Critique du roman La Prophétie de l’horloge de John Bellairs

La Prophétie de l’horloge, figurant au sein de la saga Les aventures de Lewis Barnavelt de John Bellairs, est une histoire sortie originellement en 1973, déjà connue en France sous un autre nom. Castelmore éditant désormais le livre sous le titre que vous savez. Également celui de l’adaptation cinématographique d’Eli Roth, mettant davantage encore la licence, sur le devant de la scène.

La Prophétie de l'horloge

On ne vous gâchera rien en vous révélant que Lewis, 10 ans, vient de perdre ses parents. La Prophétie de l’horloge ne vise pas la mise en abîme, l’auteur nous frappe d’emblée. Le garçon avec sa valise bien remplie, part vivre chez son oncle Jonathan, qu’il n’a tout simplement jamais vu. L’angoisse est palpable, cependant bien vite l’on a énormément de sympathie pour cet homme. Tout autant que Lewis en a pour lui. Idem concernant sa voisine Mme Zimmermann.

Cependant il faut se méfier des gens trop gentils. Ses individus ne cacheraient-ils pas quelque chose ? Effectivement, un soupçon de magie se fait sentir et on nous le révèle sans mal. Mais jusqu’où va celle-ci ? On se le demande d’autant plus par ce tic-tac, tic-tac, entendez-vous ce tic-tac ? Un bruit incessant provenant dont ne sait où. Mais il est sûrement l’œuvre du couple adepte de la sorcellerie, anciennement propriétaire de la demeure où vivent désormais Jonathan et Lewis.

La Prophétie de l'horloge

Le déroulement de La Prophétie de l’horloge s’axe grandement sur les pérégrinations grandement teintées d’humour du jeune homme, de son tonton et sa voisine/meilleure amie Mme Zimmerman. Voire nous évoque des balades de Lewis dans New Zebedee, généralement seul. Finalement, de rares moments nous montrent sa vie sociale en dehors de son nouveau cocon familial et de la maison emplie de surprises.

Pourtant ces séquences s’avèrent poignantes. On remarque que si Lewis est souvent seul à s’amuser chez lui, voire avec ces 2 adultes, c’est car il est clairement écarté par ses camarades. Cependant l’on n’en apprend que peu. On ignore par exemple comment cela se déroule en classe. En revanche, l’on nous confirme sa solitude par les instants de jeu, particulièrement le sport. Il n’a aucune prédisposition pour le Baseball, le football américain ou encore le patin à glace. Et comme sa timidité et sa non répartie sont omniprésentes, l’adaptation est compliquée.

Cela devient plus palpable à partir du moment où il se fait un copain. Tarby, la vedette du coin. Mais les expériences du duo auront des répercussions très spéciales, que l’on vous laisse découvrir.

La Prophétie de l'horloge

Si cette édition chez Castelmore profite de l’affiche du film La Prophétie de l’horloge en tant que couverture, on aura d’autres manières de s’imager et non imaginer les protagonistes. Même si on les a également imaginé(e)s physiquement parlant. Tout en les associant aux illustrations du livre signées Nathan Collins.

La Prophétie de l'horloge

Conclusion

D’une telle attractivité qu’on le dévore d’une traite ! Voici ce qui nous vient immédiatement, lorsque l’on évoque La Prophétie de l’horloge. Bourré d’humour, le duo Mme Zimmermann/Jonathan y étant pour beaucoup, on attend constamment leurs nouvelles piques, néanmoins emplies de tendresse. Faisant ainsi plus qu’agrémenter l’aventure, poignante lorsque l’on se rend compte que Lewis souffre à cause des autres. Mais au moins aussi pleine de suspense, tant elle sait manier nos connaissances sur la magie des divers personnages et le mystère autour de l’horloge. On espère désormais que la suite de la collection Les Aventures de Lewis Barnavelt arrivera vite.