J’attends ADR1FT depuis la publication de sa bande annonce envoutante qui faisait écho au film Gravity. Le jeu est d’abord sorti sur PC sans faire grand bruit. On a ensuite parlé de son gameplay particulièrement adapté aux casques VR, avant qu’il ne sorte enfin sur consoles. Voyons voir si le jeu arrive à nous mettre en orbite sur console PS4.
Gravity like
Même s’il n’en est pas l’adaptation officielle, ADR1FT doit beaucoup à Gravity. Comme le film, le jeu se déroule au bord d’une station spatiale, enfin, ce qu’il en reste après un incident dont on ne connaît pas l’origine au début du jeu, ayant mené à sa quasi destruction. Ici aussi on incarne une cosmonaute (Alex Oshima), seule survivante de l’équipe scientifique à bord de la station spatiale dont l’objectif est de rentrer en vie sur Terre. Seulement voilà : la capsule de sauvetage est dans un sale état et nécessite d’être remise en état de fonctionnement via l’activation de commandes situées aux quatre coins de la station. Et pour couronner le tout, la combinaison spatiale EVA de l’héroïne a un léger problème de fuite d’oxygène, ce qui peut être très embêtant dans le vide spatial !
D’un point de vue réalisation, ADR1FT est très beau. C’est un plaisir d’observer la planète Terre en rotation et l’alternance du cycle jour/nuit. De l’autre coté la station spatiale est superbement représentée et les commandes du vaisseau et différents éléments du décor sont complètement dans l’esprit science fiction. Quant à la jouabilité, elle est d’abord déroutante car rares sont les jeux où l’on bénéficie d’une liberté de mouvement à 360°. Mais les développeurs ont imaginé un système de contrôles assez efficace : les gâchettes permettent de se stabiliser et l’appui sur L3 permet de se remettre automatiquement dans le bon sens. Ce système s’avère rapidement très performant et on s’y fait naturellement.
Houston, we have a problem
ADR1FT consiste alors à parcourir les couloirs de la station, tout en surveillant de très près son niveau d’oxygène étant donné que celui-ci diminue lorsqu’on respire, lorsqu’on subit des chocs, mais surtout lorsqu’on se déplace étant donné que le système de propulsion puise dans la réserve d’oxygène. On arrivera heureusement à réparer la combinaison spatiale plus tard dans le jeu pour doubler sa réserve d’oxygène, mais les trajectoires à parcourir seront elles aussi plus grandes et plus périlleuses. Heureusement, les recharges d’oxygènes sont présentes en quantités confortables et rares sont les passages vraiment difficiles de ce point de vue là.
Soulignons également le level design du jeu particulièrement bien pensé puisque malgré l’univers à 360° et la multitude de chemins possibles entre les différentes navettes, on est jamais vraiment perdu et on se dirige naturellement vers la prochaine destination. La présence d’un marquage « à la Call of Duty » qui indique à tout moment l’objectif suivant aide aussi beaucoup à s’orienter.
Finalement s’il fallait reprocher quelque chose à ADR1FT, ça serait le côté répétitif de son gameplay. Une fois passé l’émerveillement de la découverte de la station spatiale, la suite consiste à aller d’un point à un autre pour activer un mécanisme puis à recommencer à plusieurs reprises entre les différents modules de la station. Bien entendu aucun ennemi et aucun boss ne viendront perturber cette monotonie. Il n’y a que les parcours qui augmentent de difficulté avec l’apparition d’éléments en mouvement et d’électricité dans les derniers niveaux.
Conclusion
ADR1FT réussit à délivrer une expérience épatante, magique même pour les amateurs de science fiction qui ont comme moi adoré l’ambiance du film Gravity. Le jeu devient même perturbant lorsqu’on se rend compte après quelques heures de jeu que l’expérience est très silencieuse et solitaire, comme pourrait le ressentir un cosmonaute coincé dans l’espace. Le pari est également réussi du point de vue de la DA et du level design car ADR1FT parvient à nous guider de manière subtile vers les objectifs intermédiaires du jeu. Personnellement je regrette le coté répétitif du gameplay qui a du mal à se renouveler et à prolonger l’émerveillement. On pourra toutefois se consoler en menant l’enquête pour comprendre ce qui s’est passé dans cette station à travers les logs des membres de l’équipage, et essayer d’obtenir un 100% aux trophées du jeu, ce qui n’est pas une mince affaire.
Plus :
- Une ambiance et une solitude incroyables
- Superbe représentation de la station en orbite
- Contrôles très bien adaptés au gameplay à 360°
Moins :
- Gameplay répétitif qui manque de profondeur
- Pas de réelle difficulté à trouver de l’oxygène
Note : 3,5/5