Nom rigolo, Roulapik d’Urtis Šulinskas va effectivement faire rouler un objet qui tombe à pic ! Ou plus exactement la représentation d’un animal supersonique.
Dans Roulapik, nous incarnons un hérisson qui doit traverser une forêt, pour atteindre la maison. Sa balade peut s’avérer assez tranquille. Et même sympathique, puisqu’il y récoltera à manger. Attention quand même, car le défi peut se tendre si l’on opte pour le versant avec renard.
Précisément, Roulapik propose 2 modes de jeu. Le premier mise sur la compétition pour 2 à quatre participant(e)s. Chacun(e) possède son propre pion hérisson, à déplacer sur le terrain. Tandis que l’on se prête la boule. Que l’on envoie à part, pour récolter des friandises. Ceci grâce à un système de velcro.
Bonne nouvelle, on dispose de 7 plateaux recto-verso, que l’on peut associer de la manière que l’on désire. Du moins sous certaines conditions. Tout d’abord, celle de départ est toujours la même. Ou l’une des 2 mêmes, puisque double-face. Idem pour celle de fin. Entre celles-ci, l’on dispose à sa guise les autres. Que l’on en mette 2, 3 ou 4, peu importe le côté. Du moins tant que les chemins se relient entre eux.
Puis l’on place face cachée les jetons représentant pommes, champignons et feuilles. Il suffit ensuite de lancer la boule et, selon le résultat, l’on pourra ou non avancer sa/son piquant(e) ami(e). D’ailleurs, si vous vous sentez fortiche ou êtes désormais expérimenté(e)s, vous pouvez ajouter de la difficulté. Si tel est le cas, selon la denrée sur laquelle vous vous trouvez, vous devrez jeter la boule d’une certaine manière. Sans tout révéler, vous pourrez notamment poser le coude sur la table. Ou encore la lancer d’au moins 10 cm de hauteur. Voire la propulser d’une pichenette, tel un calot !
Les friandises accrochées à la boule ou retournées face visible suite à votre passage, offrent la possibilité d’évoluer sur le terrain. Attention toutefois à la gourmandise. Car à partir de 5 éléments chopés lors d’un unique tour, vous ne pourrez bouger. Idem si vous n’en avez aucun. Ce qui amène pas mal de rebondissements. On espère et tente ainsi de ne pas tout attraper. Du moins lorsque l’on n’a pas à l’envoyer les yeux fermés…
Une fois la tentative effectuée, les denrées permettent d’avancer son propre animal, sur une case adjacente qui porte un symbole identique à l’un de ceux que vous venez d’obtenir. Par exemple, vous venez d’avoir une friandise de chaque type. Vous allez forcément pouvoir avancer. Choisissez tout de même en regardant déjà ce qui suit, car l’on peut enchaîner plusieurs déplacements lors d’une même manche. En revanche, si vous récoltez deux pommes et que les clairières atteignables demandent un champignon ou une feuille, vous ne pouvez bouger.
[amazon_link asins=’B07P6MHWXX’ template=’ProductCarousel’ store=’geek0a16-21′ marketplace=’FR’ link_id=’9015e3cb-f5ef-4e47-8c71-a5c9291657d0′]
Autre spécificité pour varier les possibilités, les jetons ne seront pas immédiatement remis dans le tas. On les empile plus loin, face visible. Qu’ils aient été utilisés ou non. Et dès que 4 identiques s’y trouveront, les 16 éléments sont remis face cachée pour rouler dessus. On n’a ainsi pas toujours la possibilité d’attraper de tout. Mais moins il y en a, moins l’on risque également d’en prendre 5 ou plus et donc de stagner. Lorsqu’un hérisson arrive à la maison, celui-ci a gagné. Mais si un(e) ou plusieurs de ses concurrent(e)s n’a/n’ont pas encore fait rouler la boule lors de ce tour, elles/ils le font tout de même. Il peut donc y avoir plusieurs gagnant(e)s, puisque l’on joue la même quantité de fois.
En coopération, l’assemblée aide un seul hérisson. Celui-ci doit atteindre la maison, sans se trouver nez-à-nez avec le renard. La mise en place change avec l’arrivée du plateau renard. Toujours situé au-dessus de celui de départ du hérisson. Pour le reste, la maison reste la conclusion et l’on peut agencer les 4 autres ou moins comme l’on veut. Bien sûr, à nouveau en connectant les chemins. Le renard suit le hérisson, en se déplaçant dans la foulée. Subtilité néanmoins, puisqu’il avance de 2 étapes, voire 3 si vous désirez relever la difficulté du Speedy Renard.
Vous vous en doutez, l’aspect ludique de la boule de Roulapik, offre par la même occasion un objet très attirant et original. Surtout qu’un visage de hérisson est à coller dessus. Ce qui donne un hérisson en boule fonçant à toute berzingue. L’effet est très rigolo et l’on ne croise pas tous les jours un tel atout. On bénéficie également de pions qui reflètent concrètement les protagonistes et pas de basiques meeples. Un renard, superbe d’ailleurs car non découpé grossièrement et quatre hérissons. Le tout dans une ambiance champêtre dépeinte par Irina Pechenkina. Au ton léger et bucolique.
Conclusion
Très rigolo et simple à comprendre, Roulapik propose une approche que l’on ne rencontre pas ou peu dans le milieu. Idéal pour y jouer avec tout le monde, il délivre en plus une grande rejouabilité avec ses plateaux double-face et ses diverses subtilités. Un jeu auquel on accroche aussi fort que les jetons à son hérisson !