Même si l’éternelle tendance du c’était mieux avant, actuellement en plein boom de l’époque 1980/90, donne lieu à un grand n’importe quoi sur tous les plans, quelques bonnes choses en ressortent. Pour les TMNT de Kevin Eastman et Peter Laird, cela a notamment permis la ressortie d’oeuvres vidéoludiques et littéraires. Et même des productions « à la manière de », de qualité. Vestron nous replonge dans les égouts aménagés, de la B.D. adaptant le premier dessin animé, avec Teenage Mutant Ninja Turtles – Tortues Ninja Les chevaliers d’écaille de David Dooney (scénario et dessins), Dave Garcia (encrage) et Barry Grossman (couleurs). S’inspirant des histoires de David Wise et Patti Howeth, avec une adaptation française de Fred Wetta.
À l’époque, nous n’étions pas vraiment au courant en Europe, que la série que nous suivions en France sur FR3 dans un premier temps, était un dérivé très libre du comic book. La Turtlemania en découlant, se concentrant fort logiquement sur le style de ce DA. Rendant d’autant plus surprenante, la jaquette du cultissime jeu vidéo Teenage Mutant Hero Turtles. Au titre tout aussi étonnant.
C’est d’une certaine manière la boucle du continuum espace-temps de la Dimension X, qui fut bouclée en 1988. Quand sorti dans les rayons comics, une version papier de leurs péripéties télévisuelles. L’album ici présent reprend donc le cartoon, avec les premiers épisodes de la saga T.V. !
D’ailleurs en parlant de télévision, la journaliste April O’Neil couvre une vague de cambriolages très particuliers. Des vols orchestrés par des ninjas, selon les dires des témoins. Ce qu’elle découvrira rapidement comme étant une partielle vérité. Des loubards complètement dans le ton des années 80 aux États-Unis, lui tombant dessus pour qu’elle arrête d’enquêter.
Heureusement pour elle, elle sera secourue par des tortues mutantes adeptes du ninjutsu. Entraînées par leur maître, un rat géant en peignoir ou en kimono selon les envies : Splinter. Vêtement qui claque, dans les égouts où vit cette joyeuse bande. Surtout que le quatuor reptilien adore blaguer et s’amuser. Même si elle en aura peu l’occasion avec ce qui l’attend. Mais par-dessus tout, Michaelangelo, Donatello, Leonardo et Raphaël, ont une dévorante passion pour les pizzas !
On découvrira bientôt que derrière ces larcins, se dissimule une ambition démesurée de la part d’un extraterrestre, Krang ! Associé à un ninja n’ayant que faire du code d’honneur : Shredder ! Toutefois dans cette menace mettant la planète en danger, s’instaure une affaire bien plus personnelle. Troublant autant la continuité des méfaits d’un côté, que la protection de New-York et de la Terre de l’autre. Une dualité dans l’histoire très prenante, laissant ressortir les sentiments d’une ancestrale rivalité.
Ce segment scénaristique, offre quelques moments et rencontres iconiques. De même que la construction de certains véhicules cultes. Des séquences fortes émotionnellement, pour les passionné.e.s des TMNT. Cependant les autres y trouveront également leur compte, entre l’histoire, l’action, l’humour et des dessins empli de punch !
Conclusion
On est là pour rigoler, au milieu de la terreur mettant en scène des ressentiments humains, au-delà d’une bataille entre le camp envahisseur et celui protecteur. Teenage Mutant Ninja Turtles – Tortues Ninja Les chevaliers d’écaille et de vinyle garde la carapace solide tant d’années après, pour tous les publics. Cowabunga !