Test du jeu de cartes BETA

Quel est le virus le plus maléfique de notre époque ? Les financements participatifs ou les zombies ? Parfois aucun des 2 ! Et l’on compte bien découvrir si BETA, de Mandy et Matthew Jacobs (Dent Ventures), sait les allier pour en faire un vaccin contre les mauvais projets. Si vous jugez qu’il s’agit effectivement d’un jeu remède, vous pouvez le soutenir via son Kickstarter.

BETA

Si vous demandez à Der Magicker : « Qu’y a-t-il dans ta tête ? ». Il répondra sans nul doute : « Des zombies ». Ce pirate informatique aux intentions belliqueuses, ayant partagé au sein de l’entreprise Giganticorp, un pourriel transformant en zombie chaque personne l’ayant ouvert. Coup de chance, tout le monde ne vérifie pas ses spams. Permettant à quelques-un(e)s d’être passé(e)s au travers de cette infection.

C’est notre cas et notre but désormais tout au long de BETA, est d’endiguer le projet de ce vil hacker. Désirant rien de moins que de propager son virus à travers le monde.

BETA

L’originalité de BETA provient des participant(e)s en elles/eux-mêmes. Premièrement, l’on peut évoluer jusqu’à 4 (et à 6 via l’extension). Généralement des humain(e)s dans la réalité. Toutefois si vous êtes déjà un(e) zombie dans la vraie vie, vous pouvez très bien jouer. Il s’avèrera plutôt amusant pour vous d’incarner une femme/un homme dans BETA. D’ailleurs, quiconque pourra se transformer en zombie au cours d’une partie.

Cependant, votre groupe de survivant(e)s n’est pas seul. Il s’agira d’également venir à bout de Der Magicker. Une intelligence artificielle face à nous, c’est assez rafraichissant et dans le ton. On effectuera ainsi ses tirages, pouvant provoquer le chaos chez nous, surtout qu’il récupère une carte après le tour de chaque joueuse/eur. Lui ouvrant davantage de possibilités. Mais le pire ce sont évidemment les humain(e)s entre elles/eux. Car si parfois l’on fera corps afin d’affronter les zombies et leur boss. On n’hésitera pas à attaquer nos propres compagno(ne)s, afin d’avoir plus de chances de gagner. Voire d’être l’unique survivant(e). Dans ce dernier cas, on gagnera un bonus d’un point en attaque.

Chacun(e) choisira son héroïne/héros, où l’on retrouvera des codes bien marqués dans les caractères et même visuellement, afin que l’on s’attache plus aisément. Tout en y voyant certains clins d’œil, heureusement non forcés. Sauf peut-être sur le bon geek binoclard, mêlant mulet et queue de cheval. Son côté héroïque lui permettant en revanche de se démarquer et il est plutôt drôle de le voir se croire dans un jeu de rôle, en tête de file avec sa grande épée.

De nos 6 cartes de base, il faudra savoir attaquer/se défendre, tout en cherchant à réunir les conditions de victoire. Les zombies et Der Magicker pouvant venir à bout d’une partie de la bande, voire de son intégralité. Pour qu’une joueuse/un joueur l’emporte, il s’agira de collecter 10 minions ou les 4 cartes de composants (ampoule, puce électronique…), formant le mot BETA.

Concernant l’emploi des cartes, rien de plus facile. Tout étant indiqué sur celles-ci. Des bonus, des pioches perdues, des cartes à chaparder… On retrouve de tout, avec une compréhension aisée, ouvrant le jeu même aux non aguerri(e)s du genre.

BETA

L’une des grandes forces de BETA, s’avère sa quantité de cartes uniques. Les redites existent à foison dans ce milieu. Parfois avec un simple changement de coloris. Mais ici, on bénéficie d’illustrations toutes plus différentes les unes que les autres. La patte comics et comique, les rendant particulièrement charismatiques.

On gravite autour des sergents aux armures futuristes à la saveur sentai. On transite vers les ZED Zombies, possédant toutes et tous des identités très marquées de leur vie d’avant zombification, faisant rire par le décalage (Capitaine Chaos, The Blob, the Tooth fairy…). Les Zombies Alphas, à la silhouette commune, mais possédant tous l’accréditation de leur vie d’avant avec informations et photo. Sans oublier les Evènements Chaos, proposant souvent des situations avec une pointe d’humour. Tandis que l’on retrouve encore de ce ton sur certaines cartes Action et Arme (dont un téléphone filaire avec NERDS de composé). Forcément, la Power Surge plaira elle aux féru(e)s de simulations de combat vidéo-ludiques.

Et encore, nous sommes pour le moment juste avec des cartes. Bon, peut-être pas de là à affirmer qu’il s’agit d’une version Beta… Car une application de réalité augmentée arrivera, pour donner vie aux cartes, tout en offrant des informations supplémentaires. D’ailleurs une autre application permettra d’explorer davantage l’univers de BETA. De même à propos de la bande-dessinée prévue avec le jeu.

BETA

Conclusion

Via l’apport de l’intelligence artificielle insufflant des bouleversements que l’on ne peut imaginer en rentrant dans la tête d’une personne, BETA propose une grande originalité. Qui plus est, nos allié(e)s sont également nos ennemi(e)s si l’on décide de dégager le passage vers la victoire. Mais la vengeance peut-être terrible si l’on se venge en mode zombie. Des tas de mécaniques et des bouleversements rendant BETA attractif. En plus de la simplicité à comprendre ce que l’on doit/peut faire.