Test du jeu de cartes State of Wonder

Dans l’éventualité où vous auriez raté le Kickstarter de State of Wonder au premier trimestre, vous aurez le plaisir de découvrir que le jeu arrive déjà. Une particularité rare dans le milieu, démontrant qu’Emelie Van Rodin (BetterBuilt Studio) savait où aller. Celui-ci étant disponible sur son site en physique, en PNP gratuit et en version Tabletopia.

State of Wonder

State of Wonder met aux prises les dirigeants de villes du même territoire, ayant pour but d’étendre leur domination. La subtilité venant des diverses manières d’accomplir cet objectif. Classiquement, on pensera à détruire l’opposition, comme dans la majorité des jeux de cartes. Effectivement on pourra employer cette tactique militaire. Ou bien privilégier la partie Wonder, avec le besoin d’atteindre 4 compteurs de progression, définis sur la face d’une carte Wonder justement. De l’autre côté se trouvant la partie State.

State of Wonder

Que vous preniez un deck de base préconstruit ou une extension de State of Wonder, vous possédez déjà ce qu’il faut pour un affrontement. Bien sûr il en faudra tout autant à votre ou vos adversaires. Chaque joueuse/eur ayant besoin de 17 cartes, soit pile le contenu des decks supplémentaires.

Les batailles s’avèreront assez aisées à comprendre. On paiera la quantité d’or nécessaire pour activer une action, puis l’on s’en servira pour attaquer l’adversaire. Avec pour cette/ce dernière/ier le besoin aussi de passer à la caisse afin de se défendre. La différence entre les points étant ensuite calculée, pour connaitre le résultat.

L’originalité de SOW provient des cartes de construction, changeant la donne par rapport à une basique bagarre. On s’en servira afin d’accomplir notre but plus grand que des affrontements entre peuples.

State of Wonder

L’univers médiéval de State of Wonder se retranscrit évidemment dans ses cartes, néanmoins avec une patte artistique originale de Brandon Crampton. Tant dans le design même des protagonistes, que par la coloration très douce. Un rendu digne de peintures à la main ou du moins au pinceau, totalement dans le ton de l’époque que l’on pourrait imaginer. Cela fait grandement plaisir de croiser un style sortant des sentiers battus. Même si justement ce contrepied peine souvent, à cause d’un grand public suivant ce qu’on lui ordonne. Force est de constater qu’heureusement, cela plait à toutes celles et tous ceux s’indignant également. Sans quoi le financement participatif n’aurait pas fonctionné.

Les illustrations s’affichent sur la moitié du recto. La partie basse étant dévolue aux informations. Certains textes étant assez longs, ce choix fut obligatoire. Même si certaines cartes n’auront-elles que peu de lignes. Hormis cela, peu de symboles pour les statistiques comme vous le savez. Soit un rendu assez épuré.

SOW ne vient qu’avec des cartes, mais sa créatrice propose à part des jetons symbolisant l’or du jeu. Nous n’avons pu les essayer et ignorons donc même le matériel utilisé. On signale ainsi leur existence, sans pour autant vous affirmer quoi que ce soit sur leur qualité.

State of Wonder

Conclusion

Rafraîchissant par ce non besoin d’exploser son adversaire pour l’emporter, State of Wonder surprend. Notamment car il apporte cette touche, sans nécessiter des tonnes de caractéristiques sur ses cartes.