Test du jeu de cartes Maha Yodha

Non Maha Yodha n’est point un mélange entre une civilisation très ancienne mal orthographiée et un bonhomme vert qui Jedi chevalier est. Il s’agit en réalité d’un jeu de stratégie de Leprechaun Games signifiant Grand Guerrier en Sanskrit, se basant sur les batailles de l’Inde antique.Maha YodhaPrécision essentielle : la première bataille prendra place avant même le lancement d’une partie au cas où vous seriez au moins trois, étant donné que Maha Yodha est un jeu de cartes en un contre un. Chaque joueuse ou joueur démarre avec des jetons de vie numérotés lui faisant atteindre le nombre de 20, les jetons possédant des valeurs différentes : 1, 5 et 10. D’autres nommés les jetons de bravoure seront eux aussi répartis équitablement, soit 7 chacun.

On en vient alors à la grande différence entre la doublette de participants, à savoir la sélection de sa faction, avec d’un côté celle d’Aditya et de l’autre celle d’Asura. La première comprend les immortels et les humains, censés être d’une certaine manière les gentils, réunis sous une même bannière afin de maintenir une situation stable entre les trois mondes, notamment en repoussant les assauts des Asayas. Justement, ces derniers forment la seconde faction où l’on retrouve plus exactement les guerriers Asuras et leurs acolytes humains.

Les adversaires tirent alors 7 cartes de leur propre pile, officiant parmi cinq types :

  • Guerrier, d’une certaine façon le principal car comportant les combattants parés à attaquer et défendre.
  • Arme, dont on peut équiper n’importe quel Guerrier afin d’augmenter ses capacités offensives, mais chacune peut aussi débloquer un bonus si elle est associée à un personnage précis.
  • Scroll, constitué de cartes aux divers effets et ceci sans même avoir besoin d’un Guerrier sur le champ de bataille, contrairement aux Armes. Attention, l’effet ne fonctionne qu’une fois.
  • Unité, là aussi nul besoin d’un Guerrier puisque les Unités permettront de directement renforcer sa défense, mais elles pourront également chacune être ajoutées à un combattant spécifique pour glaner un bonus.
  • Artefact, à nouveau un type à effets, mais dont la carte reste en permanence sur le terrain à partir du moment où le coût a été payé, ceci jusqu’à ce que l’opposant s’occupe de son sort.

La suite reste assez simple, dans le sens où vous devrez vous affronter, le vainqueur étant celui réduisant les points de vie de l’autre à néant. On joue au tour par tour en attaque puis en défense, où l’on additionne le total de points d’attaque de ses cartes établies sur le champ de bataille, afin de le confronter à celui des points de défense des cartes de son ennemi. La différence obtenue entre les deux étant alors retirée aux points de vie du perdant.

Petite subtilité toutefois lors de chaque tour, il n’est possible d’utiliser que 5 jetons de bravoure. Néanmoins l’on pourra en remporter par le biais d’effets, de quoi bénéficier d’au-delà de 5 jetons à chaque occasion de jouer afin de pouvoir déployer davantage de cartes et de pouvoirs spéciaux.

Toutes les informations nécessaires figurant sur les cartes de manière limpide, on n’est jamais désarçonné par rapport à ce l’on devra effectuer, ce qui est loin d’être toujours aussi simple dans une bataille de cartes. La durée d’une partie aidera à son accessibilité, puisqu’une demi-heure maximum suffira pour en venir à bout.

Maha YodhaFondé via une campagne de financement participatif sur Kickstarter, on peut affirmer que les créateurs de Maha Yodha ne se sont pas moqués de ceux l’ayant soutenu en amont, ni des autres, au niveau du produit fini. La boite de taille moyenne est costaude comme l’on apprécie, mais cela reste néanmoins assez commun. Ce qui l’est déjà moins, c’est son design épuré et très classe, là où l’on a surtout l’habitude d’en trouver des hyper colorés et clinquants afin d’attirer l’attention. En l’occurrence on a droit à un noir ténébreux, relevé de quelques touches dorées pour les inscriptions et les logos. Le dos lui en revanche propose totalement autre chose, en montrant les informations nécessaires, ainsi qu’un aperçu du jeu en lui-même afin d’en dévoiler davantage au public. Le verso claque donc moins, mais sans lui nous n’aurions aucune idée de ce que peut être Maha Yodha en tombant dessus.

Après ouverture, on s’aperçoit que la qualité perdure au niveau du livret de règles. Un support largement mis de côté habituellement, cela surprend donc agréablement. Une grosse vingtaine de pages, dont un peu plus de trois pour les backers. Papier glacé, tout en couleur, images de haut niveau… on se dit presque parfois que le coût de ce manuel aurait pu être conservé pour autre chose. En revanche, d’ailleurs les éditeurs de jeux vidéo et les gros éditeurs de jeux de société devraient en prendre de la graine, on a ainsi tout sous la main sans passer par le Net, ni en ne possédant qu’une feuille recto pas si claire au niveau des explications.

Maha Yodha

Les deux types de jetons arrivent eux sous la forme d’une plaquette, permettant de défaire soi-même les petits ronds cartonnés. Là encore la qualité est au rendez-vous, grâce à leur résistance et à la matière agréable au toucher. Concernant leur patte graphique, elle s’avère peut-être un chouïa trop classique. Évidemment on n’allait pas tomber dans de la fanfreluche, Maha Yodha naviguant plutôt dans le classieux, mais sur ces objets en particulier on atterrit un peu trop dans le classique.

Les boites compartimentées s’avèrent de plus en rares et justement on y a droit ici. Non pas avec le commun rangement en plastique se cassant rapidement, puisque l’on découvre à la place à nouveau quelque chose de plutôt classe au toucher velours. Deux renfoncements permettant de ranger les decks de base, mais on a aussi amplement de quoi ajouter par-dessus les deux extensions, la boite étant spécialement taillée pour. De plus, les quatre paquets viennent tous avec leur propre boitier, de quoi éviter de les trier avant chaque partie ou pire encore : de les retenir avec des élastiques. Entre ces deux parties on bénéficie d’un emplacement spécial pour nos fameux jetons, la grande force de ces compartiments.

Le plus important dans ce contenu restant bien sûr les cartes, on arrive vers celles-ci. La réalisation est aux normes de ce que l’on attend, particulièrement dans le rendu visuel, où malheureusement certains jeux pâtissent d’une résolution moindre. Ce n’est pas son cas et l’on peut donc apprécier comme il se doit les superbes illustrations évoluant dans un style heroic fantasy axé sur la mythologie indoue.

Maha Yodha

Conclusion

Il n’est pas si courant d’avoir droit à un jeu de cartes aussi classieux et à la fois facile d’accès. Un débutant comprendra les règles de Maha Yodha immédiatement, sans se sentir dans un jeu à l’univers au rabais. Pour le commander, cela se passe uniquement sur son site.