La boucle semble bouclée pour la licence d’Anne-Laure Jarnet et Fabien Fournier. Puisque si l’on a découvert les aventures du « faux » MMORPG Horizon via sa web-série, diffusée sur Nolife, désormais il s’avère tangible. Noob – Les Sans-Factions (Olydri Games/BlackPixel Studio/Sneakybox/Microids) venant de sortir sur PlayStation 4, PS5, Nintendo Switch, Xbox Series et PC.
21 Jump script
Dans l’éventualité où vous auriez souhaité incarner les olibrius originel.le.s de la saga, sachez qu’il n’en sera rien. On n’inventera pas non plus de toute pièce nos protagonistes, puisque Noob – Les Sans-Factions s’inscrit dans un RPG très scénarisé, y compris dans qui nous serons.
En l’occurrence, nous ne sommes pas vraiment et suivons plutôt l’histoire de nos personnages. En premier lieu dans la réalité, où 2 amis pas super doués, rêvent de suivre la trace de la guilde des Noobs. Celle que l’on connaît bien, devenue mythique et carrément statufiée dans la version 4.2 du jeu de rôle massivement multijoueur et multijoueuse : Horizon.
Qu’à cela ne tienne, dans leurs rêves de grandeur et d’e-sport, le duo se lance et rencontre une joueuse et un joueur, pour former la guilde Rush. Avec comme but d’atteindre le mythique niveau 100. Une aventure cherchant avant tout l’humour et jouant avec les codes du jeu vidéo, par un maximum de références, de débats sur de classiques mécaniques… Les accros de la série et des bouquins notamment, s’y retrouveront pleinement.
MEUPORG
L’expérience prend elle la forme d’un J-RPG à l’ancienne, entre exploration, discussions avec les PNJ, boutiques et trésors à dénicher pour s’équiper… Et bien sûr des batailles. On aura l’opportunité d’attaquer, d’user d’une spéciale, d’un pouvoir propre à la classe des membres (cartomancie, néomancie, élémentaliste et berserker), employer un objet ou encore, de se carapater.
Facilitant l’accès aux JDR, de la même manière que la série vulgarisait le genre et ne s’adressait pas qu’aux esthètes, le jeu simplifie allègrement la montée en expérience. La facette souvent la plus complexe dans le milieu, passe ici par des caps de dizaines. Malheureusement cela cause des soucis de calibrage, pour qui ne s’attend pas à une sorte de pastiche du genre.
Quand on atteindra un de ces gaps, on se rendra à la tour Galamadriabuyak comme les féru.e.s le savent, pour valider ce passage. Ainsi, on y débloquera la prochaine dizaine. Toutefois en attendant cette validation, on continue forcément de suivre le scénario mélangeant JV et IRL.
Par conséquent, on se retrouvera à batailler sans franchir de niveaux supplémentaires d’XP, si on a réussi à monter jusqu’à la nouvelle limite. Tant mieux pour nous réfréner, au lieu de farmer aisément ou au contraire de le forcer à outrance. Mais on y ressent un manque d’intérêt ludique.
Je jouuuue à un MMORPG
Loin du délirant générique, les compositions de Benjamin Oziel nous accompagnant, s’avèrent aussi charmantes, que variées. Entre de la délicate, des envolées galvanisantes, de la tribale…
L’aspect à l’ancienne concerne également le visuel. Le choix d’un monde en 3D, avec plein d’environnements distincts, sans le budget des plus grosses productions, bien que celui-ci soit important, nous ramène vers l’ère 32 bits. Bon, pas d’aussi bonne facture que sur Sega Saturn évidemment. Mais avec un enrobage mignon, dont avec ses personnages format chibi, cela passe plutôt bien.
Conclusion
Visant davantage l’hommage au jeu de rôle, avec une volonté humoristique, Noob – Les Sans-Factions ne vient pas se mêler à ceux pouvant devenir des mythes. En revanche, il propose un amusant divertissement différent, car ouvert à tous les publics. Et c’est ainsi qu’il faut le voir.