Chronique comics The Transformers Gloire à Mégatron T4

La série qui lança les comics chez Kurokawa, via sa collection Kuropop, touche à sa fin avec The Transformers Gloire à Mégatron T4. S’agissant d’une palette d’histoires, on vous en révèlera chaque artiste en évoquant celles-ci. Relevons juste dès à présent la traduction pour toutes, de David Guelou.

The Transformers Gloire à Mégatron T4

On démarre sur les chapeaux de roue d’Optimus Prime, en retrouvant ce dernier et Ironhide, se raconter leurs souvenirs de vieux combattant durant Old ways, de Simon Furman. Le second se pose des questions sur ce qu’il a été, ses jugements. Alors qu’il se sent aujourd’hui sur la jante. Son meneur cherchera à lui prouver le contraire, au travers de marches arrière dans leurs combats. Une identité scénaristique qui impact sur l’artistique. Si on y retrouve un mélange entre le « réaliste » des actuelles séries 3D The Transformers et un comics aux dégâts moindres sur les corps concernant le dessin de Don Figueroa, James Brown aux couleurs est passé du présent, aux flashbacks. Ces derniers se distinguant en transitant vers le marron, signifiant comme il se doit la vieille pellicule.

Uneasy lies the head de Mike Costa, nous entraîne aux côtés de Starscream, complotant pour prendre la place de Megatron et s’assurer qu’il ne recouvrira ses forces. Cependant, dur de convaincre ses fidèles qu’il est l’élu ! Le style de Chee Yang Ong et la colorisation de Moose Baumaan, offrent une approche très rude, collant aux Decepticons. Avec une saveur de peinture originale dans le milieu, offrant une vraie patte, plutôt que de se concentrer sur des détails.

Shane McCarthy jouera le Replay de Sunstreaker et du partage, loin d’être heureux, de son corps et son esprit avec un humain. Sans beaucoup de textes, l’atmosphère dramatique se ressent, notamment par des images fortes ! Elles prennent par ailleurs la forme d’anciens dessins animés de la franchise. Au travers des traits d’Emiliano Santalucia et des coloris éclatants de Josh Burcham.

Rebirth d’Andy Schmidt nous dévoilera une situation catastrophique, où les compagnons de Cyclonus tombent comme des dominos. Quel est le meilleur moyen de leur rendre honneur et y a-t-il encore un espoir pour quiconque de leur escadron ? Galvatron semble avoir une solution et des ambitions. Même si elles ne s’avèrent forcément compréhensibles, ce qui apportera une touche humoristique vers son terme. Plus sombres et de désolation, les œuvres d’Andrew Griffith et la colorisation de Josh Burcham, renvoient également à un côté D.A. d’antan, mais avec cette touche d’ambiance cataclysmique.

Autre vedette en avant sur Everything in its right place de Nick Roche. Kup mal en point, devant être remis sur pied, voire sur roues. Toutefois derrière cette réparation, se dissimule une ambition stratégique de son bienfaiteur, en vue de gagner la guerre perpétuelle. Sans qu’il ne s’agisse des consignes d’Optimus. Nick Roche a en outre dessiné ce pan, avec des robots aux aspects plutôt lisses. L’association avec Kris Carter, délivre elle beaucoup de jeux d’ombres et de lumière. Totalement à l’instar de ce qui se développe en coulisses.

Hot Rod est poursuivi pendant Lost & found, de Denton J. Tipton. Pas évident de croire que ses poursuivants apprécieront ce qu’ils risquent de trouver, en s’en prenant à un membre de cette escouade. Casey Coller lui aussi aborde de façon non explosée de partout, les protagonistes. En sus de couleurs très claires de Joana Lafuente, en faisant jaillir de plus éclatantes avec le débarquement de Bludgeon et son équipage.

The man of steel, tiens ce titre… Aurait-on changé de héros et de B.D. ? Non on est toujours bien chez The Transformers, avec Mike Costa qui nous ressort un humain que vous avez bien connu précédemment. On vous laisse la surprise. Mais il s’agira d’un bon moyen à nouveau, de se plonger dans la mémoire de quelqu’un. En vue d’en apprendre plus. Une identité très comics à l’ancienne se dégage de la patte de Guido Guidi et des couleurs de Josh Burcham, dans la représentation des humain.e.s. Avec même une scène d’introduction, vraiment très d’antan.

Enfin, Hidden de Zander Cannon s’axera sur Bumblebee. Alors que la terreur est palpable chez les citoyen.ne.s tentant de survivre. Parallèlement, l’armée part à la recherche et à la destruction de ces machines de terreur. Sauf que certaines sont bonnes. Et la désinformation n’aide pas pour savoir quoi faire. Même si au regard de la situation, complexe d’en vouloir à ceux ne réfléchissant pas. Ils risquent leur vie et celle des autres. Comme Bumblebee dites-vous ?
Concernant les visuels, on retrouve Chee Yang Ong et Moose Baumaan, pour le même genre que précédemment cité chez ce duo.

Une galerie conclura le bouquin. Enfin presque, car restent après les mots de Grégoire Hellot sur l’expérience entre la licence d’Hasbro et Kurokawa. La palette d’illustrations à l’énorme diversité, permet de retrouver des artistes susnommé.e.s ainsi qu’E.J. Su et Trevor Hutchison.

Conclusion

The Transformers Gloire à Mégatron T4 offre un final très fort à ce cycle. Car si beaucoup de B.D. ou autres d’action, auraient cédé à la facilité de la baston grandiloquente, on découvre davantage des cheminements psychologiques et sentimentaux. Et si batailles il y aura, actuelles ou passées qu’on ne connait, cette approche sous différents brefs scénarios, nous montre à quel point les robots ont du cœur dans leur moteur. Mais aussi parfois une machiavélique ambition !