Le monde du jeu de société, c’est un peu comme les arènes d’autrefois. Les game designers, à l’instar de Conor et Dominique McGoey, étant devenu(e)s les gladiatrices/eurs des temps modernes. Une analogie passée par notre esprit dès que l’on a vu la boite de Gorus Maximus, édité chez Inside Up Games.
Gorus Maximus nous place 66 ans avant J.C. (Julien Clerc ?), non pas dans la peau d’un(e) guerrière/er, mais dans celle d’écoles de gladiatrices/eurs. Le but étant de recruter, former et envoyer à la bataille notre escadron. Avec comme objectif de devenir l’école N1, acclamée par la foule et le pouvoir.
Chacune des 5 écoles est composée de 16 gladiatrices/eurs, avec tout autant de valeurs de combat établies sur elles/eux. Celles-ci allant de 0 à 15. Les joueuses/eurs tirent 10 cartes parmi le tas. Plus exactement, la quantité de cartes conseillée pour une partie varie, selon combien vous êtes de participant(e)s. En sachant que l’on peut aller jusqu’à 8.
Toute école de Gorus Maximus est représentée par une couleur. La première jouée lors d’une partie devenant l’école initiale, ainsi que la préférée de l’audience. Ce favoritisme vaudra aux personnages en étant issus, une victoire assurée contre n’importe quelle autre écurie. Peu importe la valeur.
Cependant l’escouade privilégiée peut changer à n’importe quel moment. Il suffit que le rang d’une carte corresponde à celle venant d’être jouée. Ce qui fait tourner la préférence, vers l’école venant de provoquer ce retournement de situation. Autrement, un(e) combattant(e) ayant une valeur supérieure à son adversaire, vainc celle/celui-ci. Les plis se remportant en jouant la/le plus fort(e) gladiatrice/eur de l’école chouchoute. Si aucun(e) n’a été joué(e), on passe à l’école initiale.
La politique se mêle évidemment au résultat final. On comptera ainsi à chaque tour, qui a la préférence de la couronne. Les valeurs étant indiquées sur chaque carte. En posséder de l’école favorite s’avèrera primordial. Car si vous détenez des 0, ils se transformeront en 5. La/le gagnant(e) de chaque tour, désigné(e) par la plus grande quantité de cette valeur (CF), remportant un mérite de la couronne. Il en faudra 3, afin de glaner la partie.
Comme son nom l’indique, Gorus Maximus est sacrément gore ! Il en va donc autant de ses illustrations. Même si le choix a été fait de ne pas nécessairement partir dans le détail cradingue, mais plutôt de faire dans le grotesque simple. Sûrement en vue d’éviter un repoussement de la part de la majorité du public. L’aspect gore se traduisant principalement par des tâches rougeâtres symbolisant le sang. Mais sans le rendre réaliste, y compris dans sa coulée. Ce sont vraiment des flasques placées ici et là.
Les illustrations de Kwanchai Moriya s’avèrent sinon plutôt jolies. Si l’on excepte la facette sanguinolente, qui évidemment peut les cacher de manière plus ou moins prononcée. En revanche on n’est clairement pas adeptes de celles violentes par rapport aux animaux.
Conclusion
Avec son efficacité et ses retournements de situations, Gorus Maximus s’avère facilement assimilable et tordant pour quiconque. D’ailleurs le système de jeu n’a rien à voir avec l’univers dépeint. Dans le cas où vous ne seriez pas emballé(e)s par ce dernier.