Déjà sorti sur de multiples supports, à commencer par le PC où il est arrivé en 2011, Terraria est porté en cette fin d’année 2015 pour la première fois sur consoles Nintendo. En l’occurrence ici la 3DS et toutes celles dérivées de cette fameuse grande sœur.
Le jeu dont vous êtes le héros
On peut le dire d’emblée et en quatre ans et demi de Terraria on le sait déjà, celui-ci fut inspiré par l’immense popularité de Minecraft, jeu d’aventure bac à sable devenu phénomène de société. Evidemment les clones se formèrent avec plus ou moins de réussite. Certains y arrivant bien (Cube Life Island, Cube Creator 3D… ) tout en reprenant le même style cubique et donc son univers en 3D. De l’autre côté, on retrouve l’approche sandbox reprise d’une manière différente. Concernant le soft de Re-Logic, Codeglue et 505 Games, le cubique passe à plat en proposant un look 2D aux pixels mis en valeur, à l’ancienne comme l’on pourrait dire bien que cela ne s’avère pas tout à fait exact.
Mais, et c’est là qu’un premier attrait peut se faire envers Terraria, l’aspect visuel n’est pas tout, puisque ce changement apporte une autre dimension au système de jeu. Toutefois avant de nous pencher vers ce dernier, débutons comme il se doit par la première partie du logiciel, à savoir la création de son personnage.
Choix agréable car différent de quasiment tous les jeux où le protagoniste est imposé, on n’incarnera pas nécessairement un homme ! On peut tout aussi bien se pencher vers une femme et, au-delà de cette simple distinction des genres, on n’est pas frustré par l’emploi encore et toujours de la même ethnie. Il est donc envisageable dans Terraria de choisir un coloris de peau rouge, rose, vert, jaune et bleu, voire bien d’autres encore déclinés sous divers tons plus ou moins sombres ou clairs. Ces mêmes couleurs que l’on retrouve pour le choix de ses vêtements : haut, pantalon, chaussures… Et pour une plus grande distinction avec les héroïnes et héros que vos amis pourront façonner sur leurs parties, on découvre plusieurs coupes de cheveux assez classiques, des courtes et des longues, mais finalement pas si originales hormis celle de super sayajin.
Ourcraft
A l’instar des autres softs du genre, on débarque au début de Terraria muni d’un minimum de choses sur une terre générée aléatoirement, en n’en sachant pas plus que cela. On fait alors la rencontre d’une sorte de guide nous en apprenant davantage, peut-être même un peu trop d’un coup d’ailleurs. D’une certaine manière on semble vouloir nous jeter dans l’inconnu, pour finalement qu’un PNJ nous détaille un tas de possibilités et d’objectifs, alors que l’on vient à peine de marcher 100 mètres. Pas impossible que la plupart d’entre vous décide de quitter son monologue sans rien avoir lu.
On fera alors son travail en vous confiant qu’il est possible de creuser et couper tout ce qui se trouve dans ce monde à l’aide de la touche Y, actions permettant d’en retirer diverses sortes de matériaux : boue, minerai de fer, bloc de pierre… Ceci pour concevoir des objets toujours plus évolués afin d’explorer davantage cette immensité tant par les airs, qu’en milieu aquatique, en passant par la terre ferme et tout ce qui peut se trouver sous cette dernière.
Comme on vous le contera dès le début de l’aventure, il s’avèrera primordial de construire un abri en débutant par l’acquisition d’un maximum de bois, afin d’éviter de se faire attaquer par la horde d’ennemis jonchant Terraria. Cela sera d’autant plus vrai la nuit, où les slimes de jour seront remplacés par des zombies et autres yeux du démons, bien plus féroces, résistants et nombreux. Les vaincre apportera de nouveaux éléments généralement rares à votre attirail, soit essentiels à votre avancée afin de bénéficier de davantage d’items de soin, de protection…
Pour en arriver là vous devrez également vous équiper en armes et autres outils, en étant déjà pas si mal équipé dès le départ en fin de compte, une pioche, une hache et une épée étant offertes. Cependant il sera intéressant de rapidement faire évoluer tout cela, afin d’être plus efficace face aux éléments à défricher et aux créatures venant vous chercher des noises.
