Après les Aigles et Corbeaux, passons à d’autres créatures ailées. Même si vous constaterez rapidement que Les Faucons de Raverra ne sont pas comme ceux que l’on peut croiser dans les cieux. Et comme le premier tome de la série de Melissa Caruso, La Sorcière captive, l’indique, ceux-ci sont loin d’être en liberté.
Pour immédiatement vous mettre dans le bain, sachez que les Faucons sont en réalité des personnes douées de magie. Une qualité rare au sein de l’Empire raverrain et plus que cela, crainte. Et surtout, contrôlée ! Aussitôt qu’un tel être se révèle, on l’envoie directement au régiment des Faucons. Un système militaire, dont le gouvernement se sert pour inspirer autant la peur, que pour répondre à d’éventuels problèmes. Voire en engager. Arrivant souvent dès l’enfance, les Faucons sont associé(e)s à des fauconnières/iers. Au travers d’un lien exécuté assez tôt durant La Sorcière captive entre nos 2 héroïnes. Nous vous laissons donc le soin de le découvrir.
Au prix d’une situation grave, mais pour le moins rocambolesque, Zaira, jeune adulte sorcière, se retrouve liée à Amalia Cornaro. Ce qui n’aurait jamais dû arriver. La première se cache depuis pour ainsi dire toujours, dans les bas-fonds de Raverra : les Suifs. Où elle survit tant bien que mal, en chapardant, mais non sans être exploitée. Tandis qu’Amalia est elle la fille d’une puissante et riche famille. Destinée à succéder à sa mère, elle semble davantage intéressée par la magie. La faisant s’encanailler dans les coins malfamés des Suifs, afin d’y dénicher de rares ouvrages. Malgré son décalage de vie par rapport à Zaira, Amalia est toutefois sensible et intelligente. Elle n’est pas du genre petite peste, qui évoluerait par la suite.
Néanmoins, les 2 jeunes femmes évolueront justement tout au long de leur parcours. Et il le faudra bien, si elles désirent ne serait-ce que s’entendre. Tout en évitant que l’on ne profite d’elles. Car en plus de la rage plus que jamais compréhensible de Zaira de se retrouver enfermée. Elle n’est plus une personne, mais véritablement l’objet tant convoité. Son pouvoir du feu est des plus recherchés. La manipuler permettrait aux pires esprits de mettre en place de terribles et funestes desseins. Elle n’est cependant pas maîtresse de son pouvoir. Amalia en 2 mots, peut le libérer ou le stopper. Se jouer d’elle demande donc de faire de la fauconnière son propre atout, en l’obligeant à obéir à qui souhaiterait se servir de la magie de la sorcière. Non sans compter sur la relation des 2 demoiselles, qui se doit de s’améliorer.
Heureusement, elles ne sont pas stupides et le caractère fort de chacune, même si leurs manières s’opposent, ne les laissera pas sans défense. Mais La Sorcière captive, Zaira comme vous l’aurez compris, attire les convoitises. Et dans ce monde où les enjeux politiques et trahisons vont bon train, l’enquête se fera à pas de velours. Enfin un peu moins quand Zaira est dans la place. Cette dernière ne ratant jamais l’occasion d’affirmer ce qu’elle pense. Amenant autant de moments touchants émotionnellement, qu’humoristiques. D’ailleurs à ce propos, mention particulière à la dame de maison des Cornaro, dont l’on adore chaque intervention.
La Sorcière captive mêle aussi des histoires de cœur, notamment avec Marcello Verdi. Celui par qui malgré lui, est survenu le lien entre les 2 femmes. Ainsi que d’amitié et familiale, pleinement plongées dans l’intrigue politique. Si bien que l’on se demande à qui peut-on faire confiance ? Tout en voulant protéger toutes les populations et parfois même un peu plus ses relations.
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Conclusion
Profondément humain, en se penchant sur les « différences » et les situations de vie qu’elles engendrent, La Sorcière captive a de quoi remuer le for intérieur de celles et ceux n’ayant pas encore compris que l’on est toutes et tous pareils.