Aventure autobiographique de Clément C. Fabre et à la fois touchant à l’histoire collective, Carole – Ce que nous laissons derrière nous (Dargaud) nous entraîne vers la recherche d’origines et la transmission entre les générations. Dont les découvertes formeront parallèlement un documentaire.
Apprenant l’existence d’une tante décédée très peu de temps après sa naissance en Turquie, Clément décide de retrouver la tombe de celle-ci, en compagnie de son frère Robin. Un parcours historique et introspectif, qui pourrait s’avérer la clé de certains problèmes qu’il évoque avec son psy.
Si avant le départ de France, où leurs grands-parents se sont installé e.s au début des années 1950 avant d’accoucher de la maman de nos « aventuriers », le duo s’informera auprès de ces trois là. Mais on n’y verra pas tout d’affilée. À la place, on continuera d’apprendre progressivement sur ces investigations effectuées en amont. Alternant, de manière à toujours pointer le nouveau sujet soulevé, avec leur voyage en cours sur l’une des terres de leurs ancêtres.
L’une, car les horreurs du monde ont frappé leur famille aux origines multiples, de plein fouet. Leur papy étant arménien, le génocide et toute montée nationaliste / xénophobe, a marqué son chemin. Compliquant leur tâche au fur et à mesure des cimetières.
Un périple connaissant un écho contemporain. Puisque se déroulant simultanément à des manifestations, durant la montée du déjà président d’Erdoğan. À peine considéré par le microcosme politique mondial à l’époque. Quand on voit ce qu’il en est aujourd’hui, cette ambiance de fond au cours de la BD fait d’autant plus peur.
Conclusion
À travers cette histoire très personnelle, devenant introspective, ce n’est pas juste l’émotion. Voire le suspense et les réflexions amusantes, qui nous absorbent. Carole – Ce que nous laissons derrière nous faisant déjà par ces biais, réfléchir à sa propre vie. Ainsi que la transmission intergénérationnelle ou encore les on-dit. Tout en devenant un ouvrage historique et à la fois actuel.