Son créateur Cédric NH et son illustratrice Émilie Goulet, n’ont sûrement pas envie de proclamer : « Patou’che à mon jeu ! ». Au contraire, Oka Luda préfèrerait sûrement qu’on aille l’acquérir par troupeau.
En tant que bergère ou berger (de 3 à 5), il nous faudra gérer au mieux notre troupeau de douces et doux ami.e.s. Posséder le plus grand cheptel au final, ce que l’on vérifiera dès que l’un.e réunira 6 cartes mouton, nous faisant remporter la victoire. Mais les autres bénéficieront encore d’un tour, par conséquent la gagne n’est assurée. Attention, car un autre personnage sème la zizanie : le loup ! Si bien que les moutons s’enfuient et peuvent par la suite être retrouvés par autrui. Heureusement les patous, les chiens de berger, veilleront à les protéger.
Soulignons dès à présent que Pat’ouche propose 3 modes. Par conséquent, on évoquera tout d’abord le basique, idoine pour s’y coller instantanément et enchaîner avec tous les publics. Le système s’articule au préalable sur les jets des 3 dés et une tactique à établir selon les résultats. Puisque selon ces derniers, on aura encore l’occasion d’en relancer jusqu’à 2 fois. Enfin pas la totalité ! Il sera indispensable d’en garder au moins un, après chaque envoi. Néanmoins, si on s’en satisfait, on peut très bien tous les conserver suite au premier ou au numéro 2.
Trois faces différentes se répartissent sur les 18 envisageables. Le loup, qui se déplace ainsi d’un.e joueuse/joueur en direction de la gauche, l’obligeant à se défausser d’autant de carte(s) mouton non protégée(s), qu’il y a de loup(s) sur les dés. Afin de les protéger justement, on leur associera un patou, qu’on récupèrera via les dés nous en montrant. On se saisit d’autant de cartes, qu’il y aura de cubes désignant l’animal. Ultime possibilité, un mouton ! Là encore, on en accueille autant que de dés en révèleront. S’il y a des chiens pour y prêter attention, tant mieux car une carte d’un type allant avec une autre. Mais en cas de manque, un ou des moutons resteront dans le troupeau sans surveillance. En somme, le loup aura la possibilité d’en faire fuir s’il passe, comme expliqué.
Une variante plus avancée, permet de secouer la donne stratégique. Les dés et les cartes détenant davantage de pouvoirs, nous demandant de choisir entre eux. Le loup devenant capable de l’inverse, soit bouger d’autant de loups sur le résultat, pour subtiliser un seul mouton à la/au participant.e visé.e. Concernant les patous, à la place on pourra décider de récolter la carte normalement. Toutefois si on la retourne, subtilité des éléments recto/verso, et qu’on y dévoile un patou spécial, on devra employer son effet. S’avérant parfois utile, comme l’un sachant s’occuper de 2 cartes mouton. Parfois non, comme celui n’en gérant aucune ou encore le loup grimé qui effraiera un mouton.
Un risque amenant de l’excitation et de la profondeur, idem pour les faces mouton. Car si on retourne la carte, on peut avoir le plaisir d’y découvrir davantage de moutons. Essentiel, puisque cette fois c’est la quantité de ceux-ci qui permet de l’emporter et non celle de cartes. Toutefois, certaines comptent pour 0. De quoi hésiter et privilégier de ne pas la retourner, en vue de garder une valeur de 1. D’ailleurs ce double-impact offre un sympathique amusement visuel. Puisque si évidemment les animaux sont mignons comme dans la réalité, on les voit s’amuser, effectuer de drôles de poses…
Dernière approche, se déroulant comme le mode de base, la coopération ! Tout le monde lutte contre le loup, qui désormais constitue son propre troupeau, au lieu d’envoyer les animaux à nouveau dans la pioche. La différence est que l’on débute chacun.e avec 5 cartes. Dès l’objectif chiffré en moutons du loup atteint, variant selon la difficulté sélectionnée, il sera déclaré vainqueur.
Conclusion
Au travers de plusieurs modes, Patou’che sait doser de diverses manières son amalgame entre jeu d’ambiance et de gestion (de troupeau, de dés et de cartes), pour autant amuser immédiatement, qu’avoir de la matière concernant la stratégie.