Chronique roman Princess Bride

Ah Princess Bride, un roman culte de Simon Morgenstern, d’autant plus (re)mis sur le devant de la scène via la version abrégée de William Goldman, celle nous concernant ici. Sans oublier le fameux film avec notamment André Le Géant. Bragelonne nous en propose une nouvelle édition, avec la traduction d’Ange, qui si vous ne connaissez que le récit en lui-même, vous apportera de nombreux bonus au travers de commentaires.

princess bride
Avant de se pencher sur ces derniers, plongeons dans la rocambolesque histoire de Princess Bride. Celle de Bouton D’Or, la plus belle fille, puis femme que la Terre ait pu porter. Oh mais si vous n’avez jusqu’ici pu prêter attention à ce conte, ne croyez pas qu’il s’agisse là d’une banale mise en abîme de l’unique fille d’un couple à la ferme. Et dont la beauté attirerait tous les regards. Puis par conséquent, autant de désirs, que de velléités. Car même tôt dans le livre, afin de nous porter vers elle, sa vie et son faciès, une farandole de drôleries s’enchaînera à propos de qui est la plus jolie. Un humour au second degré, qui nous régalera du début à la fin.
Son succès auprès de la gent masculine lui vaudra d’être courtisée par les plus hautes sphères. Avec en ligne de mire le statut de princesse qui s’offre à elle. Mais que choisir entre cette vie sans potentiels sentiments et le danger d’une vie plus mouvementée en partant de pas grand-chose, mais teintée de passion dans ce second choix ? Ce qui l’attend avec Westley, le valet de la ferme de famille. Mais tout ne se passe pas comme prévu, avec la disparition en mer du jeune homme, parti faire fortune le lendemain de leur déclaration commune.
Reste alors à devenir princesse, cependant un tel rôle est constamment sous la menace. Si bien qu’elle est enlevée par un truculent trio. Aux personnages aussi dangereux, que sentimentaux et hilarants. On évitera de trop vous dévoiler sur la suite, puisque ce princessnapping sera mis à mal par un homme masqué. Qui pour la sauver, peu importe la raison, devra venir à bout de chacun dans sa propre spécialité. De l’aisance à l’épée, à la fourberie intellectuelle, en passant par la force pure, cette triplette d’affrontements marque les esprits. Avec de succulents dialogues, comme tout au long de cette adaptation. Cette partie approfondit également chaque personnalité, en revenant sur la vie des 3 membres. Insufflant beaucoup d’émotions, en parallèle de nouveaux éléments scénaristiques essentiels.
Car l’ouvrage ne vaut pas que par ses péripéties et ses pitreries. Son scénario à rebondissements, où les destins se rejoignent au milieu d’une identité de fantasy et de cape et d’épée, nous happe littéralement. Entre trahisons, vengeances et un voile sentimental épique. Avant, pendant et après Princess Bride, dont William Goodman n’a gardé que les morceaux intéressants selon lui, toutefois pas du goût de Stephen King comme vous le constaterez, on bénéficiera de parenthèses et annotations plus ou moins longues. Traitant de multiples sujets, tant par rapport à l’histoire, que le travail de Goodman. Ainsi que sur sa propre vie et pas uniquement au cours de ce projet. Notamment à propos de sa famille et carrément d’entrée par un retour dans son enfance, d’anecdotes d’édition… Des lectures très intéressantes, plus encore par le fort dosage en humour.

Conclusion

Aventure passionnante, amusante au plus haut point, Princess Bride s’avère un ravissement sous tous les aspects. Parallèlement à une ouverture aux différents publics et âges, en faisant un lien fort entre les générations.