Test du jeu de société La Danse des Vampires

Si quand la nuit venue le bal des buveuses/eurs de sang peut débuter, la journée donne lui lieu à La danse des vampires, qui se dépêchant pour se protéger du soleil. Un jeu de Norbert Proena qui ne manque pas de mordant.

La danse des vampires

Avant que les premiers rayons de l’astre solaire ne viennent bruler les créatures de la nuit, nos ami(e)s aux dents longues doivent rapidement dénicher un lieu où rester jusqu’à son coucher. Toutefois il n’est pas envisageable d’aller se terrer n’importe où. La danse des vampires demande ainsi de faire preuve de mémoire, pour être la/le première/ier à ne plus avoir un(e) seul(e) vampire. Précisons d’emblée que l’on peut évoluer de 3 à 6 personnes, avec les mêmes règles. Tandis qu’il existe une adaptation à 2, avec juste quelques ajustements. Principalement sur la quantité d’éléments. Sachez par exemple qu’il y a en tout 60 vampires à se répartir équitablement. Mais qu’en face-à-face, l’on en prend simplement 20 chacun(e).

Celles/ceux-ci sont mélangé(e)s et distribué(e)s face cachée et possèdent chacun(e) une couleur parmi 6. Les mêmes que pour les pierres tombales, qui annoncent par ce biais quel lieu convient à qui. Subtilité, on en met de côté une demi-douzaine au hasard, à suppléer par celles avec un rat. Ces 60 pierres sont disposées aléatoirement et face cachée sur les tombes du plateau. Et l’on pose les 13 mieux au centre de celui-ci. En espérant ne pas subir le courroux de Mr Pointu. On place en ligne nos vampires et révèle les 2 de chaque extrémité. Un quatuor est donc constamment visible, hormis lorsque l’on aura réussi à passer sous le seuil de 4 protagonistes évidemment. Puisqu’à chaque fois que l’un sera envoyé au dodo, on retournera le suivant. Enfin, chaque participant(e) prend un jeton et les chapelets d’ail qui correspondent.

La danse des vampires

La danse des vampires se déroule au tour par tour, avec une base de jeu de mémoire. On soulève d’abord une pierre tombale, en montrant à tout le monde sa couleur. Dans le cas où il s’agit de la même que celle de l’un(e) des vampires visibles de la/du joueuse/eur active/if, elle/il peut l’envoyer dans cette tombe. Puis l’on remet le couvercle par-dessus. Il est donc tout à fait envisageable de se tromper dans ses recherches par la suite. Différence importante par rapport à un Memory, où l’on retire les cartes réunies. Tant que l’on trouve une tombe adéquate, l’on continue son tour. Mais si l’on ne peut y glisser un(e) vampire, il reste encore nos condiments. Il est ainsi permis d’y déposer un chapelet d’ail ou de ne rien faire. Quoi qu’il en soit, son tour est fini.

Revenons-en aux vampires qui désirent désormais le repos, mais que l’on peut très bien involontairement déranger. Si jamais vous découvrez une tombe dans laquelle quelqu’un se trouve déjà, vous gagnerez un pieu. Et il n’y a pas de quoi être ravi(e). Car au bout de 3, votre/vos adversaire(s) vous affubleront toutes et tous d’un vampire. Ce qui risque de ne pas arranger votre objectif pour remporter La danse des vampires. Surtout qu’il est aussi possible de récolter un pieu si l’on se jette sur une tombe qui vient d’être ouverte au coup précédent. Même si elle est encore vide. Sauf dans l’éventualité où pouvez y inclure un personnage du coloris idoine, voire un chapelet d’ail. On peut donc profiter aussitôt d’une couleur qui nous arrange, tout en ne confondant pas vitesse et précipitation. Mais également piéger une ou des adversaire(s), grâce à l’analyse des couleurs en cours.

La danse des vampires

Cette dimension entourloupe apporte une bonne dose de stratégie et un amusement au moins décuplé. Car dès que quelqu’un(e) tombera sur le chapelet d’un tiers, elle/il récupèrera un(e) vampire de la/du propriétaire. Cette/ce dernière/ier reprenant son élément piégeur. Permettant de s’en servir à nouveau. Mais vous aurez compris que La danse des vampires pousse au piège contre soi-même si notre mémoire nous joue des tours. Ainsi, trouver son propre chapelet dans une tombe, vaudra un(e) vampire de la part de chaque joueuse/eur.

Et il reste encore les rats ! Si l’un figure sur la pierre choisie, la peste des rats démarre. La/le joueuse/eur concerné(e) peut alors révéler comme bon lui semble les tombes voisines de celle du rat. Cependant rien ne l’y oblige. Les règles s’avérant identiques durant ce potentiel enchainement, il est possible de placer un maximum de vampires, de l’ail et de laisser des places vacantes, sans perdre son tour, mais aussi de recevoir des pieux. Si bien que l’on évitera probablement de prendre un trop grand risque. Néanmoins ce dernier est tentant. Surtout si l’on a un sacré retard à rattraper. Son tour se conclue si l’on ne souhaite pas en révéler davantage ou si on les a toutes ouvertes. Mais également si l’on découvre un nouveau rat. On retourne celui-ci. Tandis que l’on remplace le premier par l’une des pierres de côté.

La danse des vampires

L’univers visuel que propose Irina Pechenkina, captive autant que le pouvoir de contrôle de Dracula. Ambiance amusante, avec des personnages pas là pour faire peur, mais plutôt détendre notre carotide. La danse des vampires profite en plus d’une certaine originalité dans son matériel, via les véritables tombes, dans lesquelles l’on met nos éléments. Atout attirant, qui permet par ailleurs de réellement masquer l’intérieur. Ce qui ne fonctionnerait pas si l’on posait un(e) vampire sur un plateau classique et la pierre par-dessus.

Conclusion

La danse des vampires pousse à l’utilisation de sa mémoire de bout en bout. Si bien que l’on se demande comment font les vampires de plusieurs siècles pour se souvenir de tout. Ce à quoi il faut associer une dimension tactique piégeuse, qui rend les parties encore plus tordantes et suspicieuses.