Beaucoup de mythes et surtout de mythos, circulent à propos des animaux. Dont sur ceux de la banquise, ayant plus d’un atout dans leurs manches. Owen Davey compte ainsi nous en apprendre beaucoup, à propos des Manchots (Gallimard Jeunesse), avec cet ouvrage au nom de l’animal, traduit par Bérengère Viennot.
Afin de commencer au mieux l’enseignement, on nous soulignera tout d’abord les principales différences entre manchot et pingouin. Argument d’entrée indispensable, tant la confusion est courante. Pour dans la foulée découvrir les six genres, dont découlent une vingtaine d’espèces. En voyant leur tête et par conséquent leur bec de profil, on se rend compte autant de la variété et de la beauté de chaque. Avec de vraies originalités dans les formes et coloris. Mais aussi avec des coiffures parfois. À l’instar des aigrettes du Gorfou de Schlegel.
Muni d’énormément de sections systématiquement établies sur deux pages, l’ouvrage brasse large dans les particularités abordées. Toutefois jamais à la va-vite, en se penchant sur plusieurs sujets précis, se rassemblant dans un grand thème. En dévoilant progressivement la vie de cet animal, dont très tôt en évoquant son corps. Plumage compris, avec une décomposition imagée et sous-titrée, pour connaître l’usage de telle et telle partie d’une plume. D’incroyables informations, nous démontrant une fois encore les formidables propriétés animales, selon leur environnement.
Ce que l’on songera continuellement. Tout en en apprenant sur leurs capacités fantastiques à se mouvoir dans l’eau grâce à leurs caractéristiques corporelles, les aidant a priori moins sur la glace. À ceci près que nous nous y vautrons lamentablement, donc chapeau manchot. Idem concernant le froid, auquel iels résistent vaillamment, avec leur spécificité de circulation sanguine, pour se réchauffer ou se rafraîchir.
La vie en communauté et donc les relations avec autrui, s’avèrent également importantes chez elles et eux. Plusieurs parties s’y consacrent, entre la communication, la séduction similaire à celle humaine, l’habitat, l’enfance…
Le guide sait en outre se faire attractif par un ton sérieux, mais pas ennuyeux. Avec parfois même des titres drôles. Approche semblable aux nombreuses illustrations. Puisque si tout est conçu pour bénéficier des réelles couleurs et propriétés physiques, en sus de schémas explicatifs, les visuels sont plutôt doux, voire avec un peu d’humour lorsque la situation s’y prête. Notamment dans le segment des records, avec une référence justement amusante dans son intitulé.
Conclusion
La mise en page dynamique, d’autant mieux mise en valeur par la coloration intégrale et énormément de dessins, toujours en rapport avec la myriade de détails informatifs, ne laisse pas de glace même les plus réfractaires aux documentaires. Une bonne manière de glisser vers Manchots, qu’on ne lâche plus ensuite, tant les informations épatent et confient l’envie de tout savoir.