Vous êtes à Vérone, la belle Vérone. La ville où tout le monde se déteste, on voudrait partir mais on joue à Verona Twist (Igiari/Novalis). Un jeu de József Dorsonczky, aux illustrations d’Aurél Lázár, qui met en scène l’univers de Roméo et Juliette, entre déplacements et déduction.
Pour continuer à vivre leur passion l’un.e pour l’autre, même si on sait comment cela se terminera, Juliette et Roméo doivent réussir à échapper à la vigilance de Capulet, le père de la jeune femme. Pour ce faire, le couple se grime afin de pouvoir circuler sur la Piaza Del Signori. Et tente, par l’intermédiaire de la nourrice de Juliette, d’esquiver le patriarche.
Six personnages se baladent sur la place, ce qui laisse 15 possibilités de couples. Le belliqueux homme cherchera à faire la lumière avant le terme des 7 manches, sur celui qui se compose en réalité des 2 cibles. Progressivement, il éliminera les divers duos de sa recherche, par un système de jeu asymétrique. Lors de chacune des 7 phases, le pion d’un protagoniste ne se déplacera qu’une fois. Capulet démarre avec l’un, puis la nourrice en joue un autre et ainsi de suite. Toutefois pas de n’importe quelle manière. Puisqu’ils possèdent des mouvements qui leur sont propres, à l’instar des échecs. En plus de ne pouvoir qu’atterrir sur un endroit sans occupant.e.
Le serviteur lui avancera d’une case verticalement ou horizontalement. Soit 4 ouvertures au maximum, puisque bien sûr on peut parfois être coincé.e. Peu importe la pièce. Dans cette éventualité, si toutes celles possibles ont été bougées, celle-ci ne sera active pendant cette séquence. Le noble possède un genre similaire. Sauf qu’il peut se rendre aussi loin qu’il désire. La princesse elle ira sur n’importe quel emplacement libre, même loin, dans les 8 directions. Interdiction de passer par-dessus quiconque. Alors que le prince aura cette même ouverture. Mais juste pour les 8 places à ses côtés. L’évêque lui se sert des diagonales, à longue distance ou non. Sans sauter également. Contrairement au moine, qui rejoint le premier lieu vide derrière un pion sur son parcours.
Quand le pan déplacement se conclue, la/le joueuse/joueur qui incarne la nourrice, révèle que les 2 éléments de la doublette se situent dans la même zone ou non. Selon ce qui l’arrange pour planquer au maximum ses ami.e.s. Via cette information, celle/celui dans la peau de Capulet retire la ou les tuiles du/des couples dont on comprend que R+J ne se cachent derrière son/leur identité. En somme, si on annonce que les 2 ne figurent ensemble dans une zone (sur les 2 du plateau), Capulet défaussera la/les tuile(s) du/des duo(s) dont les pions se trouvent en commun à la fin de cette manche sur une identique zone du plateau. Et vice-versa. Puis on continuera jusqu’à la 7e manche, tant qu’il reste plus d’un couple parmi les tuiles.
Conclusion
Aussi rapide à comprendre, qu’il s’avère malin dans ses mécaniques à double-voie, on en déduit que Verona Twist nous a séduit, à l’instar de Juliette et Roméo par rapport à leur binôme.