Comme souvent chez Jason Anarchy Games, l’on retrouve un thème et un visuel qui peuvent sembler signifier une certaine légèreté familiale. Mais comme habituellement chez cet éditeur, il s’agit d’une feinte. Newfoundland Jam le prouve à son tour. Et l’annonce d’emblée par la signalétique sur l’âge minimum conseillé, 14 ans.
Préparer des confitures pour se réchauffer le corps et l’esprit, dans la froideur de Terre-Neuve, en voilà une riche idée. Mais pour que celle-ci porte ses fruits, encore faudra-t-il réunir les ingrédients et ustensiles nécessaires. Qui permettront d’accomplir les recettes et glaner plus ou moins de points selon leur difficulté. La première personne à 11 remportant la partie. Mais il s’agira de faire face au terrible chapardeur de Newfoundland Jam. Qui est évidemment le plus réputé des cambrioleurs canadiens : un raton-laveur ! Heureusement, pas de vilain(e)s trappeuses/eurs ici.
D’ailleurs, penchons nous dès à présent sur ce mignon, mais coquin, animal. On le croise ici sous plusieurs variantes, lui offrant des capacités propres selon les cas. Ainsi, l’affamé donnera la possibilité de fouiller dans la décharge/défausse, pour y acquérir une carte. Tandis que le furtif, permettra de voler un élément de la main d’un(e) concurrent(e). Une main qui pour chacun(e), débute avec 5 cartes Cellier. Au sein desquelles figurent les ustensiles et autres ingrédients.
Voici pour le côté personnel de Newfoundland Jam. Tandis que le commun, fait disposer 4 cartes Cellier et autant de recettes au centre de jeu. On aura alors l’occasion de s’accaparer un élément du cellier, en vue de réussir à compléter une ou plusieurs des recettes proposées. Quand l’on en saisira une de ce garde-manger, on la remplacera évidemment par une autre de sa main ou de la pile. Voire pourra en tirer 2 de l’épicerie. Mais tout est loin de se dérouler paisiblement, en attendant des correspondances. L’on peut ainsi tomber sur une carte « ça souffle fort ». Dont l’on doit instantanément se servir. Celle-ci défausse intégralement soit la ligne de recettes, soit celle du cellier, selon la décision de la/du joueuse/eur en cours. Puis on la remplace par un nouveau quatuor. Tout en récupérant une carte, à la place de celle-ci.
Une fonction qui ne s’essouffle pas et qui s’additionne aux spécificités du raton-laveur, si l’on en bénéficie. Et à ce propos, nous vous conseillons de choisir l’édition contenant l’extension “ Lard Thunderin’ Jesus ”. Cette dernière apporte une version supplémentaire du véritable héros du jeu, qui n’est donc pas la confiote ! Celui-ci délivrant une recette secrète, pour la personne qui l‘utilise. On a également droit à davantage de recettes et ressources. Ainsi qu’à des coupons pour la boutique de confiture, qui amènent une nouvelle mécanique à Newfoundland Jam. Ceux-ci remplacent n’importe quel élément qui manque. Soit une possibilité bienvenue, tandis que les cartes de l’ingrédient recherché, sont peut-être précieusement conservées par vos adversaires et/ou au fond de la pile.
Les illustrations de Kelly Bastow, aux couleurs douces et devenant très drôles quand le raton-laveur est de la partie, offrent une certaine légèreté à Newfoundland Jam. Qui s’accompagne d’une voie humoristique, via les appellations que l’on trouve sur la plupart des cartes. Avec des ustensiles qui y gagnent des noms très imagés.
Conclusion
On s’amuse déjà beaucoup à Newfoundland Jam, de par son principe et ses fourberies. Mais à cela s’ajoute un langage coloré, attention pas vulgaire, qui épice les parties.