Codemasters est de retour avec ce qu’ils savent faire de mieux : un jeu de course automobile. Après DiRT 4 en 2017 sur lequel j’ai passé plusieurs dizaines d’heures, je m’attaque à DiRT Rally 2.0 en espérant y retrouver le même plaisir de conduite. Spoiler : ça ne va pas se passer comme prévu…
DiRT Rally 1.5
Pas de révolution en démarrant ce DiRT Rally 2.0. Le jeu est dans la continuité des épisodes précédents et notamment de DiRT 4 sorti en 2017 dont il reprend la plupart des mécaniques (sans mauvais jeu de mots !), mis à part les modes « exotiques » comme les courses de Buggy ou de Trucks absent de cet opus. On retrouve ainsi les étapes en Australie, Espagne et Etats-Unis avec leurs particularités en terme de météo, de pistes et de revêtement. En terme de modes de jeu, DiRT Rally 2.0 exploite bien la licence officielle FIA World Rallycross Championship en mettant en avant cette discipline fun et impressionnante, dans laquelle on retrouve les circuits et pilotes officiels dont notre Sébastien Loeb national. Ce championnat est par ailleurs illustré par des vidéos spectaculaires qui font leur effet. Dans le même genre on retrouve une sympathique section historique dédiée au Rallye à travers les âges, qui permet de concourir à bord des bolides légendaires de chaque époque.
Même si les nouveautés de gameplay de DiRT Rally 2.0 sont discrètes, elles sont bien là et reflètent la volonté de Codemasters d’aller toujours plus loin dans la simulation automobile. L’ordre de passage à chaque épreuve devient alors important car les traces laissées par les voitures précédentes ont désormais leur importance. Dans les premiers à passer la piste est trop glissante, dans les derniers les traces deviennent trop profondes… Techniquement aussi le jeu gagne en détails graphiques, non pas sur les voitures déjà parfaitement modélisées depuis plusieurs itérations du jeu, mais sur les effets de fumée par exemple beaucoup plus présents dans cet opus, et qui impactent grandement la visibilité lors de courses de Rallycross sur terre.
Nique sa RaceNet
Peu de choses à redire donc sur la réalisation de DiRT Rally 2.0 qui hérite de l’expertise cumulée de Codemasters sur les précédents jeux. Mais mon expérience de jeu s’est retrouvée plombée par RaceNet, et la volonté indétrônable de Codemasters d’ajouter cette couche de online dans un jeu solo ! Les problèmes ont commencé lorsque j’ai lancer le jeu après mon déménagement et donc avant de retrouver une connexion internet. L’occasion de me rendre compte que le cœur du jeu, le mode campagne, est inaccessible sans connexion. Ce qui est très difficilement justifiable lorsqu’on a payé son jeu au prix fort et qu’on souhaite simplement enchaîner les courses. Une seule solution à ce stade : aller grinder sur les championnats personnalisés mais sans l’intérêt et la qualité du loot du mode campagne.
Le deuxième effet Kiss Cool est qu’il n’est pas possible de modifier la difficulté du jeu dans ce mode bien qu’il s’agisse encore une fois d’un mode solo ! Car bien entendu pour que les chronos qui remontent dans RaceNet soient comparables, il faut que tous les joueurs utilisent les mêmes réglages de difficulté. Cette situation ne serait pas trop dérangeante si la difficulté du jeu était bien dosée mais ce n’est clairement pas le cas, car dès l’arrivée dans la division Clubman l’IA devient pratiquement imbattable et enchaîne les chronos parfois plus rapides que les records du monde sur ces tracés, même par temps pluvieux ! Un problème de courbe de difficulté et de gestion de l’IA qui touche un grand nombre de joueurs à en croire les multiples posts sur les forums de Steam et de Reddit.
Conclusion
Sans grande surprise DiRT Rally 2.0 bénéficie de tout le savoir faire de Codemasters en matière de course auto, agrémenté de quelques nouveautés qui accentuent le réalisme et l’immersion. Malheureusement, le studio Britannique en a trop fait avec une intégration trop envahissante de RaceNet et une IA mal calibrée au point de rendre le mode campagne presque injouable à la manette. Un élitisme qu’on ne peut que regretter à l’heure où l’industrie du jeu vidéo, et les constructeurs en particulier, font des efforts considérables pour rendre notre média accessible à tous.
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Plus :
- Réalisation aux petits oignons
- L’intensité des courses en mode FIA World Rallycross Championship
- Les voitures mythiques du mode Championnats Historiques
Moins :
- Mode campagne inaccessible hors ligne
- Difficulté mal dosée en mode campagne
- Toujours pas de mode photo dans un DiRT
Note : 3,5/5