Test de PES 2015 (PS4)

Un an qu’on attend PES sur new gen ! Oh que l’attente a été longue. Et comme si on avait pas assez attendu, voilà que PES 2015 se permet le luxe d’arriver deux mois après son concurrent direct et trois mois après le début des championnats européens de football. Alors, qu’en est il de ce premier opus sur new gen ? L’attente était-elle justifiée ? Cet épisode va-t-il bousculer la hiérarchie établie depuis quelques années entre FIFA et PES ?

PES 2015

Le changement dans la continuité

Pleinement conscient du récent déclin du jeu vidéo japonais, et de la nécessité d’insuffler de la fraîcheur dans PES 2015, Konami a eu l’intelligence de répartir le développement du jeu entre deux équipes : son propre studio à Tokyo et son studio britannique basé à Windsor. Même si l’on ignore exactement la répartition des tâches entre les deux studios, on peut aisément percevoir les nouveautés issues de cette collaboration :

L’écran d’accueil et son ergonomie marquent une rupture dans l’histoire de la série. L’interface faite de tuiles (à la Windows 8) met en avant les modes de jeu les plus utilisés, ainsi que les joueurs stars de son équipe de prédilection. Comme chez le voisin FIFA, il n’y a pas de barrière entre les modes de jeu en ligne et hors ligne.

PES 2015

Si les points ci-dessus sont plutôt positifs, PES 2015 conserve tout de même certains défauts de ses aînés comme certains écrans de menus assez laids (qui contrastent avec les efforts faits sur l’écran d’accueil) où se mélangent le Français et l’Anglais, un lag au niveau des menus (indigne des consoles new gen), et les fameux commentaires de match parfois complètement à coté de la plaque !

PES 2015

N’oublions pas les nombreux temps de chargements ou les « établissement des communications » à répétition. Toutes ces connexions sont certainement nécessaires mais elles devraient se faire en arrière plan et ne pas perturber l’expérience utilisateur.

PES 2015 Ultimate Team

Parlons des modes de jeu justement avec l’apparition de nombreuses nouvelles façons de jouer hors ligne ou en ligne. C’est le cas de MyClub qui s’adresse directement aux adeptes de FIFA en leur proposant une alternative à FIFA Ultimate Team.

PES 2015

Comme chez le voisin, le joueur construit une équipe en recrutant des joueurs contre des points ou de l’argent réel. La grande différence vient du fait que contrairement à FIFA, le mode MyClub ne permet pas de recruter les joueurs de son choix. C’est une sorte de roue de la fortune qui détermine au hasard le joueur que l’on va acquérir. Par contre tous les joueurs coûtent le même prix. C’est un peu rageant quand on parvient enfin à rassembler assez de points pour acheter un joueur, et qu’on tombe sur un illustre inconnu qui joue en deuxième division brésilienne ! Personnellement je préfère le système de FUT qui permet de réguler le marché des transferts grâce à un prix basé sur l’offre et la demande, mais aussi de composer son équipe en se basant sur les caractéristiques des joueurs, ou sur le club de son cœur.

PES 2015

Mais d’après moi, c’est surtout l’absence des licences officielles FIFA de l’ensemble des joueurs/clubs qui rend MyClub moins sexy que FUT.

On refait le match

Passons maintenant aux choses sérieuses et voyons comment se comporte PES 2015 une fois les joueurs sur le terrain. Sur ce point en particulier le jeu ne déçois pas : les menus tactiques ont été simplifiés, le jeu est fluide, les coéquipiers proposent des solutions et sont capables de prendre des initiatives.

PES 2015

Notons également l’ajout de nombreuses animations qui augmentent le réalisme du jeu et le rendent plus spectaculaire. Un travail important a été réalisé sur les très jolies envolées des gardiens et les spectaculaires claquettes à une matin.

PES 2015

Toutes ces améliorations deviennent flagrantes sur les ralentis qui sont de toute beauté. Car oui, PES 2015 est une belle réussite au niveau des graphismes et de la fluidité de l’animation. Le Fox Engine emprunté à Kojima et sa bande fait des merveilles. La plupart des joueurs sont immédiatement reconnaissables et les textures sont réalistes, même si elles ont tendance à s’aplanir ou se lisser pendant les matchs.

PES 2015

Au niveau des modes de jeu c’est plutôt complet. Les fans de FIFA devraient également y trouver leur compte avec l’arrivée des divisons en ligne et du mode MyClub. Pour ma part je regrette encore une fois l’absence d’un mode offline permettant de faire un tournoi entre potes et de gérer des statistiques, comme le faisait le bon vieux mode Communauté. L’absence d’un tel mode de jeu est incompréhensible, comme si les gens ne jouaient plus qu’en ligne.

Conclusion

Konami rends une copie sérieuse et appliquée avec PES 2015. On découvre enfin ce que donne un jeu de football « pimpé » au Fox Engine et développé conjointement entre le Japon et l’Europe.

PES 2015

Le résultat ne déçoit pas : Konami pose la base de l’avenir de la licence PES et c’est prometteur. Ce qui est tout aussi encourageant c’est la maintenance, les corrections et ajouts effectués sur le jeu depuis sa sortie, qui montent bien que Konami souhaite continuer à investir et à améliorer cette licence.

Car oui, PES 2015 est encore perfectible, d’un point de vue technique et ergonomique, mais il a déjà réussi – grâce à son gameplay très séduisant – à reconquérir le cœur de certains joueurs partis voir ailleurs les années précédentes, et ça c’est déjà énorme.

Les Plus

  • Joueurs immédiatement reconnaissables
  • Grande fluidité des animations
  • Gameplay très fun en match
  • De nouveaux modes de jeu…

Les Moins

  • … Mais toujours pas de retour du mode communauté
  • MyClub < FUT
  • Chargement pénibles

Note : 3,5/5