La descente vers le monde décrit par Ed McDonald dans Blackwing, sera vertigineuse. Découvrons-le au travers de ce premier tome, La Marque du corbeau.
D’ailleurs rien qu’au nom, vous comprendrez instantanément que les lieux sont loin d’être très accueillants. Appelés la Désolation, ils sont le résultat de l’emploi de la Machine. Nom simple et néanmoins mystérieux, pour un matériel qui convient bien à ce second adjectif. Mais l’œuvre de dévastation de la machine fut nécessaire pour endiguer une plus grande menace. Celle des Rois des profondeurs. Qui grâce/à cause de la Machine, ne peuvent venir détruire, transformer et s’accaparer quiconque et quoi que ce soit.
Malheureusement, il semblerait qu’elle manque de ressources. Et sous-alimentée, le pire est à craindre. Qu’en est-il réellement ? Y a-t-il une conspiration derrière ou s’agit-il d’une « simple » restriction ? En qui peut-on croire ? Surtout face à une gouvernance peu démocratique, qui fait taire qui ne va pas en son sens. Notre protagoniste principal, le chasseur de primes Ryhalt Galharrow, n’avait pas forcément pour but de s’occuper de tous ces problèmes. Toutefois une chose en entrainant une autre, il retrouvera une vieille connaissance : Ezabeth. Toutes les réminiscences du passé, les comparaisons avec l’avant et le présent s’avèrent particulièrement touchantes. Notre héros malgré lui nous plonge constamment dans ses sentiments, au sein de l’enchevêtrement de combats violents et d’investigations que forme La Marque du corbeau.
Justement La Marque du corbeau n’est pas anodin comme titre, puisque Ryhalt l’arbore en tatouage sur l’un de ses bras. Le reliant au Corbac tout puissant. Offrant à notre personnage des capacités et sporadiques indices, complètement insensés pour quelqu’un de lambda. Mais l’on ressent à quel point cette marque est douloureuse. Et l’on tente d’imaginer jusqu’où elle pourrait aller, par rapport à l’homme. Malgré cela, il ne peut reculer. Surtout que son amie est elle portée par le profond désire de sauver le peuple. Et vous savez ce que c’est dans ce cas… Il suit et même donne tout son être dans cette bataille aussi politique, que féroce physiquement. Au moins tout autant que ses dialogues, carrément bruts de décoffrage. Et si vous adorez les étrons, on a droit à une scène marquante dans le genre. On sait qu’elle intéressera beaucoup de monde, donc à souligner.
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Conclusion
Aussi sentimental que musclé, La Marque du corbeau mêle une profonde notion de retrouvailles, à une quête où le don de soi est encore plus violent que les affrontements. Lisez-le au plus tôt, car l’on vous parle bientôt du volume 2 de Blackwing.