Critique du roman Le Cauchemar d’Innsmouth

L’enchaînement des ouvrages d’Howard Phillips Lovecraft chez Bragelonne se poursuit. Cette fois-ci avec Le Cauchemar d’Innsmouth, sur une traduction de Maxime Le Dain.

Le Cauchemar d'Innsmouth

Comme cela arrive de temps à autres chez l’auteur, nous débutons par une introduction ancrée dans un certain présent. Où le narrateur nous glisse des précisions sur une histoire qu’il a vécu et souhaite partager. En se demandant lui-même si la folie ne le guette pas. Ici, il nous signale que lors de l’hiver 1927, une gigantesque opération militaire pris place à Innsmouth. Ville du Massachusetts qui depuis fort longtemps, s’avère l’objet de tous les fantasmes horrifiques des cités environnantes.

Personne n’oserait s’aventurer en ces lieux dont les habitant.e.s aux formes plus ou moins humaines, tir(ai)ent une richesse finalement florissante depuis longtemps, entre poissons et or. Mais d’où proviennent les 2 ? Alors que les premiers se font rares ailleurs, tandis qu’il n’y a aucun sens à ce que des métaux si précieux puissent se trouver continuellement à cet endroit. Une légende plus ou moins fondée sur pas grand-chose, parle d’un trésor de pirates, qui arrange bien tout le monde. C’est justement notre personnage principal qui tira la sonnette d’alarme aux autorités, à propos d’agissements sur place. Alors qu’un peu plus tôt, à l’été de la même année, il décide de célébrer sa majorité en s’offrant une virée en Nouvelle-Angleterre.

Ville mourante et troublante dans les quelques informations qu’il peut grappiller, l’envie lui vient de rejoindre les lieux. Le décor est rapidement planté, du chauffeur de bus ne donnant envie à quiconque d’autre de s’aventurer dans le véhicule, jusqu’aux premières vues du coin. Sur place, entre les bâtiments délabrés, les autochtones peu enclins à la camaraderie et la forte odeur de poisson, il ne peut clamer qu’on lui a auparavant menti. Le décorum est tel qu’annoncé. On lui avait en outre parlé d’un culte, l’Ordre de Dagon. Il ne tarde ainsi pas à en apercevoir le prêtre, à la tiare impressionnante. Qui n’est pas sans lui rappeler celle remarquée lors de son escale précédente. Alors qu’il était à la recherche de détails sur cette fameuse ville. Bien qu’il s’avère attiré par tout ce mystère, il ne se risque pas trop à côtoyer la population, ni à goûter leurs fins mets.

Si bien que l’employé de l’épicerie, lui non originaire du coin, sera essentiel pour en apprendre davantage et confirmer les craintes extérieures. Surtout, cette rencontre en appellera une autre, en lui indiquant une personne âgée déambulant dans les rues. Toutefois peut-on réellement croire à son récit horrifiant, digne du nom Le Cauchemar d’Innsmouth ? Sans vous en révéler quoi que ce soit, on peut vous confirmer que la peur s’instaure tout de même. Même si notre homme compte quand même passer la nuit à l’hôtel de tous les dangers. Là encore on ne vous gâchera rien. Mais sachez qu’une importante et longue scène d’action/course poursuite déboulera. Où la flippe s’instaurera et sûrement déjà la démence. Saura-t-il s’en sortir physiquement et psychiquement ?

Conclusion

Tout comme notre héros malgré lui, vous en savez déjà assez. Mais si vous désirez connaître, bien avant même la conclusion, la dernière partie très différente et torturée, Le Cauchemar d’Innsmouth viendra vous hanter jusqu’à ce vous ayez lu le livre. Et peut-être encore après…