Était-ce mieux avant ?
Contrairement à ce que nous aurions sûrement en partie fait à l’époque de sa sortie initiale, nous n’allons que peu parler des différences et ajouts de Pokémon Version Cristal, par rapport à ses deux prédécesseurs. Celui-ci n’étant autre que l’édition étendue des cartouches de deuxième génération : Pokémon Version Or et Pokémon Version Argent. Ni même trop s’attarder sur ce qu’il a apporté à la saga, étant donné le temps passé. On se concentrera donc sur ce qu’il est en lui-même.
D’emblée, on a l’occasion de choisir entre une dresseuse et un dresseur. Ce qui n’est pas anodin, puisque cela arrive pour la première fois dans la licence. Dévolue jusqu’ici aux mâles. Un point méritant cette précision historique.
On nous y propose plusieurs prénoms. On a opté pour Jeanne, afin de lancer nos Pokéballs en smashant, tout en criant » Attaque ! « . Ce qui aurait pu s’avérer plausible, tant l’aventure possède une localisation de qualité. Offrant ainsi un humour qui l’est tout autant. Avec des références propres au public à qui il s’adresse. Enfin sur ce point, les enfants d’aujourd’hui (l’un des plus importants publics de Pokémon) ne les saisiront pas toutes. On découvre notamment rapidement un clin d’œil à Max Pécas ! Pas sûr que les bambins d’aujourd’hui, aient passé leurs lundis soirs estivaux à regarder ses œuvres sur M6.
Avec un peu de chance ils les auront vues sur la TNT. Mais clairement sur les références, on sent que la localisation a été réalisée à l’époque, par des gens d’une certaine génération. Ce qui ravira les joueuses/eurs expérimenté(e)s ne saisissant pas celles actuelles. Au passage, un bon moyen pour transmettre cette culture, à celles et ceux ne l’ayant pas connue.
On se calme et on joue à Pokémon à Johto
Sans vous raconter la totalité des prémices de l’histoire, afin de garder un peu de suspens, sachez qu’en tant qu’adolescent(e), vous prendrez la lourde décision de partir afin de devenir la/le meilleur(e) dresseuse/eur. Mais pas uniquement ! Une sombre histoire de vol de Pokémon et la possibilité que les créatures deviennent viles au contact de personnes l’étant, insufflant un sombre mystère. Notons la tragédie rigolote lorsque vous annoncez cette décision à votre mère, clairement pas inquiète.
On n’en révélera pas davantage, juste que comme à l’accoutumée, on devra déterminer son premier Pokémon. Le trio se composant d’Héricendre (feu), Kaiminus (eau) et Germignon (plante).
C’est ensuite la course à la montée de niveau en niveau. Dont la simplicité d’accès accroche instantanément, même celles et ceux ne connaissant absolument pas la licence. De l’amélioration de ses statistiques, à la découverte progressive de nouveaux pouvoirs (offensives directes ou pour faire perdre des capacités, voire défensives) et des évolutions, en passant par l’utilisation d’objets. Tout est réalisé aux petits oignons, afin que l’on puisse découvrir chaque spécificité, sans se retrouver perdu. Ceci tout en sachant l’imbriquer dans l’histoire.
Cette dernière au sein de laquelle on peut avancer au plus vite, quitte à en passer par des affrontements plus complexes. Ou bien prendre son temps, en revenant fréquemment sur nos pas, afin de rendre plus forts nos Pokémon, les soigner au centre… On est assez libre dans nos choix, ce qui est très plaisant à jouer.
On peut donc vite débarquer avec ses 6 créatures gonflées à bloc, à déterminer comme bon nous semble au fil de notre avancée. Les autres étant stockées dans les PC. Surtout que la carte grandit également d’une agréable manière. On ne se sent ni oppressé, ni guidé par un fil invisible. De quoi également en profiter pour attraper des Pokémon sauvages d’un faible standard, afin de compléter son Pokédex. Sans chercher à les entrainer. Ceci en parcourant les herbes sauvages, cavernes et autres lieux, avec un cycle jour/nuit, permettant d’en rencontrer des différents selon l’heure dans Pokémon Version Cristal.
Pour les vaincre, ainsi que ceux détenus par les divers protagonistes jalonnant notre parcours, on en passera par des bagarres au tour par tour. On choisira alors d’employer une de ses techniques, un ustensile (pour remonter ses points de vie, se rétablir d’un état spécial comme le poison… ) ou encore de fuir, voire de changer de combattant. Cette dernière possibilité coûtant un tour, il faudra constamment veiller à leur santé. Si vous n’avez pas de quoi les soigner, changer leur ordre de bataille s’avèrera essentiel à la fin d’un affrontement. Sinon vous démarrerez peut-être le prochain avec un personnage en mauvais état. Risquant dans ce cas d’être éliminé et donc inutilisable, tant qu’il ne sera pas remis sur pieds.
On monte ainsi graduellement dans la notion stratégique de l’aventure. Entre le choix de faire grimper le niveau de ses petits amis ou de partir plus vite à l’aventure, la gestion de son inventaire et les oppositions. Sans omettre d’acquérir des Pokéballs pour attraper tous les Pokémon et ne pas regretter d’être en manque quand l’on en croisera un rare.
Pokéballs neuves
Il est toujours bien gentil de retrouver un jeu marquant, permettant ainsi de le refaire. Mais également et surtout, de s’y essayer pour la première fois. Tant car l’on n’avait pas pu à l’époque, que pour la bonne et simple raison que l’on n’était pas né ou vraiment trop jeune. Toutes les générations pouvant de cette manière découvrir des productions marquantes ou oubliées, ce que de nombreux médias omettent de préciser. Comme s’il était simple pour le monde entier de se procurer aujourd’hui un Game Boy Color et le jeu. Rien que pour cela et à partir du moment où le portage est réussi, la sortie de Pokémon Version Cristal sur 3DS est une très bonne chose.
Il n’empêche que l’on en veut forcément plus. Surtout si l’on fait partie de la catégorie ayant retourné l’originel. Premiers atouts, les fonctionnalités de connexion à Internet de la machine. Les oppositions entre dresseuses/eurs du même quartier, établissement scolaire, travail ou encore de la même famille, ne seront plus les seules. Au revoir le câble Link et bienvenue aux duels et échanges en ligne entre n’importe qui possédant cette édition ou encore Pokémon Version Or et Pokémon Version Argent. Un atout immense, justifiant à lui seul l’achat, au cas où l’on hésiterait car l’on a déjà l’originelle.
Et si vous détenez d’autres jeux, des liens sont également proposés. Particulièrement avec les derniers, Pokémon Ultra-Soleil et Pokémon Ultra-Lune, pouvant désormais recevoir les créatures de Pokémon Version Cristal.
Les graphismes devraient s’avérer un bon moyen pour regrouper les multiple publics. On y retrouve un charme à l’ancienne titillant celles et ceux ayant connu l’époque de ces bons pixels. Tandis que les autres ont tellement l’habitude du faux pixel d’antan, qu’elles et ils auront là l’occasion d’en avoir des vrais. Ceux-ci fleurant bon l’ingéniosité, capable de faire tenir sur une faible mémoire de nombreux visuels de qualité. Surtout que PVC apportait à l’époque les premières animations lors des combats de la saga Pokémon sur les machines GB. Et elles s’avèrent amusantes. Qui plus est, l’option afin de les afficher ou non est continuellement disponible. Un point idéal afin d’abréger les batailles.
Conclusion
Captivant par l’envie continuelle de découvrir d’autres créatures, ainsi que leurs capacités et évolutions, on ne lâche que difficilement Pokémon Version Cristal. Une aventure où l’on se dit toujours » Allez encore un combat et j’arrête ». Sauf que l’on ne stoppe pas, tant l’attraction est là, au même titre que la progression finement taillée.
Plus :
- Addictif
- Les duels et échanges en ligne
- Jouer une fille ou un garçon
- Apprentissage et progression adaptés à tout le monde
- Pouvoir sauvegarder n’importe quand
Moins :
- Bande-son sympathique à écouter en dehors, mais à vite couper dans le jeu comme elle se répètera
Note : 4/5