Déjà connu sous le titre Nicht die Bohne, la création d’Horst-Rainer Rösner bénéficie d’une nouvelle version faisant amplement plus que se renommer en Spoil me Not!, la thématique changeant au passage.
Les jeux de société s’avèrent souvent des moments de partage pouvant faire basculer l’amitié en une terrible confrontation. Parfois même au-delà d’une simple partie. Cela est souvent dû à ce que l’on appelle les mauvais(e)s joueuses/eurs, ce à quoi il faut inclure les tricheuses/eurs et autres menteuses/eurs pur(e)s et dur(e)s.
Justement Spoil me Not! propose de mettre à mal les amitiés par le partage de cadeaux. Sauf qu’en bon peuple de la planète Terre, on désire le meilleur pour sa propre petite personne. De quoi faire en sorte que nos camarades, désormais adversaires, se sentent laisé(e)s.
Selon la quantité de participant(e)s, le nombre de cartes pour Spoil me Not! évolue considérablement. De 20 si l’on est 3, on passe à 15 pour 4, 12 en quintet et enfin 10 à 6. Celle ou celui démarrant détermine une de ses cartes et la rend visible aux yeux de tout le monde, en y apposant le jeton unique.
Les autres sélectionnent chacun(e) une carte parmi les leurs, puis les retournent simultanément. La joueuse/le joueur possédant la carte associée au jeton bénéficiant du premier choix, il peut ainsi prendre celle qu’il désire parmi ce qui vient d’être joué par ses opposant(e)s. La personne dont la carte a été récupérée peut alors en faire de même avec celles restantes et ainsi de suite. La première carte jouée, celle où figure le jeton, devant toujours être la dernière en place. Théoriquement, on y a laissé la moins intéressante de notre main. Cependant elle peut au final s’avérer meilleure pour la situation de l’un(e), plutôt que celles posées par l’ensemble des autres concurrent(e)s.
On retrouve diverses couleurs, avec pour chaque carte un chiffre. Ceux-ci étant à additionner, le plus grand total offrant la victoire. Néanmoins tout n’est pas aussi simple, puisque l’on dénote également des pièges. Certains pouvant annuler le score d’une classe entière de couleur ou encore le faire passer en négatif, voire le doubler.
Les cartes illustrées par Wei Li Ng officient dans le mignon, avec des couleurs très douces. Spoil me Not! change ainsi beaucoup du jeu originel. Celui-ci ne détenait pas un tel attrait visuel, à l’époque simple via des fonds blancs. On évolue désormais dans un univers plus festif, accentuant bien la notion de cadeaux. Le boitier est lui de format moyen et musclé, la protection du contenu est ainsi assurée.
Conclusion
Compréhensible immédiatement, Spoil me Not! sait inclure de la stratégie dans un jeu rapide à saisir et à jouer, de quoi en faire l’un de nos divertissements sur le pouce favoris.