Critique du roman La Couleur Venue d’Ailleurs

L’enchaînement des classiques d’Howard Phillips Lovecraft se poursuit chez Bragelonne. Changement de contraste, avec La couleur venue d’ailleurs, traduit par Arnaud Demaegd.

La Couleur venue d'ailleurs

Ah le Massachusetts ! Si le vert y est fortement présent, particulièrement du côté de Boston, en tant que lectrices/eurs l’on n’est pas sans savoir que le contraste tend vers l’amplement plus sombre à l’approche de la ville d’Arkham. En se rendant à l’Ouest de celle-ci, l’on retrouve la tristement fameuse et funeste lande du diable. Le narrateur nous y conte son histoire, du moins selon ses sources. En l’occurrence, celles qu’il nous rapporte des confessions d’Ammi Pierce. Et même s’il paraitrait que son esprit soit dérangé depuis quelques années, la crainte des villages aux environs et de toute personne un tant soi peu renseignée, laisse à penser qu’il dit vrai. D’autant plus que les autres personnes présentes à l’époque ne sont plus là aujourd’hui. Et qu’à peu près tout le monde fuit vivement ce lieu devenu maudit, depuis la chute d’une météorite aux couleurs indescriptibles en 1882.

D’autant plus que l’homme désormais d’un certain âge, l’a vécu de plein fouet. Ses ami(e)s de la famille Gardner ayant été directement impactée par sa collision avec la Terre. Puisqu’elle eut lieu à proximité de leur ferme. Si dans un premier temps ce choc pu sembler une bonne chose, tant la récolte des végétaux fut plus fructueuse que jamais, Nahum le patriarche déchanta vite. En effet, les manger infligeait de telles nausées, que l’ensemble était bon à jeter.

Les terres probablement touchées par l’inconnu élément constituant la météorite, même pour les scientifiques, ne s’avèrent pourtant quasi rien par rapport à ce qui suivra. Les animaux sont également touchés, sans omettre ceux ressentant bel et bien quelque chose d’étrange. Là où les autochtones ne peuvent anticiper, n’ayant que des sens humains. Et voyant ainsi la folie commençant à prendre forme dans les corps de leurs voisin(e)s. D’ailleurs en parlant de forme… On vous laissera l’apercevoir de votre propre chef, colorée ou non.

Conclusion

Très ambiant, La Couleur venue d’ailleurs dégage une saveur que l’on apprécie grandement. Tant chez Lovecraft, qu’ailleurs. En somme, une atmosphère inquiétante, avec nul besoin de recourir à une violence exacerbée. Qui fera toutefois son apparition, mais sans jouer lourdement dessus.