Chronique manga SINoALICE T1

Adaptation du jeu vidéo de Yoko Taro (Drakengard, la saga NieR…), par Takuto Aoki (scénario), Jino (design des personnages) et Himiko (manga), c’est dans un conte pour public averti, que nous entraînera la folie de SINoALICE T1 (Kurokawa), traduit par Gaëlle Ruel.

SINoALICE T1

Particulièrement nébuleux et de peu de mots dans ses explications, se lancer ainsi dans la lecture, permet de conserver davantage de suspense. En revanche, puisque dans la présentation de ce seinen cela est évoqué et en plus vous savez déjà pour l’origine du jeu de rôle mobile, on peut vous en confier un peu plus que les rares explications pour l’instant dans l’aventure en elle-même. Néanmoins, vous saurez sûrement décrypter certains éléments. Dont les quelques séquences sur des téléphones, avec de bien curieux sujets. Tout comme au bout d’un moment, une opposition entre ces versions violentes de personnages de contes. Soit encore un autre côté du miroir. Celui carrément ensanglanté !

Car le jeu de Koroshiai, mortel et morbide dans lequel les héroïnes sont coincées, leur offre l’occasion de réécrire le monde comme elles le désirent. Sauf que cette aubaine à un prix cinglant et sanglant ! Ce qui semble plus ou moins perturber les concurrentes. Chacune ayant son caractère et son envie de destruction plus ou moins affirmée. Concernant notre héroïne malgré elle Alice, tout se bouscule dans sa vie. Une vie banale ? « Normale », comme diraient d’autres ? La normalité d’une vie n’existant pas.

En revanche, le quotidien connait des bouleversements. Peu ou grandement, dur de le savoir pour la lycéenne. Entre réalité et réveils dans un monde alternatif, elle ne sait plus vraiment où elle est. Parallèlement à des séquences violentes qui entrecoupent ces passages. Puisque pour changer ce fameux monde, si encore on peut définir ce qu’est un « monde », il s’agira de trancher dans le vif. Et plutôt le vif des autres participant.e.s !

Conclusion

Troublant et violent à la fois, c’est un monde bien plus proche du nôtre qu’on ne pourrait le penser, dans lequel nous emporte SINoALICE T1. Surtout qu’un jeu qui appâte ses protagonistes, qui en pètent les plombs pour obtenir la récompense, ça ressemble plus que jamais à ce que l’on distingue IRL.