Avec sa première édition sortie en catimini en 2016, Equity a depuis parcouru un bon bout de chemin. La nouvelle édition du jeu étant désormais facile à acquérir via son site. Nul besoin de surenchérir, comme vous risquez de le faire en y jouant.
Partant d’un constat suite à une véritable recherche scientifique sur les bulles financières, Markus Moestue et Jan Richard Svendsen se sont lancés dans le projet qu’est devenu Equity. Si bien que celui-ci demande, à l’instar de la réalité, de créer une demande et de vendre des stocks, ainsi que des œuvres d’art. Voire de créer un portfolio ou encore tout cela à la fois. Cependant le marché est proche de l’effondrement et il s’agira de savoir se retirer à temps. L’objectif étant de devenir la première/le premier des 3 à 6 participant(e)s à s’octroyer un yacht et posséder au moins 50 000 Equity dollars.
On démarre justement avec 50 000 Equity dollars. Ce qui tombe bien, mais encore faut-il s’octroyer en plus le bateau demandé, coûtant justement ce prix. On ajoute à cette somme 3 cartes de stock visibles et une d’action. Cette dernière qui reste cachée aux yeux des autres. La partie se déroulera au tour par tour, avec une roue de séquences à enchaîner. En débutant par l’apport d’un pécule calculé sur ses stocks, avec le numéro affiché par le dé que l’on aura lancé.
Viendront ensuite les diverses enchères. On garde secrètes nos mises et la plus haute l’emporte. Bien sûr si l’on dépense sans compter, on n’aura plus aucun sou. Néanmoins il est possible d’emprunter à ses concurrent(e)s. Une possibilité à double-tranchant. Autrement, l’on devra liquider ses stocks afin de renflouer les caisses. Il s’agira donc de rester stratégique, car si vous êtes en manque de moyens, vos adversaires rachèteront vos œuvres à bas prix. Qu’elles/ils pourront faire flamber par la suite lors d’une revente.
Il sera également envisageable d’enchérir sur une licence, délivrant une carte action. De nombreux types étant disponibles. Tant pour frauder, que passer via le marché noir pour obtenir une carte d’art contre 7000 Equity dollars ou encore une évasion fiscale offrant le montant inscrit et bien d’autres.
Attention, haut niveau à propos du matériel d’Equity. Le jeu arrivant dans un classieux coffret en bois. Cette touche à l’ancienne, n’a cependant freiné l’envie de ses créateurs de proposer une véritable protection intérieure, sortant du style de celle extérieure. On bénéficie de compartiments dédiés aux divers éléments, les conservant avec douceur. De quoi ne pas craindre la rudesse du contact avec le bois.
Le contenu profite aussi de matériaux durables de qualité. On ne croise que rarement des billets d’une telle teneur. Parlant d’art, Equity nécessitait des représentations marquantes. Au même titre que les portraits des billets, les cartes délivrent de très jolies pièces. Mais surtout le plateau est de toute beauté.. Sur ce point, l’illustrateur et artiste tatoueur Alexander Trowell a effectué un formidable travail. La patte est en plus originale, avec son ton à l’ancienne. Mais notre pièce favorite reste le taureau, servant de marqueur pour les phases de jeu.
Conclusion
Reflétant clairement les bulles financières et leur aspect spéculatif, Equity nous fait rivaliser de stratégie et de coups-fourrés. Le tout dans un enrobage original et classe.