Bientôt finançable via Kickstarter, EndStream n’est pas qu’un jeu, puisqu’il propose au travers d’un Tumblr, des scénarios matures rendant son univers plus riche. Une approche loin d’être commune de la part de son créateur Ilya Dorman.
Le thème d’EndStream vise clairement un public d’adultes, par les thèmes qui y seront évoqués. En l’occurrence, on navigue au sein d’un monde où des flux permettent de voyager à travers le temps. Cependant cette technologie suscite les intérêts de gens mal intentionnés. De quoi voir les pires maux exploser par ce biais. Esclavagisme, expérimentation humaine, trafic de drogue…
Justement notre escadron est mal intentionné, mais il a de la concurrence. On devra donc venir à bout de nos rivaux, en exploitant ces flux.
EndStream prend la place d’un affrontement en duel. Chacun(e) disposant de six opérateurs et d’une cachette. Le but étant de vaincre soit la demi-douzaine d’adversaires, soit leur base. Les participant(e)s bénéficient également de 6 cartes Turnpoints. Celles-ci étant double-face, les évènements scientifiques, politiques ou militaires en découlant, pouvant changer la donne en étant retournées. De quoi offrir l’avantage à l’une ou l’autre des équipes, alors qu’elle était en mauvaise posture avec l’évènement proposé de l’autre côté.
Une faculté possible uniquement si l’opérateur possède sur sa carte les capacités propres à enclencher le retournement. Avec des subtilités, comme le gris signifiant que l’on peut payer avec n’importe quelle valeur. Ou encore l’éventualité de doubler la mise possible, impactant cependant le tour suivant par rapport à notre avancée.
Afin de terrasser l’opposition, on en passera par le calcul de nos attaques, Strike, et de notre capacité à diminuer la défense adverse. Avec la possibilité d’agir en groupe. Cependant une particularité fait la force d’EndStream, à savoir le besoin de réduire à 0 l’ennemi, puis de le désintégrer. Sans quoi ce dernier reviendrait. Bien sûr, il est impossible d’effectuer cette double action durant le même tour. De quoi apporter davantage de stratégie.
Les cachettes seront-elles directement frappées, nul besoin d’user de l’amenuisement de défense. Une fois cette dernière arrivée à néant, le lieu sera détruit et la victoire en poche.
Les cartes d’EndStream sortent de l’ordinaire au niveau de leur consistance. Celles-ci s’avérant plus rigides que la moyenne. Sans non plus s’avérer totalement dures, cela est à noter. Un point intéressant par rapport à la protection de l’objet. Qui n’a pas pesté, à raison, contre ses camarades de jeu ayant tendance à écorner les cartes ? Ces dernières seront moins touchées ici et il faudra d’ailleurs appuyer fort pour garder un pli.
Tout comme son univers, les cartes délivrent un aspect très sombre. Le noir on ne peut plus ténébreux se trouvant majoritaire. On y découvre également des illustrations de grande qualité signées Yan Cleyman. Malheureusement elles ne couvrent pas l’intégralité du recto. Toutefois non pas par souci d’économies, mais pour une raison due au jeu. Les informations, assez nombreuses et comportant des phrases, ayant besoin d’une certaine place. Le choix est donc justifié. La partie dévolue à l’image est néanmoins large et ne se retrouve pas affaiblie par l’apport d’un cadre. Et juste quelques indications sont ajoutées dessus, dont le nom, sans gêner de par leur placement.
Petit plus non négligeable, le boitier pas si classique. Il délivre un noir complet, totalement dans le ton, en y incluant une texture originale. Si le cartonné est basique, on a l’impression de toucher une plaque métallique grâce aux points en reliefs ajoutés à l’extérieur. De là à affirmer que ça lui confère un style EndStream Punk…
Conclusion
Les évènements dus aux flux temporels pouvant changer du tout au tout les situations d’EndStream, on tient là une spécificité très accrocheuse. Rien n’étant jamais perdu, une facette particulièrement appréciée. Nous vous conseillons de vous plonger en même temps dans les histoires parallèles au jeu. De quoi offrir une dimension pluri-médias galvanisant l’intérêt.