Bien que Kingdom of Aer Kingmaker soit un jeu d’assassinat, il comptera prochainement sur vous afin de naitre. Et oui, la création d’Allan Chesher passant à partir de janvier via la case financement participatif. Cependant nous vous proposons d’ores et déjà de le découvrir, afin de savoir si vous aurez envie ou non de le soutenir dès que le coup d’envoi de sa campagne Kickstarter sera donné.
Le roi d’Aer est mort ! Vive le roi ! Voici clairement ce que doivent penser les cinq maisons du royaume de Kingdom of Aer Kingmaker, à l’idée d’envoyer leur candidat(e)s pour succéder au trône. Toutes se lançant alors dans un périple vers le palais, afin de savoir qui sera la ou le plus légitime pour devenir reine ou roi. Cependant aucune n’a envie d’attendre l’arrivée à destination, privilégiant les coups bas pour atteindre l’objectif final face à un minimum de concurrents. Tout au long du parcours, vous tenterez donc d’assassiner les autres postulants.
Si l’identité de jeu d’assassinat de Kingdom of Aer Kingmaker fera penser à certain(e)s à la licence Assassin’s Creed, dépassant désormais amplement le cadre du jeu vidéo via une bande-dessinée ou encore un film, les plus anciens et même tout bonnement les habitué(e)s des jeux de société savent qu’il existe d’autres œuvres dans le genre. En revanche, l’associer à une atmosphère florentine accentuera le rapprochement au travers d’AC 2, se déroulant notamment dans la cité violette. Soit une atmosphère propice au genre de par les références que l’on peut avoir, qu’elles soient historiques ou ludiques.
Le principe de Kingdom of Aer Kingmaker est assez simple, tout en possédant quelques aspects stratégiques, toutefois assimilables instinctivement, permettant ainsi de se lancer immédiatement dedans sans transiter par une longue explication des règles par autrui. Une simplicité d’accès se mariant idéalement à la durée d’une partie, où il faudra compter environ une quinzaine de minutes pour arriver au bout, du moins si l’on évolue à 5, soit le maximum autorisé.
Chaque joueuse/eur pose tout d’abord devant elle/lui le trio de cartes constituant sa cour, puis garde en mains ses 7 cartes personnages, ainsi que quatre d’attaque dont chacune représente une autre maison. Le déroulement est on ne peut plus facile, les joueurs plaçant chacun leur tour face cachée une carte attaque servant à nommer un de leurs adversaires. Ceci tout en ayant l’occasion de changer son choix tant que le dernier participant n’a pas joué. En revanche, dès que celui-ci est passé le tour est clos. On découvre alors la sélection de tout le monde simultanément et celui ayant été indiqué le plus de fois perd l’un de ses membres royaux. En cas d’égalité, les concernés doivent chacun éliminer une de ces mêmes cartes.
La dimension stratégique se dévoile ainsi dans un premier temps par la possibilité de nouer des alliances, que ce soit par un regard, un frottement pied contre pied, un courriel envoyé 15 jours à l’avance avec toute la stratégie établie… Mais ce n’est pas tout, puisque l’on possède aussi les fameuses cartes personnages. Celles-ci permettant notamment de bloquer une attaque, de faire compter son vote comme double, de récupérer une carte personnage dans la pile de celles déjà utilisées…
Quand vous contribuez à l’annihilation de la dernière carte d’une cour, vous obtenez trois points nécessaires à la victoire. L’autre moyen d’en glaner passera par vos cartes personnages, qu’il s’agira donc d’utiliser à bon escient pour vous protéger, car se servir de tout diminuera les points potentiels dont vous pourriez bénéficier au final. Le terme de Kingdom of Aer Kingmaker survenant par ailleurs lorsqu’il ne reste plus que deux maisons en lice. Ces dernières procédant alors au compte des points, celle en possédant le plus remportant ce jeu du trône.
Le format de la boite de Kingdom of Aer Kingmaker n’est pas si courant, cette dernière s’avérant assez fine et comportant une ouverture totale avec un couvercle et non à rabat comme la plupart des jeux de cartes. Ceci eu égard évidemment aux badges inclus, représentant les différentes maisons du royaume. Elle est donc pratique, mais le bas n’est pas nécessairement très costaud. Il tient bien la route, mais là où les paquets classiques de cartes subissent moins de dégâts grâce à leur remplissage, tandis que les grosses boites ont tendance à être plus musclées, il peut rapidement connaitre des enfoncements si l’on ne fait pas trop attention. Précisons tout de même que la version après la campagne de financement participatif sera peut-être de meilleure qualité, sans oublier qu’il faut savoir raison garder : cela concerne uniquement un bas de boite, pas de quoi s’offusquer.
On retrouve sinon à l’intérieur des cartes de haut niveau tant au toucher, que dans la qualité d’impression. D’ailleurs visuellement on bénéficie de très jolies illustrations pour les personnages, au ton mature avec une pointe de fantasy. On relèvera particulièrement Jester, charismatique à souhait. Les badges sont eux aussi au top, avec pour chacun l’emblème et le coloris d’une des maisons que l’on incarne au cours d’une partie.
Conclusion
Kingdom of Aer Kingmaker est un mix réussi dont résulte un jeu d’assassinat apéro, avec la touche de stratégie nécessaire pour le rendre intéressant. Les trahisons vont bon train, on réfléchit, hésite, tente, regrette… Il y a véritablement tous les ingrédients dont on a besoin, sans pour autant rebuter les joueuses et joueurs pouvant craindre la complexité des jeux d’assassinat.