Critique du manga Les bons petits plats d’un Mangaka T1

Yusuke Murata, réputé particulièrement pour One-Punch Man et Eyeshield 21, s’est lancé dans un projet personnel autour de la cuisine, sans trop de chichis. Et à l’instar de la franchise la plus réputée de ONE, Les bons petits plats d’un Mangaka T1 est également à la carte de l’établissement Kurokawa.

Les bons petits plats d'un Mangaka T1

L’ouvrage prend la forme d’anecdotes propres à l’auteur, racontant une histoire menant au plat qu’il nous présentera. Un intérêt scénaristique que l’on suit vivement, tant il touche à diverses émotions. Parfois drôles, parfois très intimistes. Néanmoins si certaines scènes dans ce genre sont dures sentimentalement parlant, il n’hésitera pas à les saupoudrer d’un soupçon d’humour. Par ce biais, l’on découvre notamment des repas qu’il apprécie confectionner en pleine nuit, alors qu’il planche sur ses dessins. Avec besoin généralement d’être rapide, d’utiliser des ingrédients accessibles financièrement, et souvent, que l’on aura potentiellement déjà chez soi. Mais parfois, le conseil sera pris en avance. Comme pour le melon oriental, en cas de grosse chaleur, adéquat pour prendre une rasade de fraîcheur.

Les séquences nous font vivre son parcours, de sa jeunesse, jusqu’à aujourd’hui avec ses enfants et sa femme. En passant par l’adolescence ou encore son entrée dans la vie active. Offrant une véritable trame scénaristique, avec des rapport dans la connaissance de telle recette ou tel ingrédient. Ou encore vis-à-vis de sa situation sociale. On saute de grandes étapes, en petites anecdotes. Avec au fil de la lecture, une envie semblant encore plus grande de nous plonger au sein d’une certaine narration, que dans les débuts du livre.

Chaque saynète spécifique, bénéficie de sa recette. Avec composition détaillée et le processus. Les divers dessins s’avèrent bien pratiques si vous décidez de vous y coller. Les images et/illustrations faites main, manquant dans énormément de bouquins et autres sites, les cuistots de fortune sont souvent bien dépourvu(e)s. Ne pouvant être sûr(e)s de ce qu’elles/ils font parfois. Sans parler de ne pas savoir à quoi ressemble ci ou ça. Après cela, l’on retrouve toujours une page dédiée à la recette en question. Avec des explications, notamment nutritives. D’ailleurs à ce propos, l’on conseille à Yusuke Murata d’arrêter d’inclure du ketchup à toutes les sauces. S’agissant de sucre, de sucre et encore de sucre, sa course à la perte de poids serait plus aisée sans ce produit. Et ses mets n’en seraient que meilleurs.

Des clichés, en noir et blanc, donnant davantage de précisions sur le travail en cours, puis sur le résultat final, figurent tout autant au menu. Tandis que pour les dessins de personnages, l’on part globalement dans un ton assez rigolo. Avec du super déformé, d’autant plus lors de situations un peu craquées pour accentuer l’effet de telle recette ou tel thème.

Conclusion

Instructif, drôle et touchant, que vous ayez ou non envie de cuisiner, vous passerez un savoureux moment avec Les bons petits plats d’un Mangaka T1. Et puis peut-être que le manga vous confiera l’envie de devenir la petite ou le petit chef du coin !