesse moyenne élevée…). Si les premières courses sont une formalité, il faudra faire preuve de pas mal de skill et d’une bonne dose d’acharnement pour réussir tous les défis des catégories les plus élevées.

DRIVECLUB

À propos de conduite, Evolution Studios a clairement fait le choix de l’arcade afin de rendre DRIVECLUB plus accessible et certainement plus fun à jouer. Les caractéristiques des voitures sont indiquées schématiquement via un système de barres, les informations sont peu détaillées (pas d’indication du poids, de la puissance, du couple…), il n’est pas possible de régler les voitures avant la course. On retrouve également cette orientation arcade pendant la course avec une conduite très permissive notamment dans les virages ou lors des chocs avec les autres voitures. Quand cela arrive, les dégâts sont bien modélisés sur le véhicule mais n’influencent ni le gameplay ni les performances de la voiture.

DRIVECLUB

La sensation de vitesse est très bonne sur les catégories les plus sportives et certains circuits sont vraiment très fun à jouer. Personnellement j’ai beaucoup aimé ceux avec un gros dénivelé. Attention toutefois à ne pas trop s’emballer : le jeu vous applique une pénalité si vous avez trop tendance à couper les virages ou lorsque vous provoquez un accident violent.

DRIVECLUB

 

Je n’en ai pas encore parlé mais l’aspect le plus impressionnant de DRIVECLUB est sans doute ses graphismes sublimes, dignes d’une console next gen. Evolution Studios a mis le paquet sur la modélisation des véhicules et c’est très réussi. La claque graphique est bien là aussi bien depuis l’extérieur que l’intérieur des véhicules, et c’est d’autant plus agréable que le jeu bénéficie de licences officielles : la cinquantaine de véhicules du jeu provient directement des catalogues de Mercedes Benz, Ferrari, Aston Martin ou de préparateurs comme RUF. Les circuits ont eux aussi bénéficié d’une belle modélisation, et les développeurs ont inclut une notion de passage du temps pendant les courses. On peut donc commencer une épreuve en plein jour et la finir en pleine obscurité à la lumière des phares. Une difficulté supplémentaire !

DRIVECLUB

On regrette par contre la surprenante absence de ralentis après les courses. Les développeurs ont mis beaucoup d’efforts dans la modélisation des véhicules et des circuits, mais on ne peut raisonnablement pas en profiter dans le feu de l’action pendant la course. Du coup, la frustration est grande de ne pas profiter d’un joli ralenti et de ne pas pouvoir le partager avec ses amis. Evolution Studios a promis d’ajouter des fonctionnalités supplémentaires au jeu via des DLC mais le mode ralenti n’en fait pour l’instant pas partie. Un mode photo a toutefois être confirmé ainsi qu’une météo changeante.

Faux départ

Le deuxième mode de jeu de DRIVECLUB est lui entièrement en ligne. C’est le mode Club qui consiste à former un groupe de joueurs qui cumule les points d’expérience de chaque pilote. Certains bolides et récompenses ne peuvent ainsi être débloqués que via la progression du Club. Ce mode permet également de participer à des défis lancés par d’autres Club, comme un chrono à battre ou un score à atteindre en drift. Pendant un temps limité tous les membres du club peuvent ainsi tenter leur chance et faire progresser le classement du Club parmi l’élite des pilotes PS4.

DRIVECLUB

Seulement voilà, DRIVECLUB est commercialisé depuis deux semaines et de GROS problèmes de connexion n’ont cessé de pénaliser l’expérience de jeu. Concrètement, l’accès aux serveurs de Evolution Studios est très instable et souvent impossible, ce qui empêche de profiter des fonctionnalités en ligne du jeu, dont la plus importante : le Club. C’est très embêtant pour un jeu qui a mis cette fonction en avant pendant toute sa promo. De nombreuses mises à jour du jeu sont intervenues ces derniers jours mais le problème persiste pendant que j’écris ces lignes et le studio tarde à proposer une solution pérenne. Ne parlons même pas de la version allégée de DRIVECLUB qui devait être offerte aux abonnés PlayStation Plus, et qui a été tout simplement reportée sine die…

DRIVECLUBConclusion

C’est indéniable : le lancement de DRIVECLUB est une déception. Les problèmes rencontrés par les joueurs pour se connecter aux serveurs de Evolution Studios depuis le lancement du jeu sont inexcusables, surtout pour un jeu dont la commercialisation initiale devait avoir lieu fin 2013, à la sortie de la PS4.

Mais le jeu ne mérite pas ça. Le mode solo fait presque un sans faute avec ses graphismes sublimes et ses bonnes sensations, même s’il lui manque un je ne sais quoi de personnalité pour se hisser au niveau de l’intérêt d’un Gran Turismo. Je ne doute pas que Evolution Studios arrivera in fine à corriger les problèmes de réseau rencontrés mais la confiance de Sony dans ce studio sera difficile à retrouver. Mais ça, c’est une autre histoire…

Les plus

  • La modélisation des véhicule. Sublime
  • Une très bonne sensation de vitesse
  • Des temps de chargement très courts

Les moins

  • L’instabilité des serveurs du jeu
  • L’absence de ralentis
  • Un peu trop arcade à mon goût

Note : 3/5