Les Sisters Alipour, youtubeuses comptant plus d’un million d’abonné(e)s, on conseille d’ailleurs à ces personnes d’également suivre notre chaîne, voient leur succès bénéficier d’une B.D. chez Les Livres du Dragon d’Or, nous plongeant dans leur quotidien. Précisément sur 12 mois, avec Sisters Alipour – Une année de folie !, écrite par Elizabeth Barféty et dessinée par Philippe Fenech.
Ce système périodique, permet d’implémenter certains éléments dans l’ouvrage, pour ouvrir la voie à des gags spécifiques. On vient de passer Halloween, cela tombe bien, ce moment figure au menu. Tout comme un anniversaire ou encore la rentrée des classes. Par conséquent, la pluralité des situations permet de découvrir des strips amusants sur n’importe quelle situation plus ou moins quotidienne. Mais aussi sur ces dates particulières.
Dans un cas comme dans l’autre, il en ressort une identité finalement crédible, y compris dans les chutes. Ce qui rend encore plus attachante la bande-dessinée, tout en donnant un sens à sa drôlerie. L’on peut clairement s’y retrouver, page après page. Les scènes et autres rebondissements, n’atterrissent pas tel un cheveu sur la soupe. Néguine, Eva et Diana vivent leur vie naturellement, entre maison, école, enregistrement d’une vidéo… Avec des discussions sous divers biais. Parlé, hurlé, texté… Un ensemble qui continue d’approfondir les différentes approches.
Tout en conservant ce réalisme évoqué. Ainsi lorsque Néguine craint pour le cadeau que s’apprête à lui faire sa famille, en marge de sa stratégie pour s’assurer que ça lui plaise, l’on adore grandement sa réaction à double tranchant. Que l’on a eu/ou pourrait avoir facilement.
Et que dire de l’appréhension que l’on ressentira, en affrontant le courroux de n’importe quel(le) enfant de 5 ans, à l’instar de Diana. Alors que sa série ne reprend pas à l’endroit où elle s’était arrêtée.
Cependant, la galéjade ne fait pas tout. Si l’on retrouve des instants touchants, une séquence s’avère elle essentielle. Celle du problème de racket de la meilleure amie d’Eva. On apprécie grandement que la popularité des 3 frangines, serve à alerter sur une telle horreur. Espérons que cela aide les victimes et les personnes au courant, à en parler sans peur. Justement, Philippe Fenech sait inclure cette pointe d’émotion durant cette saynète. Tandis que bien souvent, l’on a droit à un certain grain de folie, avec énormément d’entrain. Ainsi que des couleurs, de Claudine Morel pour l’ensemble de l’œuvre et Camille pour la couverture, très pétillantes. Corroborant avec le caractère du trio de sœurs.
Conclusion
Hilarante, mais pas que, la bande dessinée Les Sisters Alipour – Une année de folie ! s’avère loin d’être un banal produit dérivé, rapidement et mal exécuté. On oscille entre la rigolade, la sororité et même du plus grave, confiant l’envie de découvrir ce pan s’approfondir lors d’un futur tome.