Parallèlement à la série Les Tortues Ninja – TMNT, dont l’on a récemment pu voir le T10 De l’ordre et du chaos, HiComics vient de publier Power Rangers & Tortues Ninja T1. Une B.D. rassemblant ces escouades.
S’attaquer à deux si mythiques franchises, ne s’avère pas une mince affaire pour Ryan Parrott au scénario, traduit par Mathieu Auverdin. Cette réunion déjà excitante à l’époque de la série Teenage Mutant Ninja Turtles et de Power Rangers In Space, peut désormais avec Power Rangers & Tortues Ninja s’enivrer de nostalgie, mais tout autant subir le courroux du c’était mieux avant et du recul pris depuis. Surtout avec tout ce que l’on a pu emmagasiner. Alors que dans les années 90, 2 tops se mêlaient et l’on n’avait pas nécessairement grand-chose à côté. Cette fois, l’on retrouve le plus célèbre » sentai » américain, les Power Rangers Mighty Morphin ! Kimberly, Trini, Zack, Billy, Jason et bien entendu le meilleur, vert comme une tortue : Tommy Oliver ! Le charismatique ranger, incarné à l’époque par le non moins fabuleux Jason David Frank, s’avère le déclencheur de la rencontre avec les chevaliers d’écailles et de vinyle.
Celui-ci rejoignant le clan Foot, il se confronte aux 4 batraciens. Pendant ce temps, ses 5 camarades se demandent où il est passé. Du moins surtout Kim, le reste se contentant très bien des explications de son chef naturel. Qui avait apparemment omis de mentionner qu’il allait faire un tour à New York, pour passer sous les ordres de Karai et sa clique. Par ailleurs, l’on ne peut que féliciter l’auteur de creuser vers l’histoire intime de Tommy. Alpha 5 et Zordon surveillant toute activité du héros à la dague flutiau, enverront ses compagnon(ne)s dans la Grosse Pomme, dès détection. Nous délivrant une scène déjà culte entre les TMNT et les PR ! Toutefois, cela est loin d’être la seule.
On ne vous défleurira que peu de la suite, afin d’éviter de vous gâcher les rebondissements, tel un cheveu sur la langue de Bebop dans votre soupe.
Vous révéler que Rita Repulsa et Shredder s’associeront en vue de se débarrasser des empêcheurs de tourner en rond que sont leurs ennemis, ne vous ruinera pas l’expérience. Reste à savoir si ces 2 fortes têtes réussiront à s’entendre. Mais aussi de quelle(s) manière(s) le duo compte s’en prendre aux 2 escadrons ? Et qu’ont chacun(e) à l’esprit, au-delà de l’ambition de se débarrasser de leurs adversaires et de conquérir la Terre, voire davantage ?
Pour endiguer cette menace, les 2 équipes devront également s’allier. L’on suivra ainsi avec plaisir les rapprochements entre les divers personnages. Avec certaines accroches évidentes a priori, qui se confirmeront par des points en commun entre telle tortue et tel(le) ranger. Sans omettre la ribambelle de protagonistes mieux qu’annexes que l’on se délecte de retrouver, robots et rivaux géants compris. Même si tout le monde n’aura pas un grand rôle. L’on espère que Squat et Goldar gagneront en présence dans le prochain volume. Néanmoins cela n’est qu’une envie très subjective.
Cependant tout ce petit monde, on le connait. Cet ouvrage passe un cap, en nous proposant des folies qui n’existaient jusqu’ici que dans nos plus délirants fantasmes et des expériences avec nos jouets. Bien sûr, on vous laisse le soin de prendre tout ceci de plein fouet, sans vous en confier plus. Tant chaque révélation nous provoque une sensation particulière.
D’autant plus au travers des illustrations de Simone Di Meo, soutenu par Alessio Zonno. Ainsi que Walter Baiamonte, assisté d’Igor Monti, aux couleurs. On retrouve des originalités dantesques chez les costumes et des effets visuels déments, dont les halos de puissance qui se dégagent. Ou encore les reflets sur les casques des rangers, qui en mettent plein la vue. On oscille entre lumière et ombre. Cette dernière qui englobe évidemment les environnements, puisque l’action se développe principalement dans la Big Apple des Tortues Ninja. Gangrénée au possible par le crime et la misère. Reprenant comme il se doit l’univers de Peter Laird et Kevin Eastman. Avant sûrement qu’elles n’atterrissent dans celui d’Haim Saban, à Angel Grove pour dévorer une pizza ananas, avec les véritables sauveurs de l’univers que sont Bulk et Skull.
Visuellement, Power Rangers & Tortues Ninja continue perpétuellement de nous époustoufler, grâce aux couvertures de Dan Mora. Et prolonge le plaisir au terme du livre. Avec des dessins de Goñi Montes, Kael Ngu et Alan Quah (couleurs de Komikaki Studios), George Caltsoudas, Simone Di Meo et Dan Mora. L’ensemble de l’œuvre étant sur papier glacé, intégralement colorée et s’octroyant une couverture rigide. Au top pour afficher aux yeux de toute personne notre couleur culturelle ! A priori le vert… En attendant le White… Tiger….
Conclusion
Power Rangers & Tortues Ninja ne prend pas le parti de nous faire délicatement entrer dans sa galaxie. Dès ses débuts, il s’avère captivant et complètement dingue dans ses transformations. Mises en valeur de sublime façon, si bien que l’on reviendra fréquemment rien que pour admirer les graphismes.