Test de Marvel’s Spider-Man (PS4)

Sans doute l’exclusivité la plus attendue de la rentrée, Marvel’s Spider-Man se présente comme un véritable défi pour le studio indépendant Insomniac Games étant donné le caractère emblématique de cette licence et l’attente très importante des fans. Voyons comment s’en tire le studio Californien jusqu’ici plus connu pour des titres plus limités en terme d’envergure, comme les séries Spyro the Dragon ou Ratchet and Clank.

Marvel's Spider-Man

Faire un bon jeu autour du personnage de Spider-Man n’est pas chose aisée étant donné le gameplay original du héros et ses facultés de déplacement très particulières. De nombreuses adaptations se sont d’ailleurs cassé les dents en ayant du mal à retranscrire ces éléments en jeux lors des dernières décennies. La tâche d’Insomniac Games n’était donc pas aisée mais ils ont eu la très bonne idée de prendre le taureau par les cornes dès les premiers instants du jeu en nous faisant manipuler un Spidey se balançant avec aisance entre les gratte-ciel de Manhattan. L’effet wow opère immédiatement et les déplacements deviennent très vite naturels et amusants, en alternant l’utilisation de la toile pour se balancer et le fait de viser un point précis et de s’y projeter en un clin d’œil.

Marvel's Spider-Man

Parlons justement de Manhattan qui est finalement l’un des personnages principaux du jeu étant donné que l’action s’y déroule intégralement. La ville de New York est superbement modélisée jusque dans les moindres détails et on reconnait sans effort ses quartiers les plus emblématiques. Les développeurs ont même poussé les capacités de cette bonne vielle PS4 jusqu’à afficher – même si l’on peut pas s’y rendre – l’intérieur des bâtiments au lieu de la classique vitre opaque, de quoi renforcer encore plus le réalisme et l’immersion. La ville est également sublimée par le fait que le jeu Spider-Man ne possède pas de cycle dynamique jour/nuit. L’horaire change selon la mission en cours. Certaine se déroulant forcément de nuit et d’autres de jour. Cette particularité permet aux développeurs de nous en mettre plein la vue en provoquant assez souvent un couché de soleil sublime sur New York. Comme je le disais plus haut les déplacement y sont agréable mais je rassure ceux qui préfèrent une solution plus radicale : les téléportations se débloquent assez tôt dans le jeu et donnent lieu à des scènes cocasses de Spidey dans le métro !

Marvel's Spider-Man

C’est dans ce contexte que se déroule l’histoire de ce Spider-Man que je choisis volontairement de ne pas dévoiler ici. Sachez simplement que Peter Parker y retrouvera un grand nombre de personnages de l’univers Spider-Man, qu’ils soient du coté des bons ou des méchants ! J’en profite pour vous faire part de mon incompréhension par rapport aux séquences de gameplay et autres trailers diffusés plusieurs mois avant la sortie du jeu : ces derniers révèlent des éléments très importants de l’histoire dont l’identité de certains super méchants. Vraiment étonnant de la part du tandem Sony / Insomniac en espérant que ça ne devienne pas une habitude !

Marvel's Spider-Man

J’ai par contre eu plus de mal avec les autres commandes dont les différentes combinaisons de combat. Je trouvais par exemple peu naturel l’utilisation du triangle comme bouton d’action, mais on finit par s’y faire. Les combats nécessitent eux aussi un temps d’adaptation pour se familiariser avec les multiples possibilités offertes, de la simple frappe, à l’utilisation d’éléments du décor, à la parade et contre dans le timing parfait. Il faut aussi s’adapter aux différentes classes d’ennemis sachant que l’attaque frontale ne fonctionnera pas contre certains ennemis particulièrement coriaces munis de boucliers, de jetpacks ou de fouets électrifiés. Tout ceci fait que les combats sont loins d’être une formalités dans le jeu et nécessitent une bonne dose de stratégie.

A ma grande satisfaction, Insomniac Games a également doté Spider-Man de possibilités d’infiltration mais on ne peut les utiliser que dans certaines situations particulières. Ces phases sont très inspirées de ce que proposaient les jeux Batman Arkham à l’époque : on se perche au-dessus des ennemis et on attend le bon moment pour les assommer ou les capturer dans sa toile. On dispose également de gadgets pour détourner leur attention ou leur poser des pièges. Tout ceci demande un certain entraînement mais devient intuitif et très fluide après un peu de pratique.

Marvel's Spider-Man

La partie RPG de Spider-Man est également très généreuse comme c’est dernièrement la mode de la majorité des AAA. On accumule donc des points d’expérience qui nous font changer de niveau, ce qui augmente la santé et la force de frappe de Spidey et nous permet de débloquer de nouvelles habilités de combat ou de déplacement. Les gadgets dont j’ai parlé plus haut peuvent eux aussi être améliorés pour accroître leur nombre de munitions par exemple. Enfin, ce Spider-Man permet de débloquer plusieurs dizaines de tenues différentes qui en plus de l’aspect purement esthétique très cool rajoutent un pouvoir spécifique à utiliser pendant les combats.

Conclusion

Vous l’avez compris : sous son apparence de jeu d’action, ce Spider-Man est extrêmement riche et ses possibilités de gameplay sont très nombreuses si l’on considère les phases d’action, d’infiltration, et quelques puzzles bien pensés. Comme la majorité des AAA le jeu met également en avant une composante RPG significative qui se traduit par un arbre de compétences intéressant car de taille raisonnable et un équipement qui s’améliore au fil de la progression. Ces derniers éléments permettant à chaque joueur de personnaliser non seulement le look de son Spidey, mais également son équipement et ses gadgets selon sa propre façon de jouer.

Au global, ce Spider-Man est une grande réussite et une superbe exclusivité qui lance parfaitement la période de fin d’année de PlayStation. C’est également l’un des meilleurs jeux de super héros de cette décennie et on ne peut qu’espérer que le studio Insomniac nous annonce bientôt des projets similaires pour les années (et consoles !) à venir.

Plus :

  • Un Manhattan superbement modélisé
  • Des déplacements intuitifs et fun
  • Une palette de coups et de pouvoirs très variée

Moins :

  • Un temps d’adaptation nécessaire pour les commandes
  • Presque 360 collectibles !
  • Des missions secondaires à l’intérêt inégal

Note : 4,5/5