Vous le savez, le cheval, le cheval, le cheval c’est génial ! Mais qu’en est-il en jeu vidéo ? Enfourchons Horse Tales – La Vallée d’Émeraude Limited Edition (Aesir Interactive/Microids) pour le savoir, qui dort pour l’instant debout dans son box PS5, PlayStation 4, Nintendo Switch ou PC.
À dada sur ma tata
Après avoir sélectionné le sexe et divers attributs physiques, assez pour vraiment choisir l’approche qui nous sied, de sa/son cavalière/ier, on débarque sur une île où vit notre tante. A priori, propriétaire d’une fantastique ferme. Sauf qu’après l’avoir découverte, grâce au haut en couleur Gabriel Lemaire (un enfant maître-loyal ?), dans une mise en abîme faisant couler le tutoriel, on se rend compte de la ruine dont il s’agit !
Sauf que désormais, les lieux sont à nous. Il ne reste plus qu’à tout retaper, en récoltant des ressources au gré de nos chevauchées. Car on se déplacera bien entendu toujours au moins avec un.e de nos fidèles équidé.e.s, à qui on le rend bien. Ces dernières/iers qu’on dénichera à force de farfouiller cette terre. Les appâter par un QTE, permettra de les ramener avec nous. Si les genres sont très différents, voir nos ami.e.s donner la vie, permettra de découvrir des progénitures alliant les traits de leurs parents. Pour un animal encore plus performant sur le terrain.
Celles et ceux-ci possédant des statistiques distinctes, entre leur robustesse, force, agilité, charisme ou encore la chance. Ainsi que des caractéristiques, pouvant les mettre notamment mal à l’aise face à une situation selon l’environnement. Ou au contraire être au top, si on se trouve dans son élément. De vraies personnalités, avec de l’impact, demandant d’adapter ses choix pour se rendre à tel ou tel endroit par exemple. On rencontre également plein de races et gabarits et aura même le droit de déterminer les prénoms. Avoir comme potes Petit Tonnerre, L’Étalon Italien et Pegasus Fantasy, ça claque ! Interdiction pour vous de reprendre ces appellations.
Breath of the chewild
En apprenant que l’aventure se déroulerait en monde ouvert, on peut songer que cela sera sympathique plutôt que d’enchaîner les missions via un menu, mais que l’univers en 3D restera assez limité. Le jeu ne possédant un énorme budget. Et comme il est adressé, mais pas que, aux enfants, il faut les respecter en offrant un monde tout de même grand, mais pas trop pour ne les perdre. Là où pour les adultes, beaucoup ne se gênent pour proposer un gigantesque espace, souvent vide, où l’on passe notre temps à faire la navette. Des allers-retours, on en exécutera justement un paquet, à la fois sans être trop longs, ni trop courts. Et durant nos cavalcades, on rencontrera parfois du monde avec qui discuter pour des missions ou encore des obstacles à éviter. Ce monde ouvert de Horse Tales – La Vallée d’Émeraude s’avère une jolie réussite, qu’on n’attendait pas forcément aussi profond.
Le périple s’avère d’autant plus intéressant avec ces PNJ, toutefois rares. Selon les situations, plusieurs propositions s’offriront à nous. D’ailleurs vous remarquerez cela pour tout, dès le début. Avec la relation devenant immédiatement très forte avec le cheval choisi. La partie de caresses, en sélectionnant où le câliner, se trouvant aussi amusante, que mignonne. Et montrant tout de suit.cet aspect rôliste relationnel. Puisque le plaisir des 2 animaux, le dada et nous, évoluera en direct.
Pour lui, vous le distinguerez à l’écran via la jauge de satisfaction à remplir en remarquant ses caresses favorites. Pour soi-même, vous le constaterez par le plaisir qu’on y prend. Et cette relation filiale, fusionnelle, évoluera tout au long de cette épopée. Un point très fort ! Qu’on remarquera même à l’écran. Tout comme la considération que l’on devrait toutes et tous avoir envers les chevaux, c’est une profonde amitié qui se dégage. Et non un personnage qui monte sur un moyen de locomotion. On détesterait d’ailleurs un logiciel qui s’inscrirait dans cette hypothèse.
Sur le terrain, la maniabilité de base pour se déplacer est aisée. On trotte, on galope, on tourne sans encombre et ce n’est un souci si on se cogne aux bords, pas d’accident. En revanche, le jeu amène quand même de la technique. Des difficulté joncheront le passage, demandant d’appuyer au bon instant pour se baisser (avec du style du genre dérapage si besoin) et éviter de se cogner la tête contre un arbre. Ou au contraire sauter par-dessus quelque chose. Sans quoi, on repartira automatiquement quelques mètres en retrait, pour éventuellement retenter. Les virages peuvent également être appréhendés de manière plus précise en balade ou, et c’est important, en courses d’obstacles.
Beau comme un cheval ?
En voyant la confection de notre protagoniste humain, on ne s’attendait pas à grand-chose graphiquement. Mais en fin de compte, lui et les chevaux profitent d’un cel shading très sympathique. D’ailleurs il eut été intéressant de l’employer partout. Les décors sont bien moins aguicheurs. Même si la verdure n’est loin de ce style dessin animé, ce qui passe bien. Contrairement aux montagnes aux textures en-deça. Tandis que du poping surviendra, faisant apparaître des parties de l’environnement, mais jamais rien ne contraignant l’aventure. Sur laquelle la musique n’est que peu présente. Avouons que sur ce genre de longue simulation, la bande-son tournant en boucle on a tôt fait de la couper habituellement.
Plus jolis encore, les bonus physiques de cette Horse Tales – La Vallée d’Émeraude Limited Edition. Avec des autocollants, 3 cartes postales et un écusson. En sus de contenus pour le jeu, avec la race Irish Cob et des éléments décoratifs.
Conclusion
Sans devenir le nouveau monde ouvert révolutionnant le JV, Horse Tales – La Vallée d’Émeraude Limited Edition s’avère une bonne surprise. Le relationnel se ressent littéralement avec les multiples caractères à aborder, tout comme l’envie du studio d’une aventure s’articulant autour de ce lien. Et non de se servir des juments et chevaux comme d’objets. Et au contraire de bien s’en occuper, via l’aspect gestion de sa hacienda, tout aussi importante que l’exploration.