Le lancement de sa campagne de financement participatif approche pour Four Elements, voire est en ligne selon le jour où vous lisez cet article, un jeu d’action stratégique créé par Robert Murelli. Celui-ci n’étant constitué d’aucune carte, aucun plateau, ni aucun dé, mais loin d’être sans élément.
Tout d’abord comme nous vous l’avons signalé, Four Elements vient sans plateau. Cependant il a bel et bien besoin de place pour poser et évoluer avec son contenu. On n’est pas en face d’un jeu où l’on peut s’amuser sans support ou se placer un peu n’importe comment. Il sera important de s’installer sur un sol, voire une table capable de laisser glisser les pièces, à partir du moment où on les pousse. On peut évidemment choisir d’y appliquer notre tapis de cartes réglé pour qu’elles puissent effectuer ce mouvement, une nappe ou n’importe quoi d’autre qui ne bloquera pas d’emblée la bonne tenue de la partie.
D’ailleurs changer de support, tant dans sa capacité à laisser glisser que dans son format, sera très amusant car apportera de nouvelles manières d’appréhender les matchs, avec des stratégies différentes selon que les éléments partent rapidement loin, que les joueuses/eurs (de 2 à 4 en chacun pour soi ou autant que l’on souhaite par équipes) sont plus ou moins éloigné(e)s dans les positions de départ…
Pour arriver à ses fins, point de bagues renfermant les éléments comme dans Captain Planet. Néanmoins Four Elements délivre lui aussi des objets les représentant, mais pas de manière unique. Le quatuor (Air, Eau, Feu et Terre) possédant chacun plusieurs artefacts. Subtilité importante, leur nombre ne sera pas identique selon l’élément sélectionné, ni le poids, ni la taille, ni le format. L’Air (le blanc), l’Eau (le bleu), le Feu (le rouge) et la Terre (le vert) ayant des caractéristiques propres donnant du piquant aux parties, puisque l’on agira différemment selon si l’on se retrouve face à l’Eau aux pièces plus lourdes ou la Terre où elles s’imbriquent naturellement de quoi former des structures solides.
Leurs spécificités s’avéreront aussi essentielles en attaque qu’en défense, dans un système de jeu assez simple. Les participant(e)s plaçant leurs pièces comme elles/ils le désirent, afin de protéger la plus grosse : The Lord. Le but étant de faire chuter celle de son ou ses adversaire(s), si possible tout en éjectant le maximum de leurs éléments en dehors du terrain, en effectuant des pichenettes sur les siennes telle une rencontre de Subbuteo. Du moins une à la fois, étant donné qu’il s’agit d’un jeu au tour par tour.
Si l’aspect des boites n’est pas censé faire la différence lors de l’achat d’un jeu, bien que l’on sache que des illustrations attractives arrivent assez souvent à détourner l’attention des consommatrices/teurs du potentiel ludique, certaines savent susciter un intérêt très particulier. Concernant Four Elements, on se trouve déjà loin de la classique boite en plastique, plus ou moins rigide, ainsi que plus ou moins flashy. Nous devons néanmoins préciser que nous ne bénéficions pas du modèle final du prototype, ce dernier qui s’avèrera a priori le plus proche de la version que vous pourrez acquérir. Cela n’a toutefois pas empêché son créateur de mettre le paquet. Celui que nous possédons détenant la même caractéristique principale que celui que vous pourrez acheter, à savoir le bois comme matière principale pour ne pas dire unique. Sa confection ayant été réalisée au laser pour la découpe et à la main pour le reste, soit un véritable superbe objet de collection fleurant bon l’artisanal, du moins l’artisanal avec un laser. La boite servant également à la lecture des règles de base. Pas de manuel ou simple feuille de notice.
Concernant les éléments, on a droit à de très jolies pièces, à la fine découpe, qui plus est dans des designs différents entre elles, ce qui les rend plus intéressantes même dans l’attachement visuel. On apprécie particulièrement le choix de coloris translucides pour le Feu, la Terre et l’Eau, on est en revanche moins adepte du blanc opaque pour l’Air. Même si le choix d’un style opposé au trio susnommé fonctionne bien dès que l’on ouvre l’objet. Si l’on est tatillon, on pourrait même se dire qu’il aurait fallu partir vers un quatuor d’approches, avec la translucide et la pleine classiques, mais aussi pourquoi pas une autre transparente avec l’ajout de paillettes et une ultime mate plus foncée. De quoi offrir davantage de profondeur sur ce point et surtout faire en sorte que l’on ne retienne pas ce blanc tristoune. Mais dans ce cas là on ferait vraiment les difficiles, cette partie s’avérant totalement réussie. Finalement nous allons peut-être juste repeindre en rose les pièces en question.
Notons aussi la présence d’embouts à placer sur le doigt servant à la pichenette, de quoi éviter de se faire mal. On n’y aurait pas songé et pourtant l’idée est excellente, si on avait su on en aurait utilisé avant pour jouer aux billes.
Conclusion
Amusant d’emblée grâce à un système de jeu on ne peut plus simple pour tout le monde, tout en étant capable de devenir très stratégique par l’élaboration de sa défense, ses attaques, du changement du terrain, de la quantité de participant(e)s… Four Elements possède cette double identité que l’on adore. Au-delà de cet aspect, les rencontres se renouvellent constamment, sans pour autant devoir cela au hasard, un élément dont on n’est pas vraiment adepte. Le tout avec de jolies pièces, venant dans une boite sortant de l’ordinaire et marquant les esprits. L’un des bons choix à effectuer au niveau des campagnes participatives actuelles.