La saga Persona 5 se prolonge au travers d’une nouvelle approche, voyant Omega Force (adepte des musô), s’allier à Atlus. Qu’en résultera-t-il de ce Persona 5 Strikers, qu’on imagine plus action ?
Sophia, peux-tu me dire ce qu’est Persona 5 Strikers ?
Soulignons dès à présent que via ce nouveau pendant de la gamme, Persona 5 Strikers nous fait profiter d’une histoire inédite. Les vacances estivales sont là et la bande va enfin pouvoir s’éclater loin des problèmes. Malheureusement, et on s’en doutait, ces derniers ont une fâcheuse tendance à les poursuivre. Alors que la corruption atteint diverses villes nippones, la troupe de Voleurs Fantômes se voit obligée de contrer ce mal, à cause de la pression mise sur leurs épaules par un détective. Celui-ci connait la véritable identité de Joker et menace de la révéler.
En sus de voir du pays et de découvrir un scénario complétant et élargissant allégrement ce qu’on a déjà pu absorber précédemment, la troupe s’élargira. Notamment Sophia, une intelligence artificielle, particulièrement importante. Surtout pour aider les néophytes de Persona, à saisir les tenants et aboutissants.
Tout le monde a droit à son Joker
Grâce à cette dimension virée dans le Japon, la profondeur de l’exploration de Persona 5 Strikers s’avère un atout fort. On apprécie visiter des lieux très distincts les uns des autres, en vue d’accomplir les multiples objectifs que l’on y trouvera. Avec en parallèle la notion de recettes, conçue pour coller aux coins traversés. Même si dans la réalité, on n’a pas poussé le vice à chercher si elles étaient vraiment toutes spécifiquement originaires d’ici ou là. Peut-être aurait-on pu demander à Sophia ? Le Métavers évolue par rapport aux versions classiques de Persona 5. Si on le parcourra toujours et aura même l’occasion de jouer d’infiltration, en vue de surprendre des ennemis, le système des combats change diamétralement par rapport à ce que l’on connaissait dans son pendant rôliste au tour par tour.
Vous vous en doutez avec un tel studio aux manettes, l’action s’avèrera au programme. Bien que l’on ne naviguera quand même pas dans du beat’em all hyper simpliste. L’action face à des masses d’adversaires en temps réel est elle pleinement là. On matraque une touche pour attaquer, appuie sur une autre pour une capacité spéciale ou encore use d’une gâchette pour tirer. Mais des feintes et autres sprints, ajoutent une note de style et défensive. Sans oublier les possibilités de se planquer, pour surprendre par une offensive.
Mais une essence Persona forme avec cette facette dévastatrice, une originale alchimie. Préparer ses affrontements sera spécifiquement mis en avant. Une identité stratégique qu’on trouve dans de plus en plus de beat’em up d’Omega Force, qui s’intensifie ici. Et ce, complètement à la sauce de la franchise. Tandis que pour venir à bout des vils gredins, les spécificités de Persona sont implémentées dans la progression de nos protagonistes. Notamment sur tout ce qui englobe leurs capacités, avec de nouveaux gains dans le domaine.
Encore s’agira-t-il de savoir les utiliser de bonne aloi. Au même titre que les Persona à invoquer. L’aspect point faible des rivales/aux typiques de l’habituel JDR de la licence, est aussi au menu. Et continue d’accentuer le lien avec la marque d’origine. On devra donc employer des pouvoirs précis, afin d’annihiler l’opposition. Et pour ce faire, également déterminer qui figurera dans son groupe sur le terrain. Où Joker sera accompagné par une ribambelle d’ami(e)s. Qu’on pourra ainsi incarner et pas juste le héros principal. Sans omettre les relations entre celles et ceux-ci. En outre, disposer de beaucoup de membres, fait autant plaisir pour profiter d’une plus ample profondeur ludique, que pour toucher les féru(e)s de P5 de base. Toutefois les nouvelles/eaux venu(e)s ne seront pas en reste. Puisque ce volet ne galvaude pas l’univers. Permettant de s’enticher de tout ce petit monde, en n’étant pas un banal produit dérivé.
Un Persona de vacances, une histoire sans lendemain ?
L’ambiance notamment visuelle d’époque, se retrouve tout autant via Persona 5 Strikers. En offrant une voie alternative, délivrant des originalités graphiques. Cette action débridée, proposant des mouvements et effets lors des coups, que l’on n’avait encore jamais vus. Il s’avère ainsi très intéressant de découvrir sous un nouveau jour cette patte artistique. Avec ce côté dément et dynamique des effets évoqués. Sans même parler des époustouflantes cinématiques. Au niveau sonore on est toujours captivé(e) par les musiques et la qualité du doublage. Avec un plus à nouveau pour la voix de Morgana, tellement en adéquation avec son piquant caractère et son humour. Par ailleurs, vous aurez une chance supplémentaire de comprendre toute l’histoire et les indications, car les textes sont en français. Un apport fort appréciable pour énormément de personnes, n’osant se plonger dans les jeux en anglais de l’univers Persona.
Conclusion
Poussant l’aspect scénaristique encore plus loin, mais surtout en conservant cette identité aux nombreux dialogues et intrigues, Persona 5 Strikers réussit à s’inscrire dans la licence avec brio. Tout en proposant une variante dans son système, en officiant pleinement dans l’action. Non sans l’agrémenter de spécificités de Persona, prouvant à quel point un certain soin y a été apporté.