Vous le constatez actuellement, alors que Blizzard Entertainment proposera dans quelques semaines l’extension de WOW, Shadowlands, les sorties autour s’accumulent. Cette fois, il s’agit du roman de Madeleine Roux, World of WarCraft: L’Armée des ombres. Originellement sous-titré Shadows Rising, traduit par Claire Jouanneau et paru chez Bragelonne.
C’est une identité pouvant se ressentir comme sororicide, qui se dégage des débuts de l’ouvrage. Sylvanas Coursevent quittant la Horde, mais sûrement pas l’envie de planifications de méfaits, l’Alliance et la Horde se méfient chacune tout autant ce qu’elle peut bien fomenter. Toutefois, l’inquiétude se prolonge d’un point de vue familial. Effectivement, Alleria a beau a priori s’opposer aux néfastes et violents choix de la susnommée, elle n’en reste pas moins sa sœur. Ce qui paraît suffire à quantité de personnes, pour ne pas devenir complètement digne de confiance. Qu’il s’agisse d’un éventuel poste d’espionne, en relation avec sa frangine. Ou d’une potentielle trahison, car elle aurait cela davantage dans les gènes, que n’importe qui d’autre.
Parallèlement, les recherches et peurs à propos de la première des sœurs s’intensifient et délivrent déjà un rythme soutenu et tendu au livre. L’on sera pourtant loin d’être au bout des pérégrinations et rebondissements de celui-ci. Dont les craintes de tout bord, un atout particulièrement appréciable. Car si l’on se doute chez tout le monde que la Dame Noire frappera, même si l’on ignore quand, comment, voire avec quelle aide, enfin nous progressivement nous détiendrons d’importantes clefs, les menaces pèsent lourdement sur plusieurs protagonistes. Sans pour autant savoir qui en réalité se cache derrière. Et si leurs allié(e)s, n’en sont finalement pas autrices/eurs. Voire seraient satisfait(e)s si malheur arrivait à tel ou tel personnage.
Ce qui concerne tout autant la reine zandalari Talanji. Indispensable soutien pour La Horde, cette dernière désire la protéger. Et à l’occasion, vérifier qu’elle est véritablement du même côté. Oh, juste en y prêtant une attention spécifique et non en la soupçonnant. Ni en en profitant pour la prendre à revers… Enfin c’est ce qu’elle argue. D’ailleurs, La Horde la joue fine pour ne pas éveiller de telles pensées chez la reine et son entourage. En ce sens, elle place le jeune troll chaman Zekhan à ses côtés. Pas un envoyé de marque, mais plutôt un candide a priori. Qui pourtant est loin d’être un incapable.
Sa naïveté, amène justement une grande vague de fraîcheur à la lecture. En étant touchant, voire amusant, limite à ses dépends. Au même titre que d’autres jeunes croisés, apportant eux beaucoup d’humour dans leurs réflexions. Apparemment, ils n’ont pas encore été contaminés par la dureté et la froideur de leurs aîné(e)s.
Conclusion
Liens ambiguës et coups fourrés, World of WarCraft: L’Armée des ombres nous régale de ce genre de doutes et de surprises. Tout en y incluant une forte dose relationnelle émouvante.