Décider d’avancer spécifiquement dans quelques domaines attirera une certaine population chez vous. Vous avez fait le plein d’armes ? Un marchand déboulera probablement afin de vous proposer ses services de fournisseur en munitions.
Agrandir son espace vital offrira aussi la possibilité de le partager et ainsi d’ouvrir sa porte à d’autres habitants. L’aventure pouvant être solitaire si on le désire, avec le choix de partir à la conquête de ce monde, de réaliser des constructions toutes plus étonnantes et titanesques les unes que les autres… Ou davantage portée vers la communauté, qu’elle soit au travers de PNJ que l’on peut décider d’attirer ou non, mais également du multijoueur en local jusqu’à 4.
Malheureusement pas de mode en ligne, il faudra donc se trouver à proximité, chacun devant posséder une console de la famille 3DS évidemment. En revanche Terraria propose ce multi avec téléchargement, cependant nous n’avons pu l’essayer. Reste à savoir si celui-ci fonctionne bien avec une seule version dématérialisée (celle que nous critiquons en ce moment-même) ou bien s’il faudra attendre la sortie physique.
2D&CO
Nous l’avons évoqué précédemment, Terraria propose un monde où le pixel au carré clairement distinguable est roi. Le style est plutôt charmant, comme de coutume sur 3DS où tous les softs surfant sur cette vague trouvent un support vraiment adapté. Qui plus est, il est préférable de faire ce choix au lieu de se lancer dans une 3D léchée, plus complexe à développer sur cette machine. Bien qu’elle en reste largement capable.
Un problème en résulte néanmoins : la lisibilité sur le seul écran du haut employé pour l’aventure. A partir du moment où l’on passe en exploration souterraine notre vue s’assombrit, ce qui s’avère on ne peut plus normal et ajoute une touche de réalisme et de tension à la fois, le danger pouvant survenir à chaque instant. Mais contrairement aux versions consoles de salon et PC où l’on pouvait tout de même mieux analyser où l’on se trouvait et ainsi arrêter de piocher dans le vide, on se fait ici souvent avoir, se retrouve bloqué par un bout d’élément que l’on remarque sur une télévision… Au final, un malfaisant vous approchera tandis que vous serez coincé ou tout à coup vous tomberez dans le vide, cassant votre pipe par la même occasion, après avoir enfin pu vous débarrasser de ce bout de pixel peu visible. On admire également largement moins l’impact visuel sur ce petit écran, ce qui est assez dommage lorsque l’on connaît sa version de plus grande dimension.
Si vous vous dites « Mais pourquoi ne pas utiliser les deux écrans ? » et bien tout bonnement car celui du bas sert à l’inventaire. Ce qui s’avère par ailleurs très pratique, en passant ainsi d’une catégorie à une autre d’une pression, en choisissant au stylet l’objet souhaité… Ceci sans devoir transiter par une tonne de menus et d’items, que l’on devrait faire défiler par le biais de la croix directionnelle.
Conclusion
Apportant une certaine fraicheur lors de sa sortie sur PC par son aspect plus ou moins 8 bit, Terraria débarque sur Nintendo 3DS alors que d’autres jeux d’aventure bac à sable ont su prendre les devants sur cette dernière. Celui-ci conserve évidemment cette différence visuelle, possédant une certaine influence sur le gameplay. Cependant il est difficile de dire que l’un est meilleur que l’autre dans le type sandbox, le choix se fera probablement selon votre affinité avec l’aspect graphique, mais aussi par la richesse du multijoueur. Il faudra aussi songer à apporter du contenu supplémentaire, ce que ses concurrents font de manière gratuite tant au travers de nouveaux modes de jeu, que d’objets et de mondes.
Les Plus :
- Approche différente par la 2D
- Richesse du contenu
- Multijoueur à quatre en local en mode téléchargement
- Facile d’accès, dur à maitriser
- Intégralement en français
Les Moins :
- Pas de multi en ligne
- Soucis de lisibilité sur ce petit écran
- Grosse concurrence dans le genre
Note : 3/5