S’inspirant de la saga Les Lames du Cardinal de Pierre Pevel, Philippe Auribeau nous propose sa propre histoire au travers de L’Héritage de Richelieu. Un roman de cape et d’épée. Soit pour paraphraser en partie Les Robins Des Bois : un livre avec des capes et puis aussi des épées, mais également de la fantasy.
Effectivement l’univers est plus fantaisiste que celui que l’on peut connaitre de cette époque. Car si Louis XIII n’est plus et que Mazarin gère la France en cette année 1643, le feu d’ennemis du passé que l’on croyait vieux, est prêt à rejaillir. Pour le combattre, L’Héritage de Richelieu porte bien son nom. Puisque c’est justement le legs de celui-ci, qui semble le seul capable de faire face. Un héritage plus connu comme étant Les Lames du Cardinal. Mais l’adversaire et même les adversaires sont loin d’être de simples quidams. Il s’agit rien de moins que des dragons !
On imagine ainsi donc aisément la difficulté de les affronter. Des géants crachant du feu, volant et à la cuirasse sans aucune faille. Cependant, il s’agit là d’une description bien vieillotte de ses légendaires créatures. Elles savent depuis prendre forme humaine. Rendant celles aux mauvaises intentions, encore plus dangereuses. Même si évidemment, une partie est tout ce qu’il y a de plus gentille. Comme chez les humain(e)s tout simplement. Il n’est toutefois pas évident de vivre parmi ces dernières/iers, se méfiant, malheureusement comme toujours, immédiatement de celles et ceux qui ne sont pas comme elles/eux.
Petit souci, étant donné que le dernier coup des dragons repoussé par Les Lames du Cardinal date un peu, les membres ont connu des fortunes diverses. Le temps a coulé, les capacités et l’envie de reprendre du service potentiellement aussi. Voire l’éloignement géographique, sans véritablement savoir où chercher. Ce qui pousse le comte de Clément-Lefert à revoir sa copie de L’Héritage de Richelieu. Recruter de jeunes pousses s’avère l’unique solution. Un duo, une sœur et son frère, dont la proximité rend d’étonnants services. Le soupçon d’un regard suffit pour que l’une comprenne l’autre et vice-versa. On apprécie beaucoup leur relation qui apporte quelque chose de différent, cette doublette étant déjà nouvelle dans ce monde.
Ce qui nous permet également de découvrir la sœur en question, Eléonore, personnage très intéressant. Peut-être car l’on ressent davantage l’expression de ses sentiments, que celles des hommes présents en large majorité et qu’ils veulent sûrement jouer les durs. Au même titre que les dragons, dont l’on apprendra progressivement les multiples genres. Rouge comme Da’Kral l’associé de notre escadron, gris ou encore noir, les différences sont loin de n’être qu’esthétique.
Le style de L’Héritage de Richelieu s’avère grandement original. Amalgamer le fantastique, avec une approche de roman de cape et d’épée et tout ce que cela incombe. Entre les missions d’infiltration, les lieux d’époque, les batailles… Le tout de manière très dynamique. De nombreux brefs chapitres offrent ainsi un rythme soutenu. Ce qui sied à l’approfondissement de la découverte des caractères des protagonistes, ainsi qu’aux rebondissements dans les scènes d’action ou d’investigation. La bande devant faire main basse sur le trafic de substances draconiques, qui les fera passer aussi bien par d’étroits endroits, que par des soirées disons plus… ouvertes ! Et bien sûr, cette alliance est magnifiée par l’illustration de Johann Bodin. Avec cette épée de mousquetaire, encerclée par un dragon d’un fabuleux charisme. Plus encore de par son vert évidemment.
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Conclusion
Cape et épée, dragon et magie, secouez le tout et vous obtenez L’Héritage de Richelieu. Une aventure qui change des habitudes. Voilà sûrement pourquoi Les Lames du Cardinal brille autant à l’international et devrait continuer avec cette histoire.