Toute aventure a une fin, quoi que de moins en moins avec un peu partout un appât du gain pour tirer sur une corde usée et faire n’importe quoi avec, plutôt que de proposer de nouvelles œuvres. Mais ceci est un autre sujet. Toutefois on espère qu’il ne viendra pas salement entacher à l’avenir la saga de Ransom Riggs. Même s’il reste à en découvrir sa conclusion avec Miss Peregrine T6 Les désolations de l’Arpent du Diable, traduit par Sidonie Van Den Dries.
Forcément à un tel point de la série, on traitera ici d’éléments dont il vaut mieux ne prendre connaissance qu’après avoir découvert les précédents volumes. En revanche, la critique restera suffisamment évasive pour que vous puissiez quand même prendre du plaisir au fil des rebondissements déjà actés, mais que vous n’auriez lus. Tant l’envie de vous plonger dans notre chronique est trop intense et on vous comprend… On esquivera en plus bien entendu les trop importantes révélations de cet épisode. Même s’il ne vous reste que lui à parcourir.
D’entrée, le roman nous absorbe par le sauvetage du Creux sanguinaire de Jacob et Noor. Leur ignorance sur la manière dont le pire leur a été évité, offre aux débuts une longue séquence plus poétique que jamais. Les échanges à propos des ressentis, au sein de cette originale narration, nous happent littéralement. On ne le lit ainsi pas seulement pour son histoire, mais également pour vivre cette dimension si magique textuellement.
Problème pour les différent.e.s enfants particulières/particuliers, quelqu’un d’autre est de retour. Caul, le frère de Miss Peregrine. Et autant préciser qu’il compte bien user de tous ses pouvoirs, qui n’ont jamais été aussi énormes, au même titre que ceux de son armée, afin d’atteindre son but. Pas de chance pour lui, c’est idem en face. Cependant le seul moyen d’entraver ses vils desseins reste complexe. Les 7 devant s’unir afin d’accomplir la prophétie.
Avant d’espérer en arriver là, l’aventure les mènera là où tout a débuté. En outre, on verra les divers personnages clefs croisés au cours de la série, s’avérer particulièrement présents. Y compris pour des annexes marquants. Soit une véritable sensation de bouquet final, regroupant ce monde. Tout en nous rappelant les épreuves passées, par un plein retour au sein de la guerre sale. La première guerre mondiale étant à l’épicentre de ce terme. Son horreur et l’émotion en découlant, rendant encore plus vibrante cette histoire. Au même titre que les nombreuses photographies typiques d’époque, jonchées tout au long de la lecture.
Conclusion
L’alchimie de Miss Peregrine T6 Les désolations de l’Arpent du Diable, allant de la nostalgie par ses retours aux sources, pour mieux délivrer une montée en puissance en vue d’un final grandiloquent, secoue et à la fois offre une énorme émotion. Si bien que même si vous ressentirez un manque sachant que c’en est terminé, la déception ne sera au menu.