L’étroit rapprochement entre Koch Media et Paradox Interactive, est depuis fructueux pour délivrer sur consoles moult jeux de gestion et stratégie, de grande qualité. Des genres souvent difficiles à adapter à ces supports. Adaptation s’avère le terme adéquat en ce qui concerne Crusader Kings III, puisque suite à son succès PC, le voici, par l’intermédiaire de Lab42, désormais sur Xbox Series X|S et PlayStation 5.
Crusader Kings III c’est de la politique et la vie c’est de la politique. Donc Crusader Kings III c’est la vie ?
La vie peut-être pas. Mais si vous comptez découvrir les arcanes des multiples aventures envisageables, tant il y aura de contrées dont on pourra être originaire. Puis parcourir, assiéger ou s’allier avec… Des heures, voire plus encore, seront nécessaires, car ce périple c’est aussi celui de la vie. Les alliances dans ce domaine se concluant généralement avec de véritables… alliances. Et les mariages, il faut bien les consommer pour assurer une descendance intéressante, afin de faire perdurer notre grand royaume. Qu’on n’hésitera jamais à étendre. Notre moitié à épouser elle-même devra être bien choisie, si on désire profiter de certaines qualités qui amélioreront notre propre personnage. Rien n’est laissé au hasard.
D’ailleurs la facette dynastie s’avère particulièrement poussée. Avec nos actions se répercutant sur les avantages qui lui seront octroyée. Néanmoins et cela est grandement intéressant, on ne débute pas forcément tout en haut de celle-ci. On aura l’opportunité d’aller chercher le rôle ultime, à la sueur de son front et a priori de son épée. Car bien sûr, nous vous convions à parlementer, plutôt qu’à batailler. Mais parfois les autres cherchent la bagarre, donc on enverra nos troupes sur les cartes. Avec des ordres à la tenue convaincante.
La diplomatie reste notre approche favorite, surtout que non envoyée à la va-vite. Nos contacts ont des caractères et réagiront distinctement, selon nos approches. Au même titre que nos traits de personnalité et nos actes pourront se rejoindre ou se confondre. Cette profondeur identitaire, amalgamée à la politique, en devient autant énorme, que passionnante. Concernant autrui, on s’amusera en outre à déstabiliser certains camps, en les espionnant. Et en révélant certains secrets. Attention au retour de bâton. On aura qu’à les inviter au sein de notre nouvelle croyance. Si on peut suivre les autres, pour s’attirer certains bons points, démarrer notre dogme est un travail savoureux.
La roue la roue la roue
Comme souligné en introduction, de tels JV ont du mal à franchir le cap de ces machines, par les périphériques usuels moins pratiques que le combo clavier/souris. Notre version étant la Xbox One, on ne pourra rien dire à propos de la PS5, qui apparemment embarque des fonctionnalités propres à ses fameuses gâchettes. Un détail absent chez Microsoft, qui tout de même ne touche au contenu du jeu, mais plutôt à des ressentis physiques.
La praticité est au programme et la faculté de déplacements sur les indications et autres options, est bien présente. On ne stoppe donc pas fréquemment ses parties, à cause de sélections laborieuses. L’adaptation a fait passer le menu de notre protagoniste sur une roue à actionner via une gâchette. Et les menus Conseil, Court, Intrigue, Factions, Pays, Militaire et Décisions, sur une roue avec l’autre gâchette.
Le portage s’avère également très joli, avec des zooms qui sont loin de piquer les yeux. L’inverse arrivant dans les jeux de stratégie/gestion. Pratique donc et en plus on s’y laisse porter par les musiques médiévales. Techniquement, relevons enfin la rapidité des chargements.
Conclusion
Un contenu pharamineux, permettant d’y revenir à foison tant on peut varier ses approches, Crusader Kings III réussit en plus le passage sur consoles. Avec de vraies idées pour aisément user des fonctionnalités.