Le grand succès des débuts de cette licence d’Acquire Corp. et Square Enix, a évidemment donné envie aux studios de repartir pour un tour de grand-huit ! Une recette de base, qui réussira à aller plus loin avec Octopath Traveler II sur Nintendo Switch, PS5, PC et PlayStation 4 ?
Apparemment 8 ça n’a pas suffit
Le premier volet possédait son originalité de suivre 8 parcours, une approche très intéressante pour suivre ses divers personnages. La poursuivre n’est donc pas un souci, puisque le procédé est bon. Et forcément, on le colle facilement à cette désormais série. Les autres franchises, dont de futures n’existant encore, devront ainsi vraiment se démarquer si elles souhaitent s’en inspirer. Privilégiant l’accessibilité, OTII ne nécessite pas d’avoir touché à son prédécesseur pour comprendre les scenarii de Kakunoshin Futsuzawa. Délivrant les épopées de nouveaux personnages, s’amalgamant d’une certaine manière, sans écraser l’une, ni l’autre. De même au niveau de chaque membre, n’entravant point l’histoire des autres. En revanche des touches, précisément des histoires annexes; les rendront plus consistantes dans le chemin d’autrui, par rapport à celles et ceux du premier épisode.
On suivra ainsi Hikari (épéiste), Agnéa (danseuse), Partitio (marchand), Osvald (érudit), Throné (voleuse), Temeno (prêtre), Ochette (chasseresse), et Cattsi (apothicaire), au sein de Solistia. Avec le choix de démarrage, puis progressivement on aura l’occasion de partir dans l’aventure de quelqu’un.e d’autre. Et la possibilité de sauvegarder, pour reprendre avec une autre personne, offre à cette occasion un vrai rafraîchissement, tant on évolue comme l’on veut. La diversité des histoires est elle assez immense, y compris émotionnellement. Ces héroïnes et héros ayant des vies et objectifs très distinct.e.s, sont parfois au cœur de dramatiques situations. Tantôt veulent simplement exprimer leur joie dans leur passion… Sur ce dernier sujet, on songe notamment à Agnéa la danseuse. Désireuse de partager son art et s’exprimer avec dans l’allégresse. Un aspect plein de vie peu banal, dans un JDR où les dangers rôdent.
D’exaltants combats ?
Ces dangers que l’on terrassera au tour par tour ! En usant d’un quatuor, où figurera notre protagoniste phare du scénario en cours. SI les codes courants s’y retrouvent, nos héro.ïne.s bénéficient de spécificités propres. Capables de renverser des situations. Des particularités intensifiées par le cycle jour / nuit, touchant également à l’aventure hors bastons. Avec des activités et PNJ se différenciant en période diurne ou nocturne. La vie de ce continent n’en devient que plus crédible et savoir faire avec, nous laisse redoubler de stratégie.
De la stratégie parallèlement essentielle dans la bagarre. Revenons sur ce thème, par le biais de l’exaltation de nos membres se remplissant progressivement. Une plus grande puissance en ressortira et sera à employer lors d’une ouverture. Les oppositions étant aussi tactiques, avec la nécessité de dénicher les points faibles, pour accentuer nos offensives dessus. Et ainsi éclater progressivement l’armure adverse et bloquer le ou les prochains tours ennemis.
Une autre jauge spéciale se remplira au fil des coups et approfondira encore le calcul, afin de dégainer quand il faut. Tandis que les diverses spécificités des J-RPG sont également au programme. Avec les montées de niveaux, les nouvelles capacités à débloquer, la recherche d’équipements puis le choix dans ce que l’on utilisera… Et même la possibilité d’obtenir un second job, afin qu’un personnage puisse employer des capacités et armes supplémentaires. Des quêtes annexes et des donjons pourront en outre être accomplies et explorés, en vue de continuellement progresser.
Voyage voyage
Se laisser emporter dans les péripéties d’Octopath Traveler II, s’effectue encore plus agréablement au son des musiques de Yasunori Nishiki. L’orchestre nous fait voyager dans des tons doux, folkloriques (mention spéciale à la flûte), voire, quand il le faudra, dans des tonalités épiques ou carrément dynamiques !
Une association des oppositions se retrouvant également visuellement. On le constate spécifiquement au travers du chara-design de Naoki Ikushima. Aux artworks très matures, tranchant avec le rendu mignon au gros pixels dans le jeu.
Conclusion
Poussant le concept en l’agrémentant de quelques nouveautés bienvenues et proposant des histoires aussi différentes, qu’absorbantes, Octopath Traveler II confirme que la qualité de la licence ne s’arrête pas au premier essai.