Critique du roman Les Elfes #1 – La Chasse des Elfes de Bernhard Hennen

Les Elfes #1 – La Chasse des Elfes de Bernhard Hennen avait déjà connu une parution chez Bragelonne en 2008. Le premier volume de cette saga revient. En revanche nous ne l’avons pas lu dans sa version originelle allemande, faisant confiance à Nelly Lemaire pour la traduction.

Les Elfes #1 – La Chasse des Elfes

L’auteur a décidé pour l’entrée en matière de Les Elfes #1 – La Chasse des Elfes, un procédé que l’on croise de temps à autre, mais n’étant pas pour autant évident. De nombreuses/eux lectrices/eurs ayant du mal à pénétrer un univers, quand l’on démarre avec une situation concernant un ou plusieurs personnages. Puis un deuxième chapitre, où l’on passe dans un tout autre lieu, avec des héroïnes/héros différent(e)s.

Cependant, cela coule très bien ici. De par une première séquence d’action sachant toucher à sa fin. Pour mieux enchainer par une nouvelle scène bien loin de là. Avant que tout ce beau petit monde ne se croise. En l’occurrence Mandred, guerrier venu de la Terre des hommes d’un côté. Ayant survécu à une créature mi-sanglier, mi-homme, à la puissance qu’il n’avait jusqu’ici jamais croisée. Malgré toutes les luttes qu’il a pu connaitre. Surtout qu’il ne semble pas être du genre à rebrousser chemin devant un ennemi.

De l’autre côté, le pays des elfes. Où l’on fait connaissance avec Noroelle. La « jeune » damoiselle courtisée par 2 elfes de la gent masculine. Un de la haute, Farodin, & un plus que modeste, Nuramon. Même si l’on apprendra bien vite que ce dernier n’est pas simplement quelqu’un qui ne serait pas du même niveau sociétal que la personne qu’il convoite. Leurs caractères sont tout aussi différents, ce qui n’aide clairement pas leur (presque) promise à faire le bon choix.

Les Elfes #1 – La Chasse des ElfesSi l’on pourrait songer que les 2 mâles se détesteraient cordialement depuis toutes ces années, il n’en est rien. Et ce respect, dont l’on se demande s’il est réel ou juste pour faire plaisir à leur belle, va se retrouver mis à l’épreuve.

En effet, Mandred vient d’atterrir aux pays des elfes, sans pour autant savoir comment. Après une découverte sous diverses coutures de ce monde si opposé au sien, peuplant certes des elfes mais pas que, la reine de ces lieux devra prendre une décision drastique. La créature ayant attaquée l’homme restant assez mystérieuse, mais un gigantesque problème. Un escadron étant alors formé pour aider l’humain, bien que les relations entre les 2 peuples ne soient pas au beau fixe. Enfin ce n’est rien comparé aux trolls. Les elfes & l’homme trouvant là un point commun, sachant se tourner vers le comique.

Bien sûr Nuramon et Farodin, guerriers de confiance de la reine, se voient conviés à la chasse. Noroelle inquiète, demandant aux 2 de veiller l’un sur l’autre. Une scène surprenante par rapport à ce que l’on penserait dans diverses parties de notre monde. Même si les trouples et davantage de ménageries encore, sont à la mode depuis la nuit des temps.

Cette situation nous intéresse particulièrement tout au long de Les Elfes #1 – La Chasse des Elfes, car l’on se demande si l’un d’eux trahira l’autre. Lequel, où, de quelle manière… ? Et lors de prémices de tension, pas nécessairement entre eux mais dans l’aventure de la bande, on imagine déjà l’un truander l’autre. On a vraiment l’esprit malsain.

Mais peut-être pas aussi malsain que celui du démon traqué par l’escouade. On n’en révélera évidemment pas davantage, un évènement retournant complètement le livre. Enfin si ce n’était qu’un… Les nouveaux plus ou moins ami(e)s, au sein desquel(le)s figurent quelques autres personnes aux personnalités diverses, se trouvant loin d’en avoir fini avec leurs recherches. Même si elles/ils s’en seraient bien passé(e)s.

Ce qui n’empêchera pas leurs diverses quêtes de connaitre des pointes d’humour. Lors de longues distances, il faut bien s’occuper en discutant. Le côté rustre, mais avec un bon fond, de Mandred aidant en ce sens.

Profitant de cette « ressortie » de Les Elfes #1 – La Chasse des Elfes, l’ouvrage s’offre une nouvelle illustration. Cette fois-ci de la main de Paul Mafayon, nous montrant directement un elfe. Soit un choix très différent de la précédente couverture. Une présentation qui plaira aux personnes ayant du mal à s’imaginer un tel être. Au-delà même de son évidente qualité.

Conclusion

La quête connue dans un premier temps au sein de Les Elfes #1 – La Chasse des Elfes, a su être retournée par Bernhard Hennen, via divers biais. Rendant particulièrement intéressante l’aventure. Laquelle se voyant galvanisée par toute la dimension sentimentale des un(e)s et des autres. Avec une mention particulière à Mandred.