Grosse actualité cinéma chez Third Éditions, sortant simultanément L’Œuvre de Quentin Tarantino – Du cinéphile au cinéaste, écrit par Guillaume Labrude, illustré par Marion Millier et Mr Garcin et L’Œuvre des Wachowski – La matrice d’un art social. Lui du collectif de la chaîne YouTube Le ciné-club de M. Bobine. Qui regroupe Julien Pavageau, Aurélien Noyer et Yoan Orszulik. Et profite également du travail visuel de Marion Millier. Ainsi que de celui de Guy-Pascal «Gax» Vallez et Niklas «El Huervo» Åkerblad. Mais pour débuter, quelle pilule littéraire allez-vous choisir ?
Bien entendu, la franchise phare des Wachowski, s’avère particulièrement importante dans cet ouvrage. Comme le démontre sa une classique ou encore son titre. Cependant, les auteurs ont su ne pas la rendre omniprésente de manière à écarter les autres. Un très bon point à signaler d’emblée. Tant un tel succès rogne sur tout ce qu’elles ont pu faire après. Plus encore sur les suites et l’univers formant la saga Matrix. Faisant que chez les chroniques, analyses, voire entretiens, le reste se retrouve quasi systématiquement balayé. Pour toujours en revenir au même sujet. Quelque chose qui doit s’avérer lassant et pénible pour les 2 sœurs.
Ici, leurs diverses œuvres sont abordées et même entremêlées. Afin d’y dénicher moult détails et les décrypter. En renvoyant de probables inspirations, notamment de science-fiction, mais pas que. Les clichés et autres archétypes de milieux différents sont également repris. Selon le ton de leur création. Et le trio derrière ce livre cherche à nous les montrer et les explorer. Même s’il est plus que possible que certaines références annoncées n’aient eu aucune incidence sur le travail des frangines. Car les thématiques fictionnelles et les protagonistes s’avèrent fort souvent les mêmes dans notre monde. Si bien que sans que leurs instigatrices aient vu, lu, joué ou écouté quoi que ce soit de ce à quoi on pourrait songer sur des scénarios, des personnages… énormément de choses ressembleront indubitablement à des plus ou moins connues.
La triplette rassemble d’ailleurs des théories et propos de critiques de tierces personnes. Ce qui nous confie finalement là davantage d’idées externes. Mais la vérité se trouve peut-être loin. Dur de le savoir, tant on nous précise que les Wachowski ne s’expriment que rarement sur les messages de leurs films. Un choix qu’on apprécie. Elles nous servent leurs œuvres. Ensuite, à nous d’y voir ce qu’on veut. Ce qui convient à l’Art Social qu’elles proposent. Titre justement de la seconde grande partie de L’Œuvre des Wachowski – La matrice d’un art social.
Celle-ci balaie également plusieurs thèmes. Tout comme la première, qui se consacre à l’esthétique. Car ce qu’elles ont à porter, elles choisissent de l’exécuter via certaines manières. Et là, même si la SF leur permet de délivrer des ambiances et pattes artistiques diverses, au niveau esthétique les ralentis les ont dépassées. Le « bullet time » est depuis 1999 une référence parodiée, copiée sérieusement dans des tas de fictions, un élément principal du système de certains jeux vidéo… Mais après, il y a encore eu des propositions. Qui gagneront là en exposition, par l’enquête autour.
L’esthétique visuelle marquante, indissociable de leur licence phare et l’ayant pourtant débordée, se retrouve en outre sur la jaquette de base par Marion Millier. L’édition first print ajoute celle de Guy-Pascal «Gax» Vallez et son ex-libris. Mais surprise, un second ex-libris de Niklas «El Huervo» Åkerblad, vient avec.
Conclusion
En dehors de la quantité d’informations propres aux travaux des sœurs, L’Œuvre des Wachowski – La matrice d’un art social apportera énormément de liens à des références annexes, partageant l’envie de se pencher dessus. Pour, en plus de leur (re)découverte, avoir l’occasion de mieux saisir ce livre disséquant finement